Medcop21 à Marseille: Le village des innovations un champ des possibles à cultiver

Publié le 5 juin 2015 à  12h12 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  19h16

En accompagnement de la MedCop21, s’est ouvert «le village des solutions» accessible au public. Pas un village de toile, comme il est de coutume mais des conteneurs collés les uns aux autres. Il ne faut pas se fier aux apparences, chacun d’eux recèlent des pépites d’innovation ou des projets qui portent sur la lutte et l’adaptation au changement climatique. De la poubelle intelligente au tailleur de pierre, un petit aperçu de ce l’on y découvre

Le village des innovations (Photo Philippe Maillé)
Le village des innovations (Photo Philippe Maillé)

L’Equilibro un jeu de France Libertés pour expliquer la planète aux plus jeunes…

France Libertés présente L'Equilibro un jeu pour les enfants de 7 à 11 ans (Photo Philippe Maillé)
France Libertés présente L’Equilibro un jeu pour les enfants de 7 à 11 ans (Photo Philippe Maillé)

Jérémy Chénet chargé de mission pour France Libertés, Fondation créée par Danielle Miterrand, il y a presque 30 ans en rappelle les deux grands objectifs: promouvoir le droit à l’eau, l’eau comme bien commun de l’humanité. «Dans le cadre de la COP21 et aujourd’hui la MedCop21, on a souhaité sensibiliser les enfants au changement climatique en changeant d’angle. On parle toujours des gaz à effet de serre et là, on va aborder la question de l’eau : les inondations, les sécheresses. Tous les événements climatiques aujourd’hui sont liés à l’eau. On s’est associé à la Fédération Léo Lagrange, qui est un spécialiste des questions d’éducation pour créer un jeu éducatif pour les 7-11 ans qui s’appelle «l’Equilibro». Un plateau de jeu représente la planète terre qui est malade et les enfants à travers des questions, du débat doivent arriver à retourner les cartes du plateau pour avoir la planète saine à la fin du jeu. Ils vont ainsi apprendre sur le changement climatique et ses conséquences et leur donner ainsi envie d’agir. Enfin, les enfants qui vont jouer à ce jeu doivent écrire chacun un slogan pour le climat. Nous allons les collecter et lors de la COP 21 à Paris on apportera la parole des enfants pour le climat.

Les poubelles intelligentes …. avec Terradona

Le président de l’Ademe, Bruno Léchevin en plein tri sélectif avec Terradona  (Photo Philippe Maillé)
Le président de l’Ademe, Bruno Léchevin en plein tri sélectif avec Terradona (Photo Philippe Maillé)

Jean-Marc Toubiana et Mathieu Olivieri de Terradona présentent la Consigne 2.0. développée à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône. «C’est une solution locale qui a été développée avec l’École des mines de Gardanne et avec des laboratoires publics, le Laboratoire d’électronique et de technologie de l’information (LETI) à Grenoble. Il s’agit d’un système qui s’installe sur un conteneur de tri quel que soit le modèle, quel que soit la ville ou le pays. Une fois ce système installé sur le conteneur, il le rend intelligent. Il va identifier l’usager et récompenser son geste. Pour se connecter on a deux possibilités une carte sans contact ou une application mobile traditionnelle. Cette solution est attendue par les usagers parce que récompensée, le geste citoyen est aussi attendu par les collectivités car, quand on augmente le tri, on a calculé que pour une ville de 600 000 habitants, c’est 10 000 tonnes de tri supplémentaire, c’est 2M€ qui sont économisés par la collectivité, c’est en même temps 6 000 tonnes de CO2 en moins rejetées dans la nature. C’est à la fois un plus sur le plan écologique, économique et plus propre car on a également des capteurs qui mesurent le niveau de remplissage donc plus de débordements de saleté dans l’espace public. Les capteurs informant la collectivité sur le niveau de remplissage. Un principe généreux puisqu’on redonne à l’usager environ 30€ par an de récompense. Ce système va être tester à partir de septembre à Châteauneuf-les-Martigues, Septèmes-les-Vallons, une petite partie du 4e arrondissement de Marseille et du 9e notamment à Sormiou».

