Agios, « frais d’incidents »… Les banques font leur beurre sur les personnes en difficulté financière

Publié le 26 octobre 2017 à  23h23 - Dernière mise à  jour le 9 juin 2023 à  22h31

Agios troppo c’est troppo. «L’avalanche de frais prélevés en cas d’incident ne fait qu’aggraver la situation des personnes fragilisées.» L’association 60 Millions de consommateurs a publié une étude, jeudi 26 octobre, dans laquelle elle épingle les pratiques des banques. «Les consommateurs en difficulté financière persistante se voient prélever près de 300 euros de frais par an, contre huit à neuf fois moins -34 euros- pour les clients lambda en moyenne», explique l’association dans le cadre d’une étude effectuée de concert avec l’Union nationale des associations familiales (Unaf). Pour établir cette comparaison, 60 Millions de consommateurs se fonde, d’un côté, sur un panel de près de 400 lecteurs, et, de l’autre, sur plus de 200 foyers auprès desquels intervient l’Unaf pour des situations de fragilité financière. En cause, selon les associations, l’explosion des coûts facturés au client -agios, « frais d’incidents »-, dès qu’un découvert est dépassé ou qu’un paiement est rejeté, au risque d’empêcher sa situation financière de se redresser. Dans le viseur de 60 Millions de consommateurs figure notamment la « commission d’intervention » facturée par les banques en cas de dépassement du découvert. Alors que la somme, d’un maximum de 8 euros, a pour objectif de rémunérer le travail d’analyse sur le bien-fondé d’une autorisation de paiement, 60 Millions de consommateurs affirme que l’opération est automatisée dans plus de la moitié des cas, citant comme source la branche bancaire de la CGT. L’association accorde toutefois un bon point de façon générale à la Banque postale pour des frais moindres que ceux facturés dans l’ensemble du secteur.

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