Trophée des artistes du Mondial La Marseillaise : un Nounours en été

Publié le 6 juillet 2014 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h55

Lancement du bouchon du Trophée des artistes 2014 par Kad Merad (Photo Philippe Maillé)
Lancement du bouchon du Trophée des artistes 2014 par Kad Merad (Photo Philippe Maillé)
Le trio gagnant du Trophée des artistes: Tex, Françoise Requier, Nounours (Photo Philippe Maillé)
Le trio gagnant du Trophée des artistes: Tex, Françoise Requier, Nounours (Photo Philippe Maillé)
les finalistes René Olmetta, Avi Assouly et Maurice Di Nocera (Photo Philippe Maillé)
les finalistes René Olmetta, Avi Assouly et Maurice Di Nocera (Photo Philippe Maillé)

On connaît le sublime «Singe en hiver», ce dimanche 6 juillet, c’est un Nounours que le Trophée des artistes a couronné, et avec lui, Françoise Requier et Tex. Ils l’ont emporté au terme d’une finale riche en rebonds, contre une redoutable triplette d’élus composée, d’Avi Assouly, Conseil régional, de Maurice Di Nocera, Mairie de Marseille et René Olmeta, Conseil général. Un concours qui avait commencé de la plus belle des façons avec le lancer du bouchon par Kad Merad.
Comme toujours, c’est au maestro Jean-Marc Gravelat, qu’il revient de commenter l’événement. Pudique, il n’en rajoutera pas sur le départ -tellement rapide qu’elle pourrait concurrencer Usain Bolt- de Nabila la «vedette» de téléréalité qui, à peine apparu sur le terrain est déjà reparti. Une chose est sûre, elle ne participera pas à «La boule est dans le pré ». Les affrontements se suivent Pierre Laurent, le secrétaire général du PCF laisse entrevoir un certain talent, insuffisant toutefois pour faire une lourd parcours.
La Ville, le Département et la Région ne cachent pas l’intérêt qu’ils portent au tourisme, ce qui n’empêche les élus représentant ces doctes institutions de bouter dès la première partie l’Anglais hors du concours et quel Anglais, monsieur Murray Head himself, lequel, fataliste laisse tomber : «Que voulez-vous, je suis Anglais». Tandis que Bérengère, d’Orange, victime dans une autre partie lâche : «Nous avons perdu, certes, mais avec dignité».
Eric Collado, fait durer le plaisir, à savoir sa première partie qui se révèle aussi être sa dernière : «Tu te rends compte, je n’ai pas encore perdu». Et dire que pendant ce temps il en est qui, à vaincre sans péril, triomphe sans gloire.
Un état de fait qui ne ne touchera pas les Gérard Ferrer, Mac Gimenez et Patrick Brier, les Ricardos, sans leur guide, Daniel Elena, n’ont su trouver les chemins, visiblement trop escarpés vers la victoire. Il en est un qui en a cure de la défaite de Patrick Brier, c’est cet enfant auquel il est allé donner ses boules, l’éclat de son sourire, de ses yeux, l’espace d’un instant, fait de l’ombre au soleil.
Catherine Costa-Salvador a beau dire que le bouchon est vraiment trop loin d’elle, elle ira jusqu’en demi-finale après avoir écarté la redoutable équipe Bourdin, Lauclair, Bruno Mangel et sur un score sans appel qui plus est : 7 à 0. Comment ignorer les qualités de tireurs, reconnues aussi bien par ses partenaires que ses adversaires du journaliste de La Marseillaise Philippe Pujol, prix Albert Londres pour son enquête Quartiers Shit.
Pendant ce temps nos élus poursuivent leur chemin et c’est au tour de Dany Larry de ne pas faire illusion face à eux.
Jean-Pierre Castaldi, redoutable compétiteur, s’il en est, tombe à son tour, mais l’excuse est imparable : «Il était hors de question que je sorte une équipe Ricard». Et Sainte-Marthe a dû prier pour lui.
L’heure de la finale arrive : d’un côté trois élus, de l’autre , Françoise Requier, Tex et Nounours, deux équipes très solides. Mais, tout de suite, Françoise Requier, par la qualité de ses tirs, met une énorme pression sur les adversaires alors que Nounours et Tex apportent les points qui s’imposent.
La partie est finie ? Non, les élus reviennent dans la partie, point par point, jusqu’à ce que Avi Assouly reviennent à ses premières amours : le foot avec une passe à l’adversaire qui donnent à ces derniers le point de la gagne. Des élus qui, tous, diront le plaisir qu’ils ont eu de jouer ensemble, la surprise qui fut la leur d’enchaîner les victoires, alors, qu’importe la défaite finale.
Françoise Requier explique, avec humilité, son remarquable parcours (elle participera à partir de mardi au Trophée féminin) : «J’ai juste la chance d’être de Saint-Tropez, d’avoir appris à jouer, enfant, avec Eddy Barclay». Et d’ajouter : « Et puis, avec des équipiers aussi talentueux que Tex et Nounours, il était facile de jouer».
Tex savoure : «Je suis venu une première fois voilà cinq ans et j’ai gagné, déjà avec Nounours, mon beau-frère et comme nous connaissions Françoise, nous rêvions de jouer avec elle». Et de préciser: «Au moins, nous ne nous sommes pas levés pour rien, à 5 heures du matin. J’étais en effet, ce vendredi, à Orléans pour un spectacle, nous avons traversé la France mais pour l’emporter. C’est dire comme je serais heureux de revenir en novembre, avec les Éternels du rire». Nounours avoue le même plaisir et avoue que, si le jeu d’équipe est là «c’est parce que nous jouons régulièrement».
Michel CAIRE

