Samuel Coquard : « la Maîtrise des Bouches-du-Rhône est un pôle d’art vocal appelé à se développer»

Publié le 27 mai 2014 à  20h16 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h51

Depuis 2002, Samuel Coquard est à la tête de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône. Issu de l’encadrement de la prestigieuse Maîtrise de Notre-Dame de Paris, ce musicien dans l’âme a donné une belle dimension à la manécanterie du département. Une structure exemplaire qui regroupe des enfants issus de tous milieux sociaux et de cultures différentes dans des classes à horaires aménagés. Ce dimanche 1er juin, dans le cadre du Festival de musique sacrée de Marseille, sa Maîtrise donnera des œuvres de Jean-Sébastien Bach. Rencontre avec son directeur musical.

Samuel Coquard. (Photo Pirlouiiiit - Concertandco.com)
Samuel Coquard. (Photo Pirlouiiiit – Concertandco.com)
Il y a douze ans, vous arriviez à la direction de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône et vous ne l’avez pas quittée depuis. D’où vient cette fidélité ?
Le projet me passionne. La Maîtrise a encore besoin d’un important développement et de trouver une bonne vitesse de croisière sur le long terme. Le répertoire a considérablement évolué et nous affichons une discographie de quatre CD consacrés à des compositeurs comme Jean Langlais, Gustav Mahler, Dvorák, Mendelssohn mais aussi à des Noëls anglais. Puis, au fil des ans, je suis arrivé à mettre en place un véritable pôle d’art vocal avec des enfants, certes, mais aussi des adolescents et des adultes et j’ai encore beaucoup de travail à faire ici.

D’une année sur l’autre, les effectifs changent-ils beaucoup ?
En règle générale, les enfants restent au moins quatre ans avec nous. Ceux qui quittent la Maîtrise le font pour des raisons familiales, de non intégration au projet ou d’incidence négative de la pratique de l’art vocal sur leurs résultats scolaires.

Savez-vous si des anciens ont continué dans l’artistique après la Maîtrise ?
Douze ans, c’est encore un peu trop juste pour avoir du recul. Trois anciens ont intégré les classes de chant du conservatoire. Puis il y a des talents de soliste qui émergent, comme Théo Imart, le sopraniste que l’on entendra dimanche après-midi.

Les chœurs sont régulièrement engagés par de belles Maisons, est-ce une reconnaissance de votre travail ?
Je parlerais plus de confiance que de reconnaissance. Mais il est vrai que nous sommes fiers d’être engagés par des lieux et des festivals prestigieux. C’est très important pour les enfants de toucher du doigt la réalité de cette pratique artistique au niveau professionnel. Demain, j’aimerais pouvoir développer une collaboration avec l’Opéra de Marseille qui irait au-delà des engagements avec une participation au volet éducatif mis en place par le directeur de l’établissement, Maurice Xiberras, et son équipe.

Parlez-nous du concert de ce dimanche…
Pour ce concert, j’ai choisi de donner des cantates de Bach ou des extraits de ces dernières, depuis celle du premier dimanche de l’Avent jusqu’à celle de la fête de Saint-Jean Baptiste. J’ai aussi intercalé des pièces de chants grégoriens. Ce sont le chœur d’enfants et le jeune chœur qui chanteront, un peu comme cela devait se passer du temps de Bach.

Et cet été, avez-vous des projets ?
Le 24 juin, nous chanterons un opéra de Julien Joubert à La Fare-les-Oliviers puis nous chanterons aux Chorégies d’Orange le 17 juillet pour Carmina Burana et à partir du 5 août pour les représentations d’Otello.
Propos recueillis par Michel EGEA

Pratique
Concert ce dimanche 1er juin à 17 heures, Eglise Saint Michel, 1 place de l’Archange à Marseille (5e). Tarif unique : 12 euros.
Réservations : 04 91 55 11 10.
Tous les renseignements sur Maîtrise13.

Articles similaires

Aller au contenu principal