Centenaire de l’Armistice de 1918 : le Conseil départemental 13 rend hommage à tous les morts pour la France

Publié le 19 novembre 2018 à  8h20 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h46

Un aréopage de personnalités ont répondu à l'invitation de la Présidente du Département Martine Vassal (Photo Robert Poulain)
Un aréopage de personnalités ont répondu à l’invitation de la Présidente du Département Martine Vassal (Photo Robert Poulain)
Un public très nombreux se pressait le dimanche 11 novembre à l’Hôtel du Département des Bouches-du-Rhône pour commémorer le centenaire de l’Armistice de 1918 et rendre hommage à tous les morts pour la France, cérémonie lors de laquelle Thierry Queffelec, sous-préfet, représentant le préfet de région, lira le message du Président de la République qui sera suivi de l’intervention de Renaud Muselier, le président de la région Sud et de Martine Vassal, présidente du Département des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille-Provence. Entre les prises de paroles, des pauses musicales interprétées par les chœurs Cantadis, Phocéen et des enfants de la Major, le tout dans un édifice mis en lumière aux couleurs de la République.

(Photo Robert Poulain)
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(Photo Robert Poulain)
C’est le sapeur Emma Laruelle, major des jeunes sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône qui procède à l’évocation historique de l’Armistice. Elle cite le Maréchal Foch, commandant en chef des Armées Alliées qui déclarait à ses soldats: «Vous avez gagné la plus grande bataille de l’Histoire et sauvé la cause la plus sacrée: la liberté du monde». Ne manque pas d’évoquer «le million et demi de Poilus morts pour la France et plus de quatre millions et demi de blessés ou invalides» avant de rendre hommage aux «7 680 pompiers identifiés comme morts au champ d’honneur». Thierry Queffelec lit le message d’Emmanuel Macron pour qui le 11 novembre: «était la fin de quatre longues et terribles années de combats meurtriers. L’armistice pourtant n’était pas la paix. Et à l’Est, pendant plusieurs années, d’effroyables guerres se poursuivirent». Le Président note: «Durant ces quatre années, l’Europe manqua de se suicider. L’humanité s’était enfoncée dans le labyrinthe hideux d’affrontements sans merci, dans un enfer qui engloutit tous les combattants, de quelque côté qu’ils soient, de quelque nationalité qu’ils soient». Il invite dans le même temps à ne pas oublier le sacrifice des Poilus: «Car le souvenir de ces sacrifices nous exhorte à être dignes de ceux qui sont morts pour nous, pour que nous puissions vivre libres ». Il invite à ne rien retrancher «à ce qu’il y avait de pureté, d’idéal, de principes supérieurs dans le patriotisme de nos aînés. Cette vision de la France comme Nation généreuse, de la France comme projet, de la France porteuse de valeurs universelles, a été dans ces heures sombres exactement le contraire de l’égoïsme d’un peuple qui ne regarde que ses intérêts». Et de proposer: «Additionnons nos espoirs au lieu d’opposer nos peurs ! Ensemble, nous pouvons conjurer ces menaces que sont le spectre du réchauffement climatique, la pauvreté, la faim, la maladie, les inégalités, l’ignorance. Nous avons engagé ce combat et nous pouvons le gagner : poursuivons-le, car la victoire est possible».

«Le seul devoir que nous ayons est celui d’enseigner et de transmettre»

Martine Vassal rappelle qu’elle a souhaité que le centenaire de l’Armistice soit le fil rouge de cette année 2018 pour le Département. Elle exprime sa satisfaction de voir une telle assistance participer à cette cérémonie«placée sous le sceau du souvenir., de la mémoire. Je voulais que ce soit un signal fort et que notre drapeau flotte fièrement en cette journée car le patriotisme est un beau mot». Elle invite à se souvenir de ce qu’a été la Première guerre mondiale, ses causes et conséquences. Elle insiste sur le fait que les menaces persistent, évoque Simone Veil pour qui: «Le seul devoir que nous ayons est celui d’enseigner et de transmettre». C’est, pour Martine Vassal: «un devoir moral et une exigence politique». Elle signale à ce propos que 8 000 collégiens en 2016, 12 000 en 2017 et 18 000 en 2018 ont ou vont participer à un programme pédagogique à la Fondation du Camp des Milles. Tant il importe de comprendre les mécanismes qui conduisent au pire, de lutter contre l’intolérance et les extrémismes. D’autant que «près d’un siècle plus tard certains croient trouver dans notre époque des réminiscences de 1920. Nous devons donc mesurer le péril et l’éloigner avec notre force et notre mémoire». Elle invite à se souvenir des morts et en premier lieu des Provençaux, cite les noms de Jean Bouin, de Frédéric Chevillon, député engagé comme simple soldat, Désiré Bianco, mort à 13 ans pour la France ou encore Berty Albrecht volontaire pour exercer dans les hôpitaux militaires de l’arrière, qui rejoindra 20 ans plus tard la résistance. Arrêtée en 1943 par la Gestapo, elle se suicide pour ne pas livrer les noms de ses camarades. Martine Vassal revient sur l’importance de la mémoire en indiquant que le Département s’est engagé à rénover les monuments aux morts, qu’il a fait réaliser son propre monument qui sera installé à l’entrée du Département. Et, afin que 14-18 «ne tombe jamais dans l’oubli, le Département a créé le site internet Mémoires de Provence, destiné à recueillir et archiver les petites histoires personnelles et familiales qui composent le récit populaire de cette Grande Guerre». Au préalable Renaud Muselier, après avoir remercié Martine Vassal pour son invitation, a lui aussi évoqué cette première guerre «qui a fait basculer le monde dans un univers radicalement différent. Elle a mis à genoux les nations européennes et crée de nouvelles relations internationales, celles du monde d’après». Rend hommage aux Poilus «qui ont supporté l’insupportable», ainsi qu’à Raymond Poincaré «qui a maintenu l’union nationale tout au long du conflit» et Georges Clémenceau «le Père la Victoire». Il se réjouit de l’existence de l’Europe, une Europe menacée par les surenchères. «L’Europe doit être comprise, protégée. Notre génération est la première qui n’a pas connu la guerre, il est de notre devoir qu’elle ne soit pas la dernière». Michel CAIRE

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