A Marseille, le MuCEM souffle sa première bougie le 6 juin

Publié le 2 juin 2014 à  0h02 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h51

Mekanik Kantatik est chargé de fermer la soirée d'anniversaire du MuCEM... (Photo D.R.)
Mekanik Kantatik est chargé de fermer la soirée d’anniversaire du MuCEM… (Photo D.R.)

Un an d’existence et, d’ores et déjà, une fréquentation record, un succès populaire indéniable, une appropriation réussie de la part du territoire tout entier. Il n’aura pas fallu longtemps au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée pour imposer son architecture novatrice et son intérêt culturel indéniable. Il est devenu le nouveau phare d’une cité qui a décidé, mieux vaut tard que jamais, de se réapproprier son accès à la mer. Le 6 juin, pour son premier anniversaire, le MuCEM a décidé de faire la fête et d’y inviter tous ceux qui le désirent.
De 18 heures à 22 heures, on pourra visiter gratuitement les expositions « Splendeurs de Volubilis, bronzes antiques du Maroc et de la Méditerranée », « Le Monde à l’envers, carnavals et mascarades d’Europe et de Méditerranée », La galerie de la Méditerranée et Le temps des loisirs, cette dernière étant accrochée au fort Saint-Jean. Les billets sont à retirer au guichet.

Conférence et nourritures

C’est ce jour-là qui a aussi été choisi pour marquer la fin des conférences sur le thème « Civilisation et barbarie ». A 19 heures, à l’auditorium, c’est Tzvetan Todorov, Historien des idées, philosophe, essayiste, directeur honoraire de recherche au CNRS qui est invité.
Célèbre pour ses travaux sur l’histoire de l’humanisme et la pensée des Lumières, il a notamment étudié les rapports entre totalitarisme et démocratie, les pratiques et les enjeux de la mémoire. Dans son dernier ouvrage, Todorov met en évidence Les ennemis intimes de la démocratie (Robert Laffont, 2012), examinant les effets pervers que le régime démocratique génère en son sein, jusqu’à menacer son existence.
Nourritures spirituelles, mais aussi nourritures terrestres de 19 heures à minuit avec la réception des six chefs de l’association Gourméditerranée. Ils proposeront une cuisine originale et de qualité autour de spécialités méditerranéennes, pour un budget allant de 3€ à 9€ par portion. Un espace restauration que se trouvera côté mer de la place d’armes, au fort Saint-Jean. Les espaces de restauration permanents du MuCEM resteront également ouverts pendant ce temps fort.

Musiques pour tous les goûts

– De 20 h 30 à minuit, c’est quartier libre au MuCEM ! Les espaces du musée sont ouverts à la déambulation, jalonnés de concerts, performances et spectacles… Une balade artistique, festive et gratuite !
– A 20 h 30 sur la Place d’Armes du fort Saint-Jean, c’est jazz et flamenco avec « La Ultima » né de la rencontre de la chanteuse Sylvie Paz, issue de la musique hispanique et latine, et de Diego Lubrano, guitariste flamenco migrant vers le jazz depuis plusieurs années. Ils jouent avec Philippe Guiraud (bassiste) et Thomas Bourgeois (percussionniste).
– A 21 h 45, sur la Terrasse de l’I2MP du fort Saint-Jean ce sont les pièces acousmatiques eRikm qui sont données. En référence au contexte du MuCEM, les trois pièces acousmatiques de ce programme musical sont liées à la thématique de l’architecture : deux d’entre elles, L’aire de la Moure et Canopées aux accidents, ont été inspirées par les sons de Marseille et de sa région, quand Poudre a été développée d’après l’architecture berlinoise…
– A 22 heures, au forum, c’est « I’m a Love Result ». Dans cette «conférence performative parfois chantée», Arnaud Saury évoque, à sa manière, les méandres du lien amoureux. Si parmi les textes récités par l’artiste, certains ont été écrits avec les patients d’un hôpital psychiatrique, chacun pourra se reconnaître au fil de ces réflexions existentielles sur l’amour.
– A 22 h 25, toujours au Forum, c’est « 13 Impros » par Jean-Marc Montéra et Fanny Paccoud qui forment un atypique duo guitare/violon, mêlant influences issues du rock, de la noise et des musiques improvisées, avec celles du baroque et de la musique contemporaine. De leur rencontre est né le projet 13 impros, soit treize improvisations musicales inspirées par treize peintures d’artistes marseillais (Richard Baquié, Pierre Puget, Alphonse Alt, Gérard Traquandi, Honoré Daumier…).
– Enfin, à 23 heures, sur la Place d’Armes du fort Saint-Jean c’est Mekanik Kantatik qui boucle la soirée. Musicien virtuose et artiste inclassable, Nicolas Cante a créé son style à travers son instrument : un piano préparé et «dérangé», pour une musique entre dance floor et expérimental, à la croisée du jazz, de la pop et de la chanson. Son alter ego, Mekanik Kantatik, explore un swing résolument festif au groove électronique décalé. Mélange du mécanique, du numérique et de l’humain, Mekanik Kantatik est un trio organique-« piano-ordinateur-musicien »-dans lequel on ne sait plus qui contrôle qui, ou qui crée quoi.
L’entrée est libre à chacun de ces concerts dans la limite des places disponibles.

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