Agir pour Alzheimer

Si le Mondial et, tout particulièrement le Trophée des artistes, est un moment de fête, cela n’interdit en rien des moments d’émotion. Giulia Salvatori, la fille d’Annie Girardot vient expliquer l’importance de se mobiliser avant de revenir sur l’action de son association «Agir pour Alzheimer». «On s’occupe de mieux en mieux des résidents mais on oublie les familles et les aidants. Il faut soutenir les familles et les former pour qu’elles puissent soutenir les aide-soignants. Et puis, malheureusement, il n’y a pas de pilule miracle, alors il faut être auprès des personnes afin de maintenir les gestes du quotidien le plus longtemps possible. Dans ce cadre nous avons introduit une thérapie avec chien et les résultats sont étonnants. Nous avons vu des personnes qui ne bougeaient plus se mettre à faire des gestes en direction de l’animal que nous faisons brosser. Et, en plus, l’animal ne juge personne, ce qui est un autre plus. Nous en avons un dans une maison de retraite, nous cherchons un autre établissement pour lui procurer un autre animal. C’est nous qui achetons l’animal, qui réglons sa nourriture et ses soins».
Giulia Salvatori poursuit : «En 2009 j’étais partie de Vincennes avec un attelage de chevaux pour traverser la France jusqu’à Sète. Je me suis arrêtée dans des établissements tout au long de la route. Au départ les résidents étaient distants, puis certains s’approchaient, touchaient les chevaux, montaient dans la calèche avec moi. Et, en descendant, ils avaient « la banane » ».
Il est à noter que les 18, 19 et 20 juillet, au Clos Bon-Aure, à Pont Saint Esprit, se déroulera le 3e American Bike’n Roll Road. L’organisateur explique : « Nous faisons cela pour récupérer des fonds au profit d’«Agir pour Alzheimer». Et, tout au long des trois jours nous proposerons des parades, des balades et des show bike auto et moto. Nous présenterons également de très belles pièces et notamment la moto de Steve Mac Queen».
M.C.

Diaporama de Philippe Maillé

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