Environnement : Air Paca & Atmo Grand Est évaluent des protocoles nationaux de mesure des pesticides dans l’air

Publié le 5 juillet 2017 à  9h07 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  16h56

(Photos airpaca.org)
(Photos airpaca.org)

Afin de définir au mieux le futur protocole national de surveillance des pesticides dans l’air, le Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air (LCSQA), Atmo Grand Est et Air Paca organisent deux campagnes de mesure sur le territoire national. L’objectif est de tester plusieurs méthodes de prélèvement et d’analyse des substances identifiées par L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du travail (ANSES). En Paca, cette campagne a été réalisée à Cavaillon du 23 mai au 4 juillet 2017, avec le concours du ministère de la Transition Écologique et Solidaire.

Quel dispositif déployé ?

13 appareils sont déployés sur le site des Vignères à Cavaillon (Photo airpaca.org)
13 appareils sont déployés sur le site des Vignères à Cavaillon (Photo airpaca.org)

Les pesticides sont présents à la fois sous forme gazeuse et sous forme particulaire. Les gaz passent au travers d’un «sandwich» constitué de mousse et de résine, tandis que les particules sont retenues grâce à des filtres. 13 appareils sont déployés sur le site des Vignères à Cavaillon. 7 préleveurs haut-débit (prélèvement sur 24 et 48 heures) et 6 préleveurs bas-débit (prélèvement sur 7 jours) sont installés pendant toute la période de mesure. Chaque préleveur teste une méthode de prélèvement différente. Tous les préleveurs sont situés au même endroit.

Pourquoi Cavaillon ? Rappel de l’état des connaissances en Paca

Ce site rural (hameau) est situé au cœur d’une zone arboricole, majoritairement constituée de pommiers. Il a pour objectif de suivre l’évolution des niveaux de pesticides pour des populations vivant à proximité des zones de culture. En 2016, 58 % des substances ont été détectées parmi les 50 recherchées (contre 63 % en 2014 et 83 % en 2013 sur 43) [[Consultez les résultats plus détaillés sur le site internet d’Air Paca :
2015 : http://www.airpaca.org/publications/2015-observatoire-des-residus-de-pesticides-en-region-paca-resultats
2014 : http://www.airpaca.org/publications/2014-observatoire-des-residus-de-pesticides-en-paca-resultats
2013 : http://www.airpaca.org/publications/2013-observatoire-des-residus-de-pesticides-en-region-pa-synthese-resultats
2012 : http://www.airpaca.org/publications/2012-observatoire-des-residus-de-pesticides-en-region-paca-rapport-detude-resultats.]] Depuis 2014, les concentrations moyennes en pesticides observés sont en baisse. D’une manière générale, les pesticides sont présents à la ville comme à la campagne. Ce constat est établi par Air Paca à la suite de mesures réalisées sur 5 sites de la Région depuis 2012 (Avignon, Cavaillon, Nice, Port-de-Bouc et Toulon). Il est à noter qu’à partir du 1er janvier 2017, l’utilisation des pesticides, interdit dans les espaces verts publics, pourrait changer la donne.

Pourquoi est-ce important de mesurer les pesticides dans l’air ?

-Évaluer l’exposition des populations aux pesticides présents dans l’atmosphère
-Suivre les évolutions des niveaux en lien avec le plan de réduction prévu dans le cadre d’Ecophyto sur plusieurs secteurs (zones et cultures différentes) et de l’évolution de la réglementation
-Alimenter une base de données nationale pour mieux comprendre l’évolution des concentrations dans les différents milieux (parcs et jardins, milieux agricoles, viticoles…)
-Accompagner les acteurs de la santé et de l’agriculture et informer les différents publics

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