ITER Organization et le Centre nucléaire national du Kazakhstan ont conclu un accord de coopération technique

Publié le 20 juin 2017 à  17h17 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  16h55

Signé le 11 juin par Bernard Bigot, directeur général d’Iter Organization, et Erlan Batyrbekov, directeur du le Centre nucléaire national du Kazakhstan, l’accord ouvre la voie à une coopération dans les domaines de la recherche et de l’ingénierie. Il prévoit des échanges d’experts, l’accès au tokamak kazakh KTM pour des tests de matériaux et le développement de systèmes de diagnostics pour Iter. Les abondantes ressources minières dont dispose le Kazakhstan -et tout particulièrement le béryllium- présentent également un fort intérêt pour le programme Iter.

Le 11 juin 2017, ITER Organization a conclu un accord de coopération avec le National Nuclear Center de la République du Kazakhstan, qui prévoit l'échange d'experts, la recherche sur des matériaux avances au sein du tokamak KTM, et le développement de diagnostics pour Iter (Photo iter.org)
Le 11 juin 2017, ITER Organization a conclu un accord de coopération avec le National Nuclear Center de la République du Kazakhstan, qui prévoit l’échange d’experts, la recherche sur des matériaux avances au sein du tokamak KTM, et le développement de diagnostics pour Iter (Photo iter.org)

L’accord entre les deux institutions a été signé dans l’enceinte de l’Exposition universelle sur l’énergie organisée cette année à Astana, capitale du Kazakhstan. «Nous nous félicitons d’entamer aujourd’hui une collaboration avec un nouveau partenaire, a déclaré Bernard Bigot au terme de la cérémonie de signature. Pour Iter, c’est l’opportunité unique, grâce au tout nouveau tokamak KTM, de réaliser d’importantes études sur le comportement des matériaux.» Le tokamak KTM, exploité par le Centre nucléaire national de Kurchatov, à une centaine de kilomètres à l’Est d’Astana, est une machine polyvalente, conçue pour tester la tenue des matériaux sous flux de particules. Le développement de matériaux capables de supporter la fluence neutronique et les niveaux de température générés par un réacteur de fusion électrogène constitue un défi majeur pour l’avenir de la fusion.
A ce jour, Iter n’a signé que deux accords de coopération technique avec des institutions ne relevant pas des pays, ou groupe de pays, membres du programme. (Le premier avait été signé au mois de septembre 2006 avec ANSTO, l’Organisation australienne pour la science et la technologie nucléaires.)
Le Kazakhstan, qui avait été impliqué dans les premières phases de conception d’Iter (Engineering Design Activities), est également engagé depuis 2006 dans une coopération spécifique avec Euratom dans le domaine de la fusion. L’accord conclu entre Iter Organization et le Centre nucléaire national du Kazakhstan a pris effet dès sa signature.

Pour rappel

Conçu pour démontrer la faisabilité scientifique et technologique de l’énergie de fusion, Iter sera la plus grande installation expérimentale de fusion jamais construite. La fusion est à l’origine de l’énergie du Soleil et des étoiles : quand des noyaux d’atomes légers fusionnent pour former des noyaux plus lourds, une grande quantité d’énergie est libérée. La recherche sur la fusion vise à maîtriser une source d’énergie à la fois sûre, fiable et respectueuse de l’environnement.
Iter est également une entreprise de coopération scientifique internationale sans équivalent. La contribution de l’Europe représente à peu près la moitié du coût de construction ; les six autres Membres engagés dans cette entreprise (la Chine, l’Inde, le Japon, la République de Corée, la Fédération de Russie et les États-Unis) contribuent à part égale à l’autre moitié. Iter est en cours de construction à Saint-Paul-lez-Durance, en France, dans le département des Bouches-du-Rhône. Le Conseil Iter a approuvé le principe d’une collaboration avec le Centre nucléaire national du Kazakhstan sur la base de l’article 19 de l’Accord Iter, lequel stipule que «…dans le cadre de ses objectifs, Iter Organization peut coopérer et conclure des accords avec d’autres organisations et institutions internationales ainsi qu’avec les institutions de pays autres que ses membres. Le détail de ces accords sera défini, au cas par cas, par le Conseil.»
Plus d’informations sur le programme Iter : iter.org

Le Centre nucléaire national du Kazakhstan

A Kurchatov, une ville de l’est du pays, le Centre nucléaire national emploie 1 600 chercheurs spécialisés dans de nombreuses disciplines liées au nucléaire : physique, énergie, radio-écologie, etc. Le tokamak KTM, dont le programme a été lancé en 2000, a été conçu pour modéliser les interactions entre le plasma et les matériaux dans les conditions qui seront celles d’Iter. La machine devrait être pleinement opérationnelle dans les mois qui viennent.
Plus d’informations sur le Centre nucléaire national du Kazakhstan:
nnc.kz/en

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