5e Festival de Pâques d’Aix-en-Provence – Le Quatuor Aix joue Saint-Saëns et Dvořák avec de nouveaux archets

Publié le 24 avril 2017 à  15h37 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  16h02

Quatuor Aix avec François Weigel au piano  (Photo Caroline Doutre)
Quatuor Aix avec François Weigel au piano (Photo Caroline Doutre)

Moment d’émotion en début du concert donné au Conservatoire Darius Milhaud par le Quatuor Aix. Rappelant l’engagement du Festival de Pâques et du CIC, (banque fondatrice et mécène qui finance la manifestation) en direction des forces de la jeunesse, Dominique Bluzet a évoqué le parcours particulier de ce quatuor formé de Bilal Al Nemr, et Alycia Gustave, aux violons, Tess Joly, à l’alto, et Jean-Baptiste Maizières au violoncelle. Pendant quatre ans, a été façonné ici et offert à quatre jeunes musiciens, un instrument de haut niveau leur permettant de travailler dans des conditions particulièrement confortables. Travail remarquable entrepris par le luthier Pierre Barthel. Le Festival de Pâques a voulu le prolonger en livrant en cette édition 2017 un archet -fabriqué par Pierre et Jean-Pascal Nehr- à chacun des quatre musiciens. Des archets qui furent remis à leurs bénéficiaires par Dominique Bluzet et Renaud Capuçon. On pourra dire que les quatre jeunes du Quatuor, forts de leurs archets tout neufs ont désormais leur avenir totalement en mains. Le concert débuta donc par le Quintette avec piano op. 14 de Saint-Saëns, où se distinguèrent Bilal Al Nemr, déjà remarquable violoniste et Jean-Baptiste Maizières au violoncelle chantant. Si le «Quatuor n°12» de Dvořák intitulé «Américain» joué ensuite n’est pas une grande œuvre mais l’énergie qui s’en dégage laisse apparaître une œuvre festive rappelant la «Symphonie du Nouveau Monde» dont il est presque le contemporain. Tous ici interprètent avec éclat cette œuvre très expressive dont le «Finale» énergique n’est pas sans évoquer par ses sonorités des échos de tambours indiens. Un concert joyeux et qui mis en joie l’ensemble du public visiblement séduit par la fougue et le talent de ces jeunes musiciens accompagnés au piano par le généreux François Weigel.
Jean-Rémi BARLAND

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