1er mai à Marseille: Manifestations placées sous le sceau du second tour de l’élection

Publié le 1 mai 2017 à  23h34 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  16h04

On pouvait attendre quelques frémissements républicains, à l’instar de 2002, dans un contexte à l’identique. Que nenni! Marine Le Pen s’est fabriquée un nouveau visage en surface pour faire moins peur et on a moins peur. On ne s’insurge même pas à l’idée qu’un parti qui prône la haine de l’Autre puisse prendre la tête du pays des droits de l’Homme. Un soit disant gaulliste qui va à la soupe et un « ni ni » qui met en exergue l’inconséquence, pour ne dire que cela, avide de pouvoir, jusqu’à oublier une Histoire qui a la fâcheuse habitude de se répéter, ajoutent à la grisaille ambiante. Alors, la manif du 1er mai, celle où l’on battait le pavé pour défendre ses acquis sociaux et même en obtenir d’autres, histoire de mettre la pression au gouvernement ou encore au futur locataire de l’Élysée, avait aujourd’hui une autre saveur. Moins de monde, point de militantisme chaleureux avec cette fougue qui donne envie de… On soupçonne même selon les propos quelques votes extrêmes pour dire voilà «on a la haine». La fête des travailleurs a certes pris un coup dans l’aile mais ne tombons pas dans le piège du pessimisme, c’est quand les vents sont contraires qu’il importe de résister… Patricia MAILLE-CAIRE

A Marseille, plusieurs milliers de personnes, ont participé à la « grande » manifestation du 1er mai avec quelques bémols quant aux motivations qui ont pris parfois une couleur plus politique que sociale mais, entre-deux-tours oblige.
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Ils ont dit

son_copie_petit-128.jpgPour Kilian Constant, responsable de l’Union nationale lycéenne (UNL) la priorité est de battre Marine Le Pen ste-029_unl_kilian_constant_18_ans.mp3 son_copie_petit-128.jpgFrédérique, PCF-Front de gauche, indique voter «pour faire barrage à Le Pen». «Ce n’est pas un vote pour Macron mais un vote anti-fasciste», précise-t-elle. Regrettant en ce qui concerne les jeunes : «On a oublié de leur rappeler ce qu’était le fascisme» ste-030_pcf_barrage_frederique.mp3 son_copie_petit-128.jpgMarie-Hélène, de la « France insoumise ». La « Mélenchoniste » souligne que les Insoumis pour ce second tour savent ce qu’ils ont à faire. Tout en assurant qu’aucune voix n’ira à Marine Le Pen, elle explique que chacun votera à sa façon par l’abstention, «en se bouchant le nez pour voter Macron» ou encore blanc. Et si le FN arrive en tête, elle considère: «C’est pas nous qui avons fait monter le FN , on n’est pas responsable» ste-031_marie_helene_france_insoumise.mp3 son_copie_petit-128.jpgGarance, 16 ans milite pour Jean-Luc Mélenchon. Elle s’interroge sur les raisons qui ont permis au FN d’être au second tour. «Il faut vraiment empêcher que Marine Le Pen arrive au pouvoir», insiste-t-elle. Même si elle n’a pas encore le droit de vote, la lycéenne avance que la jeunesse se mobilise à travers la parole… ste-032_garance_16_ans.mp3 son_copie_petit-128.jpgDavid Chamla, de l’Union locale CGT Gardanne, revient sur la visite surprise de Marine Le Pen à l’usine Alteo, en parlant «de récupération». Fustige la frontiste qui n’a jamais jusqu’alors «proposer un programme sur les questions écologiques ou encore pour les ouvriers.». Dénonce ceux qui à la CGT votent pour le FN , «il faut les faire sortir», juge-t-il. Mais estime qu’il ne faut voter ni pour l’un ou l’autre des candidats pour ce second tour… ste-033_et_34_david_chamla_cgt_gardanne.mp3 son_copie_petit-128.jpgSébastien Vergan, interne en grève depuis le 18 avril, appartient à la mouvance « Révolution », organisation française de la tendance Marxiste internationale, dont le slogan est « ni patrie ni patron ». Et aujourd’hui « ni le Pen, ni Macron » en lançant un appel au boycott, une abstention massive pour ce second tour… ste-035_sebastien_vergan_interne_en_greve_ni_patrie_ni_patron.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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