Tailleur de pierre sur le patrimoine bâti … pour préserver l’environnement

Deux élèves du Lycée professionnel de Miramas et leur professeur Jacques Loquet (Photo Philippe Maillé)
Deux élèves du Lycée professionnel de Miramas et leur professeur Jacques Loquet (Photo Philippe Maillé)

Un jeune tailleur de pierre est à l’œuvre. Il s’agit d’un élève du lycée professionnel des Alpilles à Miramas (13). «Le seul établissement dans le sud qui dispense une formation post 3e, au niveau du sud : intervention sur le patrimoine Bâti, tailleur de pierre», explique Jacques Loquet qui est l’un des professeurs de cette formation. Sur sa présence à la MedCop21, il souligne: «Tout ce qui est mis en œuvre aujourd’hui cela fait des siècles que cela se fait. Quand on a une vieille bâtisse on récupère les matériaux. C’est tellement évident pour nous que l’on est stupéfait qu’on le redécouvre aujourd’hui. Pour l’architecture également, on redécouvre que dans le midi on met la façade avec des fenêtres hautes et étroites au soleil avec devant des arbres feuillus pour avoir l’ombre l’été et le soleil l’hiver et, sur la façade Nord on met un garage au dehors pour faire tampon. Ainsi pour isoler on n’a pas besoin de gaz d’argon, de laine de verre ou de « Placo ». C’est gentil de mettre des super-isolants et qu’est-ce qu’on en fait après quand on doit transformer une maison dans 10, 15 ou 50 ans.»

Totem mobi la petite voiture électrique qui se partage

Emmanuel Champaud cofondatrice de Totem mobi devant la petite Twizi électrique (Photo P.M.C.)
Emmanuel Champaud cofondatrice de Totem mobi devant la petite Twizi électrique (Photo P.M.C.)

La twizi est une étrange petite voiture électrique qui fait, depuis un peu plus d’un an, les beaux jours à Marseille de ceux qui veulent rouler écolo et économique. Emmanuel Champaud cofondatrice de Totem mobi d’expliquer ce service d’auto-partage avec des véhicules électriques. «Il s’agit d’un concept unique inventé à Marseille avec une flotte qui sera dotée d’une cinquantaine de véhicules d’ici 2 mois sur Marseille et ses environs. L’originalité de notre offre est le stationnement libre dans l’hyper centre-ville, nos clients stationnent sur des places classiques ou à l’extérieur de la ville dans des stations satellites qui leur permettent d’arrêter leur location noramment à la gare d’Aubagne, la Penne sur Huveaune, Kedges Business Shool à Luminy… et à partir de demain à Cassis et très vite à La ciotat. L’idée c’est de ne pas être un service d’auto-partage pour le centre ville où il y a déjà des solutions mais aller de plus en plus en périphérie de la ville. Par ailleurs, le principe est simple, je m’abonne par Internet, je télécharge l’appli mobile sur mon téléphone et je vais en temps réel repérer les voitures disponibles, les plus proches de mon point de départ et je réserve la voiture. L’abonnement est de 4€ par mois sans engagement et 1 euro par ¼ d’heure». Sur leur présence à la MedCop21, elle explique: «Nous sommes repérés comme une solution innovante et très économe. Quand on s’implante dans une ville on n’a pas besoin d’installer plein de bornes qui coûtent très chers; on n’a pas besoin d’avoir des places exclusivement réservées pour notre service dans des villes où le stationnement est déjà extrêmement compliqué. On parle ainsi d’’innovation frugale, on roule sans bruit, zéro émission de CO2 et ce petit véhicule permet une circulation et un stationnement extrêmement simple. L’autonomie est de 70 à 80 kilomètres».
Patricia MAILLE-CAIRE

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