Contrat Local de Propreté : Signature d’une charte d’engagements réciproques entre MPM et les instances représentatives des professionnels

Publié le 29 septembre 2014 à  23h22 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Guy Teissier, Président de Marseille Provence Métropole (MPM), a signé ce lundi 29 septembre sur le stand MPM de la Foire de Marseille une charte d’engagements réciproques avec les instances représentatives des professionnels. Cet acte symbolique marque l’entrée en vigueur de la deuxième phase du Contrat Local de Propreté, axée sur la signature de contrats avec les professionnels.
La signature s’est déroulée en présence de Monique Cordier, Conseillère communautaire déléguée à la propreté et à la gestion des déchets et avec les instances représentatives du monde de l’entreprise, du commerce, de l’artisanat et des professions libérales: Jean-Luc Chauvin, président de l’Union pour les entreprises (UPE) 13, Jean-Luc Blanc, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Marseille-Provence, Alain Gargani, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) 13, Stanis Roman, président de l’Union professionnelle artisanale (UPA)13 – Pierre Albarrazin, représentant de l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) Marseille, Audrey Diademe, secrétaire adjointe, représentant André Bendano, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA)13.

Contrat Local de Propreté : Signature d’une charte d’engagements réciproques entre MPM et les instances représentatives du monde de l’entreprise, du commerce, de l’artisanat et des professions libérales (Photo P.M.-C.)
Contrat Local de Propreté : Signature d’une charte d’engagements réciproques entre MPM et les instances représentatives du monde de l’entreprise, du commerce, de l’artisanat et des professions libérales (Photo P.M.-C.)
les instances représentatives des professionnels ont été reçues par Guy Teissier sur le stand MPM de la Foire de Marseille (Photo P.M.-C.)
les instances représentatives des professionnels ont été reçues par Guy Teissier sur le stand MPM de la Foire de Marseille (Photo P.M.-C.)

Pour le Président de MPM, Guy Teissier, il s’agit d’une journée «qui va marquer l’histoire du fonctionnement de la Communauté urbaine car c’est aujourd’hui qu’entrent en vigueur les nouveaux horaires des agents du service de nettoiement et de la collecte des déchets ménagers. C’est dans le cadre de cette réforme que nous sommes aujourd’hui réunis pour une déclaration commune sur la propreté entre MPM et les représentants du monde de l’entreprise, des commerçants, des artisans, des professions libérales, car la propreté de cette ville dépend de tous. »
«Bien sûr, précise-t-il, des agents sont payés pour ce faire mais l’espace public appartient à tous et tous ensemble nous sommes responsables de la propreté de notre Ville.» Convaincu que cette ville peut devenir propre et que «la tendance peut être rapidement inversée». Pour sa part, il explique: «En interne, nous nous sommes occupés de créer les conditions afin que nos agents nettoient mieux. Maintenant, en externe, il s’agit que les citoyens et les professionnels salissent moins et si possible pas du tout.» Il annonce également, l’intervention, une année durant, d’une vingtaine de jeunes «des volontaires du service civique» pour aider et conseiller « notamment sur les marchés, afin que les forains ne jettent plus les légumes invendus au sol, les emballages, etc. mais que tout cela soit mis dans un sac ficelé au pied d’un arbre. Des gestes faciles.» Et dans le cadre de cette énième tentative de Ville propre, les professionnels, de leur côté, «vont promouvoir les bons gestes, inciter à adopter un comportement responsable», indique le président de MPM.

«C’est trop facile de mettre la faute sur l’agent de propreté»

Monique Cordier de rappeler : «Nos engagements sont réels, nous sommes sur le terrain. Nous faisons même une coordination avec tous les services de la ville de la police municipale à l’hygiène et la santé».
Jean-Luc Blanc, vice-président de la CCIMP d’insister : «La propreté est importante, elle est indispensable car c’est la première image que nous donnons sur la ville. Il y a eu des progrès de la part de MPM mais, c’est aussi, une affaire citoyenne. Les Marseillais doivent faire des efforts, c’est trop facile de mettre la faute sur l’agent de propreté. »

«Que la propreté ne soit pas synonyme de contrainte mais d’un cadre de vie agréable»

Les professionnels sont souvent mis en cause en raison de «comportements inadaptés». Pour Audrey Diadème, il ne s’agit pas de montrer du doigt les entreprises, les professionnels « mais plutôt de leur faire comprendre qu’ils ont tout à gagner et qu’ils sont acteurs de la propreté». Elle poursuit : «MPM, en améliorant un certain nombre de points liés à la collecte des déchets fait un premier pas aujourd’hui. C’est à notre tour de faire le deuxième par des actions de sensibilisation». Elle préconise également d’être à l’écoute des artisans «pour prendre en compte des aspects spécifiques liés à leur activité et à leur territoire. Et que la propreté ne soit pas synonyme de contrainte mais d’un cadre de vie agréable».

