Rencontres d’Averroès : trois questions à Bernard Jacquier, président de l’EspaceCulture

Publié le 25 novembre 2012 à  4h00 - Dernière mise à  jour le 26 août 2023 à  15h34

Si Thierry Fabre est le concepteur des Rencontres d’Averroès, l’EspaceCulture de Marseille en est le réalisateur et le coordonnateur.

Bernard Jacquier, président de l’Espace Culture, a été captivé par la table ronde consacrée à la révolution numérique. (Photo S.Payrau)
Bernard Jacquier, président de l’Espace Culture, a été captivé par la table ronde consacrée à la révolution numérique. (Photo S.Payrau)

« On est en train de vivre une révolution »

Quel regard portez-vous sur cette 19e édition des Rencontres d’Averroès ?
Il y a toujours autant de monde, notamment des fidèles, avec des débats de très haut niveau menés par de vrais intellectuels et pas des grandes gueules. Des intervenants passionnants et passionnés notamment la militante tunisienne Amira Yahyaoui qui a été phénoménale. Elle représente un grand espoir pour la Tunisie et le printemps arabe.

Une jeune démocratie qui a beaucoup de choses à nous apprendre…

Nous avons, en effet, appris que les jeunes Tunisiens représentaient une chance pour leur pays, mais aussi pour notre propre démocratie. Ils ont l’avantage de ne pas être esclaves d’une Histoire qui parfois peut être paralysante : eux partent de rien tout en sachant ce qui s’est passé chez nous. Ils connaissent très bien notre Histoire mais n’en sont pas esclaves.

L’avenir du monde se jouera-t-il en Méditerranée et sur la toile ?
Le monde est né en Méditerranée. Certains disent que la centralité du monde s’est déplacée sur le Pacifique mais on constate que l’Occident est à l’origine de la grande révolution dont Fabrice Epelboin a fort bien parlé. C’est une idée très forte de toute la problématique du numérique, il a véritablement conceptualisé ce qui était confus pour beaucoup d’entre nous. Le numérique va nous obliger à complètement revoir l’organisation de la protection de la liberté. On est en train de vivre une révolution.

Propos recueillis par Serge PAYRAU

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