Elections européennes. Polémique entre La France insoumise et la mairie de Marseille autour des panneaux électoraux

Publié le 13 mai 2019 à  22h30 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  12h41

«Ce lundi 13 mai, date de la campagne officielle pour les élections européennes en France, nous découvrons à Marseille que les panneaux officiels ont été divisés en deux pendant le week-end», déclare La France insoumise via un communiqué. «Bien sûr, le nombre de listes pour cette élection est une difficulté pour de nombreuses villes qui ont dû ajouter des panneaux, et parfois ajouter des panneaux en bois ou en bâche agricole. Mais la ville de Marseillle quant à elle, a choisi d’enlever 3 panneaux sur les 20 qui étaient présents jusque-là et de les diviser tous par 2 ! La deuxième ville de France se guignolise elle-même en se montrant moins efficace que le plus humble village du pays», assène LFI constatant : «Ainsi, l’emplacement légal pour notre affichage électoral est plus petit que le format imposé aux affiches officielles. La mairie de Marseille s’attend-elle à ce que nous réimprimions tout notre matériel pour le diviser de moitié aussi ? Nous paiera-t-elle cette dépense supplémentaire ?» Le choix de la mairie pour LFI «transforme en pantalonnade grotesque l’affichage officiel. La seule opinion qui sera affichée ainsi est celle des responsables municipaux qui ridiculisent cette élection et se moquent des électeurs. Les citoyennes et citoyens méritent mieux. La mairie de Marseille doit trouver une solution rapidement pour permettre à l’élection européenne de se dérouler conformément à la loi. La France insoumise y veillera de près.»
La ville de Marseille répondra dans un communiqué. Elle signale que «la Ville compte 480 bureaux de vote et 340 emplacements destinés à l’affichage électoral parmi lesquels 273 sont des emplacement obligatoires et 67 sont facultatifs. 34 listes participeront aux élections européennes cette année contre 23 en 2014.» Précise toujours dans le communiqué que de nombreuses préfectures ont alerté le ministère de l’Intérieur sur le fait que les mairies ne disposent pas d’un nombre suffisant de panneaux électoraux. «Et afin de pallier les difficultés liées à ce nombre important de candidatures, le ministère autorise les mesures suivantes :
• l’installation des panneaux d’affichage aux seuls emplacements obligatoires, en supprimant les emplacements facultatifs;
• la possibilité pour les communes de scinder les panneaux électoraux pour optimiser leur utilisation.
Ainsi la commune peut scinder en plusieurs parties les panneaux à plusieurs conditions:
1. les parties réservées à chaque liste doivent être de taille identiques,
2. la taille de chaque partie de panneau doit permettre l’apposition de deux affiches aux dimensions légales,
3. la scission doit respecter l’ordre des panneaux prévu par tirage au sort et elle doit s’effectuer de manière verticale.
»
La ville de Marseille insiste qu’elle a «respecté les directives du ministère de l’Intérieur mais a souhaité maintenir l’affichage électoral sur les emplacements facultatifs, en plus des emplacements obligatoires. En installant 17 panneaux par emplacement au lieu des 20 initialement en place, la ville de Marseille permet ainsi la mise en place de 34 panneaux d’affichage pour les 34 listes candidates. La ville de Marseille respecte donc parfaitement ses obligations et les dépasse même par l’utilisation totale et volontaire des 67 emplacements facultatifs alors même qu’elle n’y est pas contrainte…»

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