4 théâtres, 4 créations – Avec « La Fresque » Angelin Preljocaj retombe en enfance au Grand Théâtre de Provence

Publié le 23 septembre 2016 à  0h11 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h36

La chorégraphie d’Angelin Preljocaj met en œuvre la totalité du corps humain, même les cheveux pour l'un des grands moments poétiques de l'oeuvre (Photo Jean-Claude Carbonne)
La chorégraphie d’Angelin Preljocaj met en œuvre la totalité du corps humain, même les cheveux pour l’un des grands moments poétiques de l’oeuvre (Photo Jean-Claude Carbonne)
En regardant cette photographie on en vient à regretter qu’il n’y ait pas plus de pas de deux dans la chorégraphie (Photo Jean-Claude Carbonne)
En regardant cette photographie on en vient à regretter qu’il n’y ait pas plus de pas de deux dans la chorégraphie (Photo Jean-Claude Carbonne)
Yurié Tsugawa est au sommet de son art (Photo Jean-Claude Carbonne)
Yurié Tsugawa est au sommet de son art (Photo Jean-Claude Carbonne)
L’un des ensembles réglés au millimètre et qui réunit les dix protagonistes de cette chorégraphie (Photo Jean-Claude Carbonne)
L’un des ensembles réglés au millimètre et qui réunit les dix protagonistes de cette chorégraphie (Photo Jean-Claude Carbonne)

«La Fresque» c’est l’histoire, tirée d’un conte chinois, d’un jeune homme qui tombe amoureux d’une femme peinte sur une fresque dans un couvent. Le jeune homme entre dans la fresque et vit l’histoire d’amour… Lorsque le directeur du Théâtre de la Ville à Paris lui commande une œuvre principalement dédiée au jeune public, Angelin Preljocaj jette son dévolu sur ce conte. Il associe le pouvoir de l’image (lui-même n’est-il pas entré dans la danse après avoir vu une photo de Noureev ?) et le passage du réel au virtuel, dont ne se privent pas les jeunes avec les jeux d’aujourd’hui. Avant de partir en tournée mondiale, «Fresque» a donc été créé dans le cadre de ce week-end de création à rallonge inventé par Dominique Bluzet pour ses salles aixoises et marseillaises.
Une fois que l’on aura écrit qu’il manque un soupçon d’émotion et de sensualité à cette chorégraphie, carence peut-être liée à la quasi-absence de pas de deux, le propos ne pourra être que laudatif.
Bienvenue dans l’univers d’Angelin Preljocaj, où la classe et l’élégance sont de mise, où la poésie géniale d’un travail, non moins génial, au ruban alterne avec la puissance démonstrative d’une chorégraphie où le physique est toujours très présent. Puis il y a des ensembles superbement réglés dont on se souviendra de quelques passages denses où il est interdit de se manquer dans sa gestuelle sous peine d’asséner une belle claque au partenaire; ça passe au millimètre. Pour servir son travail, Angelin Preljocaj peut compter sur la solidité de dix danseurs et danseuses hors pair emmenés par Yurié Tsugawa toujours aussi élégante. Pour l’accompagner dans son travail, le chorégraphe a eu la bonne idée de renouveler sa confiance à Azzedine Alaïa pour les costumes et à Nicolas Gaudin pour la musique. «La Fresque» étant un spectacle vivant, il est certain que la chorégraphie va évoluer au fil des représentations. Il sera donc intéressant de la retrouver en juin 2017 au théâtre de La Criée à Marseille
Michel EGEA

«La Fresque» au Grand Théâtre de Provence, vendredi 23 septembre à 20h30 et samedi 24 septembre à 15 heures. Réservations au 08 2013 2013.
lestheatres.net

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