Rectorat de l’Académie d’Aix-Marseille: une rentrée scolaire 2020 entre mesures sanitaires et rattrapage scolaire

Publié le 31 août 2020 à  22h20 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h12

Bernard Beignier et Vincent Stanek ont fait le point sur cette rentrée 2020 (Photos Mireille Bianciotto)
Bernard Beignier et Vincent Stanek ont fait le point sur cette rentrée 2020 (Photos Mireille Bianciotto)
son_copie_petit-430.jpgBernard Beignier, recteur de l’Académie d’Aix-Marseille tient à préciser que tous les élèves sont les bienvenus, insistant d’une part sur le fait que leur présence est obligatoire tout en rassurant ceux qui ont pu décrocher: «Nous sommes là pour aider, pas pour juger». Il évoque d’ailleurs les deux défis majeurs à relever: faire appliquer le protocole sanitaire du ministère de l’Éducation nationale et s’attaquer au décrochage scolaire. Pour le premier, il se dit prêt «pour les 3 hypothèses de ce protocole, la 1ère, avec des mesures sanitaires simples, la seconde avec des clusters à surveiller avec fermetures de classes ou d’établissements, le cas échéant et, la 3e, reprise de l’épidémie et donc du confinement.» Aujourd’hui, ajoute-t-il: «L’hypothèse une est appliquée.» Un comité de vigilance a été mis en place avec les chefs d’établissement et le rectorat pour l’Éducation Nationale et l’Agence Régionale de santé et la Préfecture, pour l’État, «pour réagir très, très vite» et passer de l’hypothèse 1 à 2, par exemple. Si les masques sont fournis aux enseignants et au personnel scolaire, en revanche «ils font partie des fournitures scolaires des élèves». Le recteur recommande «l’achat d’un masque en tissu qui dure et qui coûte de 4 à 6 euros, notamment avec une allocation de rentrée scolaire qui a augmenté de 100 euros, pour tous». Pour les élèves qui ont disparu des radars, Bernard Beignier envisage d’aller les chercher, pratiquement un par un et de les évaluer pour voir où ils en sont. «S’ils ont acquis les fondamentaux, ils pourront poursuivre leurs scolarité, sinon, il leur faudra un accompagnement personnalisé.» En ce qui concerne la nature de cet accompagnement, il précise: «On le saura, après la rentrée». Hors micro, le recteur annonce qu’il est prêt à accorder une audience au syndicat majoritaire le Snes-FSU mais affirme n’avoir reçu aucune demande. Enfin, le recteur a fait faire une affiche sur les symboles de la République française, trop peu connus, à son goût. Marianne, la devise Liberté Égalité Fraternité, les drapeaux français et européen, le blason de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur… Et, parmi ces symboles, il préfère le drapeau français, «très ancien, entre les couleurs de Paris, du Roi, c’est quand même assez extraordinaire et puis il est devenu le drapeau de la République, donc il est presque le résumé de l’histoire de France à lui tout seul». Entretien. recteur_bernard_beignier_28_08_20.mp3 Vincent Stanek, le nouveau directeur académique des Bouches-du-Rhôneson_copie_petit-430.jpg – que le Snes dénonce pour son refus de les recevoir avant la rentrée– indique que des réunions hebdomadaires vont avoir lieu entre Rectorat et «cadres de terrain, principaux, proviseurs et inspecteurs de l’Éducation Nationale» pour le suivi de la situation sanitaire. S’engage aussi à informer «de l’évolution de la situation, associations de parents d’élèves et syndicats enseignants en les rencontrant prochainement, les uns comme les autres, mais après la rentrée.» Refuse la critique d’une information «floue». «Le protocole dont la dernière version est parue le 26 août, est, à la fois très clair sur les lignes générales et très précis», insiste-t-il. Cite comme exemple le lavage des mains, «sur ce qu’il doit être, quand cela doit se faire, combien de temps cela doit durer (30 secondes), si les règles de distanciation doivent être respectées dans ce cadre-là». Souligne que tous les cadres peuvent l’appeler, cadres qu’il a déjà fait appeler, avant la rentrée, pour écouter leurs «inquiétudes» et savoir comment «on peut les aider». Indique que dans le protocole, mis en ligne le 28 août, sur le site du rectorat, «On a, à la fois, des lignes directrices générales et, pour construire des solutions locales, des relations de travail extrêmement régulières et directes avec tous ceux qui ont en charge de mettre en œuvre la rentrée, dans les collèges et lycées». Entretien. vincent_stanek_dir_academique_des_bdr_28_08_20.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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