Aix-Marseille Provence. Collectif « Tous acteurs Municipales 2020 »: #2 des Halles Alimentaires en cƓurs de ville

Publié le 4 mars 2020 à  23h30 - DerniÚre mise à  jour le 31 octobre 2022 à  9h48

Le collectif « Tous acteurs-Municipales 2020 » [[«Tous Acteurs-Municipales 2020» rassemble au sein d’un collectif inĂ©dit les partenaires Ă©conomiques et sociaux : 31 acteurs du monde Ă©conomique rĂ©unis au sein du collectif, 32 experts, du territoire et au-delĂ , consultĂ©s individuellement, 200 chefs d’entreprises, animateurs de rĂ©seaux Ă©conomiques, jeunes actifs, apprentis, Ă©tudiants
 prĂ©sents dans les rĂ©unions collectives Ă  Aix, Aubagne, Marseille, Étang de Berre]] met en lumiĂšre 10 idĂ©es-clĂ©s dĂ©clinĂ©es en fiches pratiques pour le dĂ©veloppement Ă©conomique du territoire. Chaque jour depuis le 3 mars et ce jusqu’au 13 mars, les candidats et journalistes seront destinataires d’une fiche pratique. Les fiches seront par ailleurs mises en ligne et diffusĂ©es sur la plateforme Tous acteurs sur les rĂ©seaux sociaux des partenaires. La deuxiĂšme fiche prĂ©sentĂ©e concerne «des Halles Alimentaires en cƓurs de ville»

Les Halles de la Major à Marseille inaugurées en 2014 (Photo Robert Poulain)
Les Halles de la Major à Marseille inaugurées en 2014 (Photo Robert Poulain)
Partant du constat qu’il manque sur le territoire des lieux de vente directe de produits alimentaires locaux en cƓur de ville, il est proposĂ© de mailler le territoire de Halles alimentaires, oĂč les clients – habitants et touristes – trouveront des produits Ă  des prix abordables et Ă©galement quelques stands de dĂ©gustation de produits transformĂ©s. Le tout dans un lieu et une ambiance conviviale pour partager avec d’autres une maniĂšre de consommer diffĂ©rente en cƓur de ville. «Dans l’hyper centre de Marseille le projet est mĂ»r, il peut avancer trĂšs vite, une Ă©tude existe, elle a Ă©tudiĂ© plusieurs lieux d’implantation possibles», est-il prĂ©cisĂ©.

Le concept de Halle Alimentaire a le vent en poupe, on en compte pas moins de 1 274 en France : il correspond, considĂšre le collectif, «aux Ă©volutions des centres-villes, aux attentes des habitants qui y reviennent pour des raisons de proximitĂ©, pour la qualitĂ© et la fraĂźcheur des produits et pour la convivialitĂ© qu’ils y trouvent. La Halle est aussi un objet d’attraction pour les touristes, un lieu de promenade et de dĂ©couverte de l’identitĂ© alimentaire locale. Notre territoire a besoin de dĂ©ployer des lieux semi-ouverts de vente de produits alimentaires locaux qui soient abordables et qui proposent aussi sur certains stands de la dĂ©gustation de produits transformĂ©s dans une ambiance dĂ©contractĂ©e et conviviale (mais pas que du Food court, qui peut ĂȘtre un autre concept).» La localisation en cƓur de ville, avec un dimensionnement adaptĂ© Ă  la taille de la commune, est indissociable de ce projet : «Les centres-villes sont le poumon de nos villes, les « vitrines » de notre territoire; un vecteur de rayonnement culturel, touristique, commercial, Ă©conomique et dĂ©monstrateur d’innovations de tous types. Leur redynamisation et leur rĂ©investissement par la population sont donc centrales et prioritaires. La halle alimentaire peut ainsi constituer une locomotive commerciale et un Ă©lĂ©ment qualitatif de cadre de vie et aussi booster l’attractivitĂ© au sens large.» Deux halles alimentaires ont existĂ© Ă  Marseille du XVIIe au XIXe siĂšcle: la Halle Puget, construite Ă  partir de 1666 par Pierre Puget qui sera transformĂ©e en Ă©glise aprĂšs la construction de murs entre ses colonnes avant de devenir un commissariat jusque dans les annĂ©es 1980, avant de subir des travaux importants de rĂ©habilitation en 1987 qui vont lui redonner son aspect original. Les Halles Delacroix, construites en 1803 sur le Cours Saint-Louis puis dĂ©placĂ©es au cƓur de Noailles avant d’ĂȘtre dĂ©molies en 1981. Il existe aujourd’hui deux Halles Ă  Marseille, mais aucune n’est dans le cƓur historique: la premiĂšre c’est le marchĂ© aux puces, un marchĂ© populaire et les Halles de la Major ce qui offre une opportunitĂ© pour un nouveau projet dans l’hyper-centre. Le collectif considĂšre: «Sur le territoire de la MĂ©tropole Aix-Marseille-Provence, l’offre de distribution de produits alimentaires est en sur-reprĂ©sentation par rapport Ă  d’autres mĂ©tropoles comme celle de Lyon ou de Lille. Il faut donc concentrer les efforts sur les pĂŽles existants structurants, Ă©viter le saupoudrage, la multiplication des pĂŽles, avec un enjeu fort sur les cƓurs de ville. Sur Marseille, il ne faut pas crĂ©er de nouvelles polaritĂ©s qui risquent de donner le coup de grĂące au cƓur de ville. Sur les communes de taille moyenne, le cƓur de ville renforcĂ© profite au dĂ©veloppement et Ă  l’attractivitĂ© de la commune. Pour l’instant, il en existe une Ă  Istres, La Ciotat et Le Tholonet ainsi qu’à Plan-de-Campagne. Il est donc nĂ©cessaire de bien anticiper les effets du site d’implantation pour ne pas fragiliser les offres commerciales existantes». Et de citer l’exemple de ce qui se fait ailleurs notamment Ă  Lyon (Paul Bocuse), NĂźmes, Dijon, Bordeaux ou Toulon oĂč les Halles vont de 1 000 mÂČ pour la plus petite Ă  5 100 mÂČ pour celle de Lyon. «À part celle de Bordeaux, elles sont toutes en