Jean-Marc Coppola: « L’assistance publique des hôpitaux de Marseille n’est pas une entreprise du CAC 40 »

Publié le 1 avril 2015 à  20h04 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h34

Jean-Marc Coppola (PCF), Vice-président de la Région Paca, Conseiller municipal de Marseille de réagir à la suite de la démission du directeur de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM). «Quelles qu’en soient les raisons, cette démission est révélatrice de la profondeur de la crise que traverse le service public hospitalier dans notre pays en général et dans la deuxième ville de France en particulier. Peut-être en avait-il assez de jouer les « punching ball  » comme il en avait qualifié le rôle du directeur en se présentant à son premier Conseil de surveillance le 14 mars 2013.» «Cette crise, poursuit-il, est la conséquence directe de la saignée financière et humaine, orchestrée par l’État depuis plusieurs années. On peut d’ailleurs regretter la continuité politique dans ce domaine, et malheureusement beaucoup d’autres, entre les quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande.» Et de rappeler: «Cela fait en réalité une vingtaine d’années que la santé et l’hôpital publics subissent un processus de démantèlement au profit d’une libéralisation et d’une mise en concurrence qui remettent en cause l’égalité d’accès aux soins. Représentant la Région Paca au sein du Conseil d’administration puis de surveillance de l’AP-HM, j’ai toujours voté contre les budgets marqués par l’austérité. Si les investissements de modernisation offrent une vitrine comme le nouveau bâtiment à la Timone, l’envers du décor est très préoccupant en termes d’hygiène et de sécurité. Nous avons pourtant parmi les meilleurs soignants, extrêmement dévoués… mais jusqu’à quand ? Le 1er ministre et la ministre de la Santé portent une lourde responsabilité que la nomination d’une nouvelle directrice n’allègera pas. Les millions d’économie demandés sont indécents quand les banques se gavent, en empochant les intérêts des emprunts de l’AP-HM sur le dos des malades. C’est indécent quand le troisième CHU de France agonise. L’hôpital public n’est pas une entreprise du CAC 40. Sa dette doit être effacée. Il en va de la santé et de la vie d’hommes, de femmes et d’enfants.»
Jean-Marc Coppola de demander au maire de Marseille, président du Conseil de surveillance de l’AP-HM, qu’«il sollicite une audience auprès de la ministre de la santé. Audience à laquelle je suis prêt à participer en tant que représentant de la Région pour réclamer et obtenir les moyens d’un hôpital public de qualité.»

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