IGP Vaucluse : des vins et des cépages

Publié le 20 juin 2017 à  20h35 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  16h55

Jean-François Barnier et Joël Reynaud au cœur de la pépinière du premier. (Photo M.E.)
Jean-François Barnier et Joël Reynaud au cœur de la pépinière du premier. (Photo M.E.)

L’IGP, c’est l’Indication Géographie Protégée qui a remplacé, depuis 2009, les vins de pays. Une dénomination qui garantit l’origine du raisin et la qualité du vin sur une zone géographique présentant un ensemble de caractéristiques particulières. Des vins produits dans les règles de l’art par les vignerons mais qui ne rentrent pas dans les normes des AOC, bien souvent du fait qu’ils sont issus de cépages non retenus dans les cahiers des charges des AOP (Appellation d’Origine Protégée). Il y a quelques jours, le président des IGP Vaucluse, Joël Reynaud, et Mladen Grumic, le directeur de l’Organisme de Gestion, avaient convié quelques professionnels afin de découvrir quelques vins au cours d’un repas convivial ainsi qu’une pépinière, véritable maternité pour une cinquantaine de cépages différents, établie à Sarrians.
D’entrée de jeu, force est de reconnaître que les vins proposés ont fait l’unanimité au cours de la dégustation. Avec quelques pépites dont nos coups de cœurs : le vermentino de la cave de Saint-Marc, véritable explosion d’arômes en bouche, le rouge « Cuvée Héloïse 2010 » (assemblage de syrah, grenache, viognier) du Domaine du Chêne Bleu, vin rond, complexe, aux tanins fins et fondus, le rouge (grenache), « cuvée Hypolite 2013 » du Domaine de l’Angèle, très expressif, puissant et charpenté et le chardonnay de la cave des Coteaux de Grambois, un blanc tout de fraîcheur et de finesse. «Les IGP nous permettent de diversifier notre production, nous confiait Joël Reynaud, pour mieux répondre aux attentes d’une clientèle qui recherche le meilleur rapport qualité/prix.» Et il est vrai qu’en la matière, les IGP ne manquent pas d’atouts.
A commencer par ceux produits à Sarrians par Jean-François Barnier au cœur de son Domaine Fontaine du Clos. Le vigneron est aussi à la tête d’une pépinière de plus de 50 cépages différents. Ainsi naissent en pays comtadin, entre Ventoux et Rhône, Gamay, Manseng, Macabeu, Riesling et autre Sciaccarello, cépages pour le moins exotiques en Vaucluse mais qui, du fait de son activité de pépiniériste, sont vinifiés chaque année par le maître des lieux. Le vin ainsi élaboré étant commercialisé en IGP.
Jean-François Barnier a même créé une gamme spéciale « Aura » pour ces vins dont la dégustation est édifiante. A l’aveugle, beaucoup se feront prendre et sur la provenance et sur le type du vin. Une visite s’impose. Et, n’hésitez plus, si au cours d’une visite dans une cave votre hôte vous propose de déguster un vin IGP, acceptez. Vous risquez d’être surpris…
Michel EGEA

Articles similaires

Aller au contenu principal