CDPD Bouches-du-Rhône : Conventions sur « téléphone très grave danger » et lutte contre la délinquance sur Cartreize

Publié le 8 juin 2016 à  22h10 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h45

Sous la présidence de Laurent Nuñez, le préfet de police des Bouches-du-Rhône le Conseil départemental de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CDPD) s’est réuni ce mardi, en Préfecture. Cette séance a permis à l’ensemble des acteurs de dresser le panorama de leurs actions en matière de prévention de la délinquance et de la radicalisation, d’aide aux victimes, de lutte contre la drogue, les conduites addictives, l’insécurité routière, les dérives sectaires et les violences faites aux femmes à l’échelle du département.

Laurent Nuñez, le préfet de police des Bouches-du-Rhône est entouré  des signataires Martine Vassal, présidente du CD13, Yves Rousset, préfet délégué pour l’égalité des chances et Brice Robin, procureur de la République près le TGI de Marseille (Photo Robert Poulain)
Laurent Nuñez, le préfet de police des Bouches-du-Rhône est entouré des signataires Martine Vassal, présidente du CD13, Yves Rousset, préfet délégué pour l’égalité des chances et Brice Robin, procureur de la République près le TGI de Marseille (Photo Robert Poulain)

Pour ce faire des groupes de travail seront constitués pour élaborer le Plan départemental de prévention de la délinquance et de la radicalisation. A l’issue des échanges, deux conventions ont entériné des dispositifs de prévention de la délinquance et de protection des victimes :· la convention «téléphone très grave danger» pour le ressort du Parquet de Marseille et une autre portant sur la prévention et de lutte contre la délinquance sur le réseau de bus Cartreize.
Déjà mis en œuvre depuis plusieurs mois sur le ressort du TGI d’Aix-en Provence, le dispositif «téléphone très grave danger» permet aux victimes de violences de la part de leur conjoint, ou aux victimes de viol, se trouvant en situation de grave danger de se voir attribuer par le procureur de la République de Marseille un téléphone préprogrammé leur permettant d’alerter les forces de l’ordre. Ce dispositif pourra, le cas échéant, permettre leur géolocalisation au moment où elle déclencheront l’alerte. Le Préfet de Police souligne que, dans un autre département, il a pu voir ce dispositif se mettre en place «et, il est très efficace». Le Procureur tient à remercier le Département «qui le finance largement ». Précisant: «Nous avons anticipé la signature de cette convention, deux femmes bénéficient déjà de ce dispositif à la suite de condamnations de leur compagnon ou mari qui, malgré les sanctions, les mesures d’éloignement rôdent toujours. Huit dispositifs vont arriver, le téléphone est directement lié à un interlocuteur à même de faire intervenir les services de sécurité». Martine Vassal, la présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône d’ajouter: «J’ai alerté le législateur sur les difficultés de relogement des victimes. Elles sont souvent mariées sous le régime de la communauté, il faut donc la signature des deux. Il faut changer cela»
Le second document concerne le réseau de bus Cartreize du Conseil départemental. «Les incivilités se développent sur le réseau Cartreize, dénonce Martine Vassal. Nous savons que les transports vont dépendre de la métropole et de la région mais au plus tôt les incivilités seront arrêter au mieux ce sera et nous tenons à remettre l’entreprise la plus saine possible à la prochaine autorité. Nous allons donc mettre en place une structure de sécurité, au sein du Conseil départemental, fonctionnant 24h sur 24». Maurice Rey, en charge de la délégation à la sécurité ajoute : «Il y a une vraie demande des chauffeurs et d’usagers. Nous allons avoir un système de géolocalisation. C’est particulièrement important car, nos cars avec la géolocalisation peuvent traverser le département et nous savons immédiatement où ils se trouvent et de quelles autorités ils relèvent afin que l’intervention soit le plus rapide, si nécessaire». Sur le plan judiciaire, les chauffeurs victimes bénéficieront du système de dépôt de plainte sur rendez-vous et un référent désigné dans les rangs des forces de l’ordre sera chargé de les informer des suites judiciaires.
En matière de sécurité une expérimentation est également en cours auprès de deux collèges de La Ciotat, Maurice Rey indique : « Nous allons travailler avec quinze collèges dès la prochaine rentrée. Les lieux restent à définir avec le rectorat et la préfecture, pour des dispositifs efficaces à partir de décembre».
Michel CAIRE

Étaient présents à cette réunion autour du préfet de police : Yves Rousset, préfet délégué pour l’égalité des chances et les vice-présidents du CDPD; Martine Vassal, présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône; Brice Robin, procureur de la République près le TGI de Marseille; Dominique Moyal, procureure de la République près le TGI D’Aix-en-Provence ; Christian Pasta, procureur de la République près le TGI de Tarascon, Caroline Pozmentier-Sportich, vice-présidente de la Région Paca en charge de la sécurité.

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