7e Festival de Pâques d’Aix-en-Provence – Mikko ouvre la cage aux oiseaux

Publié le 27 avril 2019 à  22h18 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  11h44

Du très grand Mikko Franck à la direction d’un non moins grand orchestre Philharmonique de Radio France. (Photo Caroline Doutre)
Du très grand Mikko Franck à la direction d’un non moins grand orchestre Philharmonique de Radio France. (Photo Caroline Doutre)

Un Coq d’or, des oiseaux de l’Arctique et un oiseau de feu… Jeudi soir le concert au Grand Théâtre de Provence avait des ailes ! Un sacré programme concocté par Mikko Franck auquel il convient d’ajouter, en forme de gâteau sous la cerise, le concerto pour piano n° 2 en fa mineur de Chopin avec la présence du hiératique, mais génialissime, Nelson Freire en soliste. Unir Chopin, Rimski-Korsakov, Rautavaara et Stravinsky pour un programme avait une sacrée gueule musicale. D’autant plus qu’à la tête d’un somptueux Philharmonique de Radio France, l’un des meilleurs orchestres qui puisse être entendu actuellement sur la planète, Mikko Franck était en grande forme et n’a eu aucun mal à ouvrir toutes les volières du monde pour laisser les oiseaux s’envoler. Pas un seul moment de faiblesse du côté de l’orchestre séduisant à tous les pupitres. Cordes de velours, bois lumineux, cuivres étincelants, percussion assurées : la «Roll’s harmonieuse» de Mikko Franck ne manquait pas d’allure. Et derrière le piano de Nelson Freire, c’est un concerto aérien de Chopin qui était proposé, le directeur musical et le soliste se retrouvant en osmose parfaite pour servir l’esprit romantique de la composition. De son opéra satirique «Le Coq d’Or », Rimski-Korsakov a tiré une suite aux accents slaves qui ne manque pas de personnalité. Un univers qui convient parfaitement à Mikko Franck qui a su donner des couleurs à cette interprétation. Tout comme il a livré une lecture de «L’oiseau de feu» de Stravinsky en tout points remarquable offrant aux musiciens la possibilité de rayonner. Ce fut une heureuse découverte que d’entendre en live le «Cantus Arcticus», concerto pour oiseaux et orchestre de Einojuhani Rautavaara (1928-2016). Une très agréable composition qui mêle avec bonheur les sonorités de l’orchestre avec les chants des oiseaux de l’arctique enregistrés par le compositeur. Un moment original des plus agréables. Un vrai programme festivalier !
Michel EGEA

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