La France et la Nouvelle-Zélande lancent « l’appel de Christchurch ». vingt-six pays et géants du Net s’engagent contre les contenus en ligne terroristes et extrémistes

Publié le 15 mai 2019 à  17h54 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  12h41

Vingt-six pays et géants d’Internet ont rallié « l’appel de Christchurch » pour lutter contre les contenus en ligne terroristes ou extrémistes violents, annonce l’Elysée, ce mercredi 15 mai. L’attentat antimusulman de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, le 15 mars, lors duquel 51 personnes ont été tuées dans deux mosquées, a remis la question sur le devant de la scène : le terroriste, imprégné de la rhétorique de l’extrême droite en ligne, a conçu son attaque pour un maximum de viralité.

Par cet appel, initié par Emmanuel Macron et la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Arden, les plateformes internet, dont les leaders Facebook (et ses filiales WhatsApp et Instagram) et Google, ainsi que sa filiale YouTube, s’engagent à prévenir le téléchargement et la diffusion de ces contenus, y compris par «leur retrait immédiat et permanent». Il s’agit notamment de «développer des outils pour prévenir le téléchargement de contenus terroristes et extrémistes violents», «lutter contre les causes de l’extrémisme violent», «améliorer la transparence dans la détection et le retrait de contenus» et «veiller à ce que les algorithmes conçus et utilisés par les entreprises n’orientent pas les utilisateurs vers des contenus extrémistes violents, afin d’en réduire la viralité». L’appel enjoint aussi les États à travailler avec les entreprises d’Internet pour développer les outils technologiques susceptibles de bloquer les messages à caractère terroriste. Le texte prévoit également que les gouvernements et les entreprises soutenant cet appel aident les plus petites plates-formes dans leur lutte contre ce type de contenu, et mettent en place des mécanismes pour répondre en cas d’événement terroriste s’accompagnant d’une diffusion sur les réseaux sociaux.
Amazon, Facebook, Google et YouTube, Microsoft et Twitter ont adopté ce texte et annonceront des mesures. Facebook, le plus grand réseau social, a d’ores et déjà annoncé le durcissement des conditions d’utilisation des vidéos en direct. Qwant, DailyMotion, la Fondation Wikimédia ont également adopté ce texte.

L’appel a été adopté par la France, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l’Irlande, la Jordanie, la Norvège, le Royaume-Uni, le Sénégal, l’Indonésie, la Commission européenne. D’autres pays dont l’Australie, l’Allemagne, l’Inde, le Japon, le Pays-Bas, l’Espagne et la Suède ont également apporté leur soutien à l’appel.

Articles similaires

Aller au contenu principal