EFGL et RTE lancent une campagne d’étude approfondie des sols sous-marins de la zone des éoliennes dans le Golfe du lion

Publié le 9 août 2018 à  22h19 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  18h56

Cette campagne d’étude lancée par EFGL (Éoliennes flottantes du Golfe du lion) et RTE (Réseau de transport d’électricité) géotechnique se situe sur la future zone d’implantation de la ferme pilote de 4 éoliennes flottantes à 16 km au large de Leucate et Le Barcarès et le long du tracé du câble de raccordement.

(Photo Igeotest)
(Photo Igeotest)
La collecte de données de sol est indispensable pour déterminer, avec précision, les paramètres géotechniques nécessaires à l’ingénierie des systèmes d’ancrage et des câbles électriques inter-éoliennes et du câble de raccordement électrique. Cette campagne se déroulera durant une quinzaine de jours, sauf aléas météorologiques, à compter de la deuxième quinzaine d’août. Elle consiste à réaliser plusieurs prélèvements de type « sondage carotté » et « essai de pénétration statique » au droit des ancres et au niveau des câbles inter-éoliennes et le long du câble de raccordement électrique. Ces sondages seront réalisés depuis Le Castor 02, un navire de 45 mètres battant pavillon français, équipé pour les investigations et travaux en mer. Une seconde phase, limitée à quelques jours, aura lieu vers la fin septembre. Elle permettra l’acquisition de données géotechniques au niveau du tracé de raccordement électrique le plus proche de la côte.

Le projet EFGL

Le projet pilote Éoliennes Flottantes du Golfe du Lion (EFGL) porté par ENGIE, EDPR et la Caisse des Dépôts, prévoit l’installation de 4 éoliennes au large de Leucate et du Barcarès à l’horizon 2021. Cette ferme-pilote sera en capacité de produire l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 50 000 habitants pour une capacité installée de 24 MW. Pour raccorder ce parc éolien au réseau existant, RTE va créer une liaison électrique sous-marine et souterraine sur environ une vingtaine de kilomètres. Gestionnaire du réseau de transport d’électricité, RTE est maître d’ouvrage du projet. Après deux années d’études environnementales et d’ingénierie associées à une phase de concertation publique réalisée en 2017, les demandes d’autorisations administratives ont été déposées fin avril. L’enquête publique est prévue pour l’automne prochain.

Campagne géotechnique conjointe LEFGL -RTE

Objectifs de la campagne
La collecte de données géotechniques permet de mieux connaître la nature des sols et d’en définir précisément les propriétés mécaniques et thermiques utiles au dimensionnement des équipements en contact avec le fond marin. En effet, les 4 éoliennes du projet EFGL seront maintenues en position au moyen de 12 lignes d’ancrage (3 lignes par flotteur). Les éoliennes seront de plus interconnectées par 3 câbles électriques posés sur le fond, et raccordées au réseau public de transport d’électricité par l’intermédiaire d’un câble d’export sous-marin sous la responsabilité de RTE.
Détail des investigations à réaliser
Les investigations géotechniques seront effectuées sous forme de doublets, avec réalisation d’un sondage carotté et d’un essai de pénétration statique sur chaque implantation. Vingt localisations seront investiguées le long du tracé du câble de raccordement et 15 au sein de la zone d’implantation de la ferme pilote.

Moyens mis en œuvre

1 – Un navire
La campagne géotechnique sera menée à bord du navire Castor 02, battant pavillon français et opéré par la société Foselev Marine (La-Seyne-sur-Mer). C’est un navire de charge de 45 mètres de long ayant fait ses preuves pour ce type de mission. En opération, le navire est maintenu en position stationnaire au moyen de ses propulseurs. Aucun mouillage n’est nécessaire. En complément, deux navires de petite taille seront mobilisés pour exécuter les investigations sur la partie la plus proche du littoral.
2 – Des outils
Essai de pénétration statique
L’essai de pénétration statique consiste à enfoncer dans le sol d’une manière lente et continue un train de tiges terminé par une pointe métallique, en mesurant l’effort nécessaire au fonçage en fonction de la profondeur.
Vibro-carottier
Le vibro-carottier utilise la vibration afin de faciliter la pénétration du sol. Il est posé sur le fond à l’aide d’une grue de capacité 5 tonnes minimum et le tube acier est ensuite enfoncé dans le sol par vibration du moteur. Une fois les carottes ramenées à terre, elles seront envoyées dans un laboratoire où elles seront soumises à une série d’analyses et d’essais qui se poursuivront jusqu’à la fin de l’année 2018.
Carottier à piston
Le carottier suspendu à un câble est descendu jusqu’à ce que le contrepoids touche le sol libérant le déclencheur ce qui permet au carottier de tomber par gravité en pénétrant les sédiments. Il est ensuite retiré du sol et remonté sur le navire. Le tube PVC, constituant la carotte, est alors retiré de la chemise et bouché de deux côtés puis stocké en vue d’analyses au laboratoire.
Cohabitation avec les usagers de la mer
Hors aléa météorologique, la campagne sera réalisée en deux étapes entre mi-août et fin septembre 2018. Avant le commencement de la campagne, une affiche contenant toutes les informations utiles aux navigateurs sera envoyée au Comité des pêches, aux capitaineries des ports environnants ainsi qu’aux associations de pêche de loisir et de plaisance, afin que l’information soit bien relayée et comprise par tous les usagers de la mer. Des communications régulières seront ensuite diffusées sur les avancées des tests et des prélèvements. A partir du 15 septembre, deux petits navires d’étude termineront la mission par les sondages les plus proches du point d’atterrage du câble de raccordement.

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