SNCM : Frédéric Cuvillier considère que « tout le monde doit prendre ses responsabilités »

Publié le 22 octobre 2013 à  0h44 - Dernière mise à  jour le 1 décembre 2022 à  15h47

Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier était en visite ce lundi 21 octobre dans la région marseillaise. Après avoir visité dans la matinée le siège d’Eurocopter à Marignane, il est intervenu aux environs de 15h30 au Congrès mondial des aires marines protégées, qui se tient au Palais du Pharo, avant de clôturer, une heure plus tard, son escapade phocéenne par la visite de la gare Saint-Charles. Mais bien davantage que ces sujets, c’est de la SNCM qu’il fut question lors du point presse qu’il a tenu au poste d’aiguillage, 19, rue Bénédit dans le 1er arrondissement, au côté de Michel Vauzelle, président de la Région PACA. Face à ceux qui estiment l’Etat absent de ce dossier, le ministre des Transports a rétorqué qu’il n’a « pas besoin de communiqué partisan, vengeur selon, pour prendre à cœur ce problème difficile qui m’occupe depuis le premier jour ». « Nous avons passé un certain nombre d’étapes qui vont de la validation du plan économique, industriel et social, à l’attribution de la délégation de service public (DSP). Et aujourd’hui, un nouvel obstacle, indépendamment d’autres qui existent au niveau européen, s’avère être un comblement nécessaire de trésorerie », résume Frédéric Cuvillier.
Jugeant que « l’Etat a fait ce qu’il avait à faire et continuera parce que notre volonté est d’assurer la pérennité d’une société qui est économiquement saine », le ministre considère que « la Collectivité territoriale de Corse (CTC) doit remplir ses obligations » sachant qu’« il y a une procédure de conciliation ». Le ministre salue au passage « le sens des responsabilités des partenaires sociaux qui permettent d’avancer une fois encore sur un terrain difficile qui donne et offre une voie étroite ». Avant de marteler : « Mais contrairement à d’autres, pour ma part, je me saisis du dossier, j’y travaille, je ne veux pas qu’on considère que le gouvernement, comme ça a pu être le cas d’autres, est absent de cet enjeu décisif, humainement, socialement, économiquement pour l’ensemble de la région ». Et Frédéric Cuvillier d’estimer que « tout le monde doit assumer, prendre ses responsabilités pour faciliter les solutions car elles doivent être trouvées dans les tout prochains jours au risque d’être confronté à une situation douloureuse et difficile ».

« Nous irons jusqu’au bout de cette bataille juridique »

Considérant que l’Etat actionnaire « a mobilisé les moyens nécessaires au capital, à la trésorerie et à la poursuite de l’activité », le ministre des Transports argue qu’« en ce sens, l’Etat est exemplaire ». « Nous attendons de chacun que l’exemplarité soit saisie par d’autres acteurs. Donc, j’en appelle vraiment à la responsabilité. Et puis, il faut que nous puissions donner une chance au plan industriel et social qui a été déterminé, arrêté et qui est maintenant validé. Et pour cela, il faut que nous donnions les moyens à cette société. C’est un obstacle supplémentaire, nous en avons passés beaucoup, précisément parce qu’avec d’autres nous nous sommes mobilisés sur ce dossier et nous poursuivrons », appuie Frédéric Cuvillier.
Pour le ministre, « la question n’est pas de savoir si c’est facile de négocier » mais « de savoir si on a un plan industriel, si chacun respecte ses engagements, ses responsabilités et ce que l’on veut faire du « pavillon français » ». « Nous, nous avons nos positions, elles sont strictes, elles sont exigeantes, mais elles sont en accompagnement de la compagnie et de ce qu’elle représente économiquement, socialement pour l’ensemble de ce territoire et pour la Nation puisque nous sommes actionnaires à 25%. Donc, à partir de là, il faut que chacun assumes ses responsabilités », insiste Frédéric Cuvillier.
Et d’évoquer les « contentieux » et notamment ces 220 M€ perçus par la SNCM au titre du « service complémentaire » estival dont Bruxelles a exigé en mai dernier le remboursement à la France. « La France a décidé de contester et d’utiliser toutes les voies de recours. Nous considérons que ces contentieux ne peuvent pas, comme c’est le cas aujourd’hui, mettre en cause la pérennité de l’activité de la société. Donc nous irons jusqu’au bout de cette bataille juridique. Mais une fois encore, il faut qu’au-delà de cette bataille juridique, il y ait des réalités économiques, financières que chacun se doit d’assumer », conclut le ministre des Transports.

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