Le CG13 récompensé par l’IDDRIM dans le cadre de son projet : « Enrobé Avertisseur sonore en Camargue : quand la route intègre la problématique chauves-souris ».

Publié le 2 décembre 2013 à  14h31 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h45

Le Conseil général des Bouches-du-Rhône est lauréat du prix 2013 « Gestion et entretien des infrastructures », décerné par l’IDDRIM (Institut des Routes, des Rues et des Infrastructures pour la Mobilité) dans le cadre de son projet : « Enrobé Avertisseur sonore en Camargue : quand la route intègre la problématique chauves-souris ». Ce prix, remis par l’Institut ce mardi 19 novembre 2013, récompense chaque année les actions mises en œuvre par les acteurs publics et privés en faveur de la préservation et de la valorisation des espaces naturels, de la biodiversité et du paysage.

Quand la route intègre la problématique chauves-souris

C’est le thème du projet récompensé. Porté par le Conseil général des Bouches-du-Rhône, en partenariat avec le Groupe Chiroptères de Provence et le Parc naturel régional de Camargue, il vise la conservation et la gestion intégrée, en adéquation avec le Programme Européen LIFE+ Chiro Med, de deux espèces protégées de chauves-souris Méditerranéenne : le Grand Rhinolophe et le Murin à oreilles échancrées, dont une des menaces majeures sont les collisions routières. Les chauves-souris, suivent les réseaux végétalisés et s’approchent de la route à une hauteur d’environ 1,60 m ce qui les rend particulièrement vulnérables aux collisions avec les véhicules. Afin de limiter ces accidents, le Conseil général teste l’efficacité des revêtements routiers comme avertisseurs sonores pour prévenir les chauves-souris du passage de véhicules.

Un revêtement routier comme avertisseur sonore

Le projet a été mis en place à l’occasion de travaux de réfection de 1,5 km de voie sur la RD 570, au niveau du Château d’Avignon. Cet enrobé bruyant dans les hautes fréquences au passage des roues a été installé en amont et en aval de la zone identifiée de franchissement par le Grand Rhinolophe, présent sur cette zone. Lors du passage d’un véhicule, l’émission de signaux sonores dans la gamme des fréquences basses à laquelle cette espèce est le plus sensible, permet de l’avertir de l’arrivée des véhicules.

Choix du type de revêtement

Le revêtement a été sélectionné par rapport à deux critères, la sensibilité aux basses fréquences audibles par les rhinolophes entre 15 et 22 kHz et la pollution sonore (dB) des différents revêtements générée au passage des véhicules.
Le Conseil général des Bouches-du-Rhône a réalisé l’aménagement avec le revêtement BBTM-06-Cl2 (Cl2 = classe de résistance de la matière minérale = bonne résistance correspondant à du silico-calcaire ou du basalte), l’un des revêtements les plus bruyants parmi ceux testés.
Le coût de ce dispositif est de 1 700 euros. L’objectif de ce projet est de pouvoir apporter de nouvelles solutions probantes, simples et peu chères. Les résultats de ce projet expérimental et innovant seront exploités lors des réflexions préalables à d’autres aménagements sur des sites concernés par ce type de problématique.

Le choix du site

Le choix de pose d’enrobé spécifique à cet endroit a été induit par le Groupe Chiroptères de Provence (GCP) qui a identifié deux secteurs précis des Bouches-du-Rhône empruntés par les chauves-souris pour franchir les routes : la partie Ouest de la Camargue, uniquement sur la RD570, avec des densités de franchissement moyennes à fortes, et sur la RD572 qui présentent un assez fort trafic.

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