Décès de Simone Veil – Crif Marseille Provence: « Au Devoir de Mémoire elle préfère le Travail de Mémoire »

Publié le 30 juin 2017 à  16h25 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h07

Bruno Benjamin, Président du Crif Marseille Provence de réagir dans un communiqué à la suite du décès de Simone Veil: «Pratiquement un an après la disparition d’Elie Wiesel, une grande dame, figure emblématique et préférée des français, Simone VEIL, nous a quitté ce matin, vendredi 29 juin 2017. Ancienne déportée, ancienne Ministre de la santé, elle a laissé derrière elle un héritage immense. Européenne avant l’heure, Simone Veil a prôné la réconciliation franco-allemande et la construction européenne. Elle fut la première femme Présidente du Parlement Européen en 1979.
Femme moderne, chantre de la condition féminine, elle obtiendra en 1975 le vote de la loi sur l’avortement dans un climat d’une extrême violence. Née en 1927 à Nice, elle fut arrêtée en mars 1944 avec sa famille par la Gestapo. Son père et son frère seront également déportés et ne survivront pas. « Là-bas je n’ai jamais pleuré, c’était au-delà des larmes« , disait- elle. Au « Devoir de Mémoire » Simone Veil préfère le « Travail de Mémoire », notamment d’éducation pour inciter les jeunes générations à s’informer et à réfléchir. Le 18 janvier 2007 à son initiative, alors qu’elle était Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, son ami, Jacques Chirac, alors Président de la République, inaugura au Panthéon une plaque en hommage aux « Justes de France ». Dans son allocution il mit en exergue la responsabilité du gouvernement de Vichy dans la mise en œuvre par les nazis de la Shoah. Par sa dignité Simone Veil a toujours forcé le respect. Nous présentons à sa famille et Amis nos sentiments attristés.»

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