Ecotaxe suspendue : réaction de Jean-Yves Petit, vice-président EELV chargé des Transports au Conseil régional Paca

Publié le 29 octobre 2013 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h46

Les manifestations actuelles en France, et tout particulièrement en Bretagne, ont eu raison du Premier ministre : ce dernier a décidé de suspendre l’écotaxe poids lourds après avoir subi plusieurs retards dans sa mise en place.
Jean-Yves Petit, vice-président EELV chargé des Transports au Conseil régional Paca estime : « Cette suspension ne réglera rien, et retardera encore la nécessaire modernisation de l’offre de transport des voyageurs et des marchandises ainsi que l’organisation de la logistique en France.
L’écotaxe, c’est d’abord une fiscalité écologique qui instaure un cercle vertueux : elle résulte du Grenelle de l’environnement, sous le Gouvernement Fillon / Sarkozy. Cette taxe existe dans cinq pays européens. Mise en place dès 2005 en Allemagne, elle a permis de mobiliser 4,3 milliards d’euros en 2012, et la part du fret ferroviaire y a fortement augmenté.
En faisant payer l’usage des routes par leurs utilisateurs réels, l’écotaxe s’inscrit dans une logique de changement des comportements et une optimisation des transports : moins de marchandises circulant en tous sens sur nos routes et des circuits plus courts. En s’appliquant aussi aux camions circulant à vide, elle incite également les transporteurs à rationaliser les tournées.
Rappelons que notre territoire régional, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, subit une forte pollution de l’air aux conséquences importantes sur la santé ; que nos agglomérations vivent quotidiennement une congestion routière sans cesse croissante ; que le réseau ferré régional a 40 années de retard et qu’il faudra beaucoup d’investissements pour le remettre à niveau et ce, alors que le nombre d’usagers ne cesse de croitre.
Pendant ce temps, le Gouvernement refuse de baisser à 5.5% la TVA relative aux transports collectifs, qui sont un besoin de première nécessité pour nos concitoyens : au contraire, il veut l’augmenter à 10%.
Et nous sommes maintenant confrontés à ce nouveau renoncement du Gouvernement au détriment de l’immense majorité des Français. »

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