Guy Teissier: A propos de la métropole Aix-Marseille-Provence

Publié le 28 mai 2015 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h57

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)

Manuel Valls sera ce vendredi à Marseille accompagné de 9 membres du gouvernement pour préparer la métropole Aix-Marseille-Provence. Il recevra le matin les présidents des 6 EPCI concernés. Guy Teissier, président de MPM de comparer la métropole avec son expérience de la mise en place des mairies d’arrondissements dans les années 80. «On ne savait pas où on allait et en plus nous n’avions aucune comparaison puisque cela n’existait nulle part ailleurs. La situation se reproduit là, en plus Aix-Marseille-Provence sera la 2e plus importante de France après Paris. Il faudra aller chercher à Barcelone». Il tient également à souligner que Lyon «qui s’est déjà dotée d’une structure métropolitaine connait beaucoup de difficultés et contrairement au panorama que l’on nous avait brossé comme quelque chose d’idyllique, cela a du mal à fonctionner. Et moi ce qui m’intéresse en tant que président, c’est que cela marche». «L’idée qui prévaut aujourd’hui, poursuit-il, c’est de nous dire, les 6 budgets des EPCI fusionnent dans la métropole et l’État vous donne 50M€ . C’est un pourboire. Cela veut dire que s’il n’y a pas une participation de l’État importante, nous ne pourrons rien réaliser.» Et de citer comme exemple, les rames de métro à Marseille «dont on repousse le changement mais, l’État nous obligera à arrêter le métro pour des raisons de sécurité. Le coût évalué est de 500 M€ et actuellement, on cherche des possibilités de mutualisation d’achat avec d’autres villes en France ou ailleurs, là on est sur des pistes sud-américaines, pour acheter groupé et bénéficier de prix qui diminuent». S’ajoutent, détaille-t-il : «Les travaux à venir du tramway, métro, tout ce qu’il faut pour changer d’ère. Tout ce qui fait que l’on passe d’une ère municipale, communale à celle qu’est la métropole
Guy Teissier de prévenir : «Si on ne nous donne pas les moyens, veut-on nous contraindre à trouver l’argent où ils se trouvent : dans la poche des contribuables? Ce que personnellement je refuse tout comme les autres EPCI et tous les maires des communes de gauche, de droite ou du centre. Il n’est plus possible d’augmenter les impôts. Donc le financement ne peut venir que d’aides de l’État.» Il rappelle que juste au niveau des transports, «la trame viaire qu’il nous faudrait à partir des PDU, l’enveloppe est de 7 milliards pour nous mettre à jour».
Et d’insister: «Sans une aide forte de l’État, je ne vois plus l’intérêt de créer la métropole ou alors on fait une métropole de projets. Pour l’heure la métropole est un réservoir vide. La promesse de 3 milliards d’euros de l’ancien Premier ministre a disparu, la seule annonce tenue est celle de la L2. On espère que ce vendredi, Manuel Valls viendra les poches pleines.»
Quant à son éventuelle candidature à la présidence de la métropole, il ne tient pas à répondre. En revanche, il annonce que le Président sera élu à l’automne et c’est le doyen d’âge des EPCI qui présidera. «Il s’agit d’une femme dont je ne citerai pas le nom», indique-t-il.
Patricia Maillé-Caire

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