EELV : redonnons à la SNCM ses lettres de noblesse

Publié le 13 décembre 2013 à  23h48 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h44

La commission parlementaire vient de rendre son rapport sur la privatisation de la SNCM en 2006. Et les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier le bilan : procédure inadaptée, État défaillant, mauvaise gestion par le privé, gâchis d’argent public …
Sur ce dernier aspect, les chiffres ne manquent pas : plus de 450 M€ de la part de l’État (pour moins du quart par le privé.. ) et la menace de sanctions européennes si la SNCM ne rembourse pas :
– à l’État ses 220 M€ d’aides à la privatisation (recapitalisation)
– à la Collectivité Territoriale de Corse ses 220 M€ versés pour les services complémentaires au service de base, le seul désormais reconnu par Bruxelles comme pouvant faire l’objet d’un service public subventionné.
Au final et malgré ces chiffres, l’État est désormais minoritaire dans le capital de la SNCM, qui reste chroniquement déficitaire, dont le sort est dans les mains de l’actionnaire majoritaire Veolia.
Au-delà des éventuelles procédures judiciaires qui pourront être engagées sur les conditions de la privatisation, la vraie question est celle du devenir de la compagnie.
Un plan de redressement a été présenté, qui prévoit la cession des 7 navires actuels par 4 navires plus performants, moins polluants car fonctionnant au gaz naturel, ceci pour le service public de desserte de la Corse.
L’autre lettre de noblesse, c’est le M de Méditerranée, où les échanges sont promis à un beau développement. Restent le fret et les navires mixtes, pour lequel des repreneurs se sont faits connaître.
Avec la SNCM, l’armement français dispose en Méditerranée d’un fleuron pour le développement des échanges avec Marseille et sa région.
Que la participation de l’État au capital et au conseil d’administration de la SNCM soit la garantie que l’argent public n’a pas été investi à fonds perdus, et qu’une gestion professionnelle efficace préside désormais aux destinées de la SNCM !
Jean-Yves Petit, vice-président transports de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
François-Michel Lambert, député des Bouches du Rhône
Karim Zéribi, député européen, président de la RTM

Articles similaires

Aller au contenu principal