Aix Marseille French Tech: le « Grand Opening » s’inscrit dans le succès

Publié le 19 septembre 2016 à  13h23 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h36

C’est parti, la soirée du « Grand Opening » organisé par Aix-Marseille French Tech, le 15 septembre, a lancé les French-Tech Weeks qui, cinq semaines durant proposeront de nombreux événements ayant trait au numérique et aux savoir-faire locaux. Une soirée à laquelle plus de 1 000 personnes, des mondes économique, -chefs et dirigeants d’entreprises grands comptes, TPE et PME, start-up- politique… Occasion de nombreuses rencontres dans une ambiance studieuse tout autant que festive.

De gauche à droite Sébastien Didier, Gérard Bramoullé, Daniel Sperling, Stéphane Paoli, André Jeannerot, Jean-Daniel Beurnier (Photo D.G.)
De gauche à droite Sébastien Didier, Gérard Bramoullé, Daniel Sperling, Stéphane Paoli, André Jeannerot, Jean-Daniel Beurnier (Photo D.G.)

Faut-il le rappeler? La French Tech est une marque collective lancée par le gouvernement en 2014. Son ambition est de faire éclore des Tech champions, de promouvoir le savoir-faire français à l’international et d’attirer des investisseurs étrangers. Pour démultiplier son action, le gouvernement a lancé un appel à projets pour la labellisation des territoires. Ces derniers, dont celui d’Aix-Marseille depuis 2014, s’engagent alors à tout mettre en œuvre pour dynamiser l’écosystème et mettre en place les dispositifs nécessaires pour faire passer les start-up de l’idée au tech champion.
Gérard Bramoullé, premier adjoint au maire d’Aix-en-Provence a, en charge, la délégation du numérique à la Métropole Aix-Marseille Provence: «Je souhaitais les finances mais j’ai plutôt été bien servi, d’autant que les relations avec Stéphane Paoli, en charge du numérique à la mairie d’Aix-en Provence et Daniel Sperling qui occupe les mêmes fonctions à celle de Marseille sont très bonnes. Maintenant je déplore, alors que notre financement est essentiel, qu’il ne soit que le fruit des lignes budgétaires des précédentes communautés». Daniel Sperling insiste pour sa part sur le rôle des entreprises dans la French Tech tandis que Stéphane Paoli considère que la French Tech est avant tout «une affaire d’Hommes. Les collectivités ont pris le parti de définir les grands axes stratégiques et de laisser la gouvernance au privé. C’est la raison pour laquelle nous sommes heureux que la CCI Marseille-Provence nous ait rejoints». Jean-Daniel Beurnier, vice-président de la CCI Marseille Provence et président d’Avenir Télécom, signale à ce propos que cette dernière s’est toujours investie dans le numérique. Sébastien Didier, membre du directoire de la Cepac, constate pour sa part: «on voit bien qu’un éco-système se structure, offre un vrai potentiel». Au niveau du financement, Stéphane Paoli souligne que 6 milliards par mois ont été épargnés l’an dernier par les Français et plaide pour qu’une partie de cette somme soit utilisée pour le financement de l’industrie.
André Jeannerot, président de Medinsoft, pour aller dans ce sens rappelle que le numérique sur le territoire Aix-Marseille c’est 44 000 emplois, 1 000 nouveaux par an, 250 start-up dont 80 suivis par la French-Tech. «Aujourd’hui, nous voyons bien que nous pouvons conquérir l’international», assure-t-il. Avant d’expliquer: «Pour qu’un territoire soit labellisé, il devait s’engager à mettre en œuvre des dispositifs qui dynamisent l’offre de services pour les start-up. Pendant la phase d’expérimentation d’un an nous avons mis en œuvre des actions programmées dans notre feuille de route. Ce sont ces actions qui ont servi de base à l’évaluation de L’État en vue de la confirmation du label pour une durée de deux ans. Il y avait 12 engagements opérationnels que l’association Medinsoft s’est chargée de faire avancer, 11 sur 12 sont réalisés. Le 12e avec Gemalto, a dû être abandonné».
Au-delà, plus d’un an et demi après l’obtention de son label FrenchTech, Aix-Marseille a structuré son développement par filière, ainsi depuis cet été, le territoire a été retenu pour collaborer à quatre réseaux thématiques nationaux : Healthtech (santé, médecine, biotechs..; le tissu industriel aixo-marseillais est composé de près de 80 entreprises santé); CleanTech & Mobility, 60 entreprises innovantes à fort potentiel de croissance opèrent dans ce domaine de la mobilité, du développement durable… ioT & Manufacturing (objets connectés, drones) est co-porté par le pôle de compétitivité Solutions communicantes sécurisées et le centre de Référence National RFID; enfin, Sports et bien-être s’adosse à l’Institut Carnot Star qui structure la filière sport et bien-être.
La dimension internationale passe inévitablement, pour Jean-Daniel Beurnier, par le Salon des nouvelles technologies de Las Vegas: «La délégation sera portée par la CCIMP. Nous allons doubler le nombre de start-up à accompagner, 14 au lieu de 7 l’année précédente. Il ne faut rater les synergies avec les grands donneurs d’ordre qui sont tous à Las Vegas». Dans ce cadre, Il est dévoilé que des négociations sont en cours pour accueillir un grand événement international sur Aix-Marseille.
Gérard Bramoullé de se féliciter : «La French-Tech est bien partie, maintenant il faut veiller à ce que le taux de mortalité des entreprises ne soit pas trop élevé et, pour cela, nous avons besoin de financement, de coordination et d’imagination. Et puis j’aimerais un virage sociétal dans le coaching des entreprises. Il faut cette réflexion sociétale, faire réfléchir les citoyens»
Michel CAIRE

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