Entreprise Saint-Louis Sucre: Jean-Marc Coppola adresse un courrier au Premier ministre

Publié le 16 juin 2015 à  10h24 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h30

Dans un courrier, Jean-Marc Coppola, vice-président du Conseil régional Paca (FdG), conseiller municipal de Marseille d’attirer l’attention du Premier ministre sur «la situation très préoccupante de l’entreprise Saint-Louis Sucre, à Marseille, dernier site de raffinage de sucre en France et présent dans les quartiers Nord de Marseille depuis près de 150 ans.» Soulignant : « Les projets actuels de la direction seraient un contre-sens industriel, avec des conséquences non seulement sur la production, mais aussi sur l’emploi, qui impacteraient l’activité du Grand port maritime de Marseille ainsi qu’à l’outre-mer. En effet, il est envisagé d’abandonner le raffinage de sucre de canne pour ne conserver qu’une activité de conditionnement de sucre de betterave. On importera ainsi une nouvelle matière première, alors que la canne à sucre provenait de la France d’outremer où le chômage est deux voire trois fois supérieur qu’en métropole. 77 emplois sur 129 sont directement menacés sur le site, dans les quartiers Nord de Marseille, et 1 000 jours de travail pourraient être également supprimés sur le port. L’indépendance alimentaire sur une denrée aussi importante que le sucre est remise en question. On comprend mal les choix du groupe quand l’OCDE et le FAO sont défavorables à l’arrêt du raffinage. Pour ma part, il m’est difficile d’entendre et de cautionner les arguments de la direction en faveur d’une réduction de l’activité, alors que l’usine est rentable et que la société bénéficie d’environ 1,6 millions d’aides de l’Etat au titre du CICE.»
Jean-Marc Coppola de rappeler: «Lors de la visite du Président de la république, le 4 juin dernier à Marseille, les élus régionaux Front de gauche ont été reçus par l’un de ses conseillers afin d’évoquer la question industrielle dans les Bouches-du-Rhône, dont le cas de Saint-Louis Sucre. Les salariés, mobilisés pour l’emploi et soucieux de préserver le savoir-faire industriel local, ont travaillé sur un projet alternatif ambitieux». Et de demander au Premier ministre «de traiter avec la même attention ce projet que celui des salariés de Fralib, dont le combat victorieux est cité en exemple et valorisé par le Président de la république».

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