«Tout ce qui est bon pour l’image de Marseille est bon pour l’économie de ce territoire»

Jean-Luc Chauvin ne considère pas que Marseille ait plus de difficultés à être aussi propre que les autres villes. Pourtant, il estime: «Ce jeu collectif est nécessaire ». Car, juge-t-il : «Tout ce qui est bon pour l’image de Marseille est bon pour l’économie de ce territoire, pour attirer les touristes, les entreprises. Et la propreté, quand les gens viennent ici, est la première chose qu’ils vont constater. » Il évoque également le rôle des chefs d’entreprise celui de porte-parole auprès des citoyens marseillais. «Quand vous êtes commerçants, vous êtes au contact de la population, c’est aussi par-là que les messages sont à faire passer ».
La propreté, selon Alain Gargani, est l’une des questions clef. Et d’expliquer : «Quand je suis arrivé à la présidence de la CGPME, je suis allé voir les commerçants dans toutes les rues de Marseille. Deux mots revenaient sans cesse : la sécurité et la propreté». Considérant : «Les choses doivent évoluer. Et l’acte fondateur qui se créé aujourd’hui, pourra être une révolution à Marseille pour avoir une ville propre.» «La propreté, justifie-t-il, c’est changer l’image de Marseille, la faire rayonner, attirer des investisseurs». Et d’annoncer que la CGPME va mettre en place des ambassadeurs «pour porter la voix de cette charte au plus près des restaurateurs, des commerçants, des PME afin que chacun soit l’instigateur de cette démarche Marseille ville propre.»

«Que MPM reconnaisse à sa juste valeur les bonnes pratiques et les efforts entrepris par les professionnels en les distinguant»

Stanis Roman ne pratique pas la langue de bois, il assène : «Quand on voit la saleté de certaines rues, de certains quartiers, on se dit que cela ne peut plus durer. Et, ce n’est pas forcément la faute des professionnels car eux, ont conscience que cela nuit à leurs activités.» Au-delà de l’amélioration possible de certains comportements, «les commerçants ont effectivement un rôle à jouer auprès du grand public dans leur pratique liée aux tris des déchets. Ils deviennent ainsi des ambassadeurs de cadre de vie.» Et de lancer : « Il serait bon que MPM reconnaisse à sa juste valeur les bonnes pratiques et les efforts entrepris par les professionnels en les distinguant, en les honorant. Que les bons élèves soient toujours mis en évidence et récompensés. Et, cela passe par la mobilisation par MPM de quelques moyens financiers nécessaires à la bonne communication allant dans ce sens. MPM devrait également soutenir certaines actions, entreprises individuellement par les signataires, venant renforcer les axes stratégiques de cette charte. Car, la propreté ne se limite pas à cette charte, c’est un combat quotidien»
Pierre Albarrazin de se réjouir que la stratégie de MPM est la pédagogie et l’éducation. «C’est nouveau et intéressant». Il revient sur les professions libérales: «On ne peut pas dire que les avocats, les notaires, les huissiers font beaucoup de déchets dans la rue. Quant aux professions de santé, elles ont des normes à respecter et sont très contrôlées.» Au-delà , histoire de jouer collectif, ce qu’il avoue apprécier, «ce sont les citoyens que l’on va motiver mais pas obligatoirement les professionnels».
Paricia MAILLE-CAIRE

Déclaration Commune D’engagements Pour La Propreté

MPM s’engage à
– Rendre plus performant le dispositif de collecte des déchets et de nettoiement des espaces publics, notamment en centre-ville et dans les noyaux villageois
– Mettre à disposition des équipements adaptés, en bon état de fonctionnement et en nombre suffisant pour que les professionnels puissent trier et gérer convenablement les déchets générés par leur activité
– Diffuser des supports d’information clairs et pédagogiques, rappelant les règles applicables et les bons gestes à adopter, et intégrant autant que possible les spécificités de certains secteurs d’activité ou de certaines zones
– Développer l’information directe sur le terrain et le conseil individualisé auprès des professionnels, en veillant à les prévenir en amont de toute modification du dispositif de propreté ou de la réglementation
– Garantir l’application effective par tous de la réglementation et un traitement équitable de l’ensemble des professionnels du territoire
– Personnaliser les relations en donnant aux représentants des professionnels les coordonnées d’interlocuteurs dédiés au sein de MPM
– Etre réactif pour prendre en compte les réclamations, les signalements ou les suggestions des référents territoriaux et sectoriels, ou orienter vers le bon interlocuteur et s’assurer qu’une réponse soit apportée lorsque le sujet soulevé ne relève pas directement des compétences de MPM
– Soutenir les actions initiées par les signataires s’intégrant ou renforçant les axes stratégiques de la présente charte

Les représentants du monde de l’entreprise, des commerçants, des artisans et des professions libérales s’engagent à :
– Encourager par tout moyen le respect spontané par leurs ressortissants de la réglementation, sur l’ensemble du territoire de la communauté urbaine
– Promouvoir auprès des professionnels les bons gestes et les bons réflexes en matière de propreté et de tri des déchets
– Sensibiliser leurs clients à la propreté urbaine et les inciter à adopter un comportement responsable en ne salissant pas l’espace public
– Relayer les informations transmises par MPM en matière de propreté et de tri des déchets dans leurs outils de communication physiques et numériques
– Collaborer aux opérations de proximité à destination des professionnels initiées par MPM et les mairies de secteur ou les communes, directement dans la mesure de leurs moyens ou par l’intermédiaire d’associations
– Accompagner les opérations thématiques ou sectorielles initiées par MPM, directement ou par la mobilisation des fédérations professionnelles concernées
– Soutenir activement les actions préventives de MPM destinées à assurer le respect de la réglementation et des obligations incombant aux professionnels
– Participer à la construction d’un réseau « Pro’preté » constitué de référents territoriaux et sectoriels, désignés par les professionnels et volontaires pour être des relais d’information ascendante et descendante avec MPM

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