Publié le 25 septembre 2015 à 20h00 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h28
Jean-Yves Petit, vice-président écologiste de la région Paca, réagit aux propositions de Marion Maréchal-Le Pen (FN) et de Christian Estrosi (LR) sur la sûreté dans les gares et à bord des trains. « En 2014, les 170 agents de la Police Ferroviaire ont procédé à 1081 interpellations sur la région avec remise aux forces de l’ordre ! Et oui Madame Maréchal Le Pen, Monsieur Estrosi, vous qui portez le même programme et faites de la politique de la même façon : « Proposer ce qui existe déjà » Parmi leurs 10 propositions (1), nous trouvons la création d’une police régionale dans les transports. Bien entendu, la majorité du conseil régional et la SNCF ne vous ont pas attendu pour agir ! Trains et gares sont des lieux où se rencontrent tous les comportements de la vie sociale, y compris les plus répréhensibles. C’est au regard de ces risques que la région Paca et la SNCF ont décidé de mettre la sûreté au cœur de l’offre de transport pour offrir aux usagers la meilleure sûreté dans les gares et dans les TER.
Les 170 agents, très compétents, de la police ferroviaire, sous la direction d’un ancien officier de la gendarmerie, œuvrent en tenue armée et clairement identifiée depuis la fin des années 1990. Ils luttent contre tous types de malveillances qui vont des incivilités jusqu’à l’acte terroriste, en passant par les atteintes aux personnes et aux biens. Il s’agit d’une des préoccupations majeures de la SNCF et de la Région. La forte fréquentation estivale en Provence-Alpes-Côte d’Azur nécessite un renfort d’agents de l’UNIR (Unité Nationale d’Intervention Rapide), basée à Paris. Il en est de même pour les périodes les plus marquées en événementiel telles que le Carnaval de Nice (Monsieur Estrosi ne doit pas aller souvent dans sa gare pour ne pas avoir vu les 51 agents qui agissent, chaque jour, sur la Côte d’Azur !), la fête des Citrons, le Grand Prix de Monaco ou encore le Festival de Cannes, ou encore pour compléter le dispositif de sûreté sur la ligne Marseille / Aix. Bien entendu, contrairement au projet de Monsieur Estrosi « qui propose ce qui existe déjà », la (3)vidéo-surveillance est présente dans les gares et dans les TER. En 2014, cela a permis 110 interpellations dans le strict respect de la réglementation en vigueur par la CNIL. Le Contrat d’exploitation des services ferroviaires régionaux de voyageurs entre la Région Paca et la SNCF, prévoit pour ces actions de sureté une ligne financière d’environ 10 M€, soit un financement équivalent à 220 agents. La Région Paca a fêté, cette année, les dix ans de son dispositif de prévention des comportements incivils en gare et à bord des trains (aujourd’hui à 1,5 M€/an pour 24 éducateurs et médiateurs), dispositif qui reçoit un bon retour de la part des usagers des haltes/lignes concernées. Dispositif unique en France. Madame Maréchal Le Pen, Monsieur Estrosi « Proposer ce qui existe déjà » représente bien les pratiques politiciennes dignes du passé que vous représentez. Il est grand temps d’élire des femmes et des hommes politiques qui représentent l’avenir avec l’éthique comme ligne de conduite.»
(1) publiées par Nice Matin et Var Matin
(2) Agence Provence-Alpes à Marseille (86 agents) : Marseille/ Miramas / Avignon / Toulon
– Agence Côte d’Azur (51 agents) : Nice / Cannes / Saint-Raphaël.
-Pôle Production (Groupe Expertise et Poste de Commandement) à Marseille : 19 agents
– Pôle du Siège de la Police ferroviaire à Marseille : 14 agents.
(3) La Vidéo Protection :
Caméras équipant les rames TER : 951 caméras embarquées (+ 475 caméras dès livraison définitive des 26 nouveaux trains Régiolis et Régio2N ).
Caméras équipant les gares en Paca : 722 caméras (+ 140 caméras dès 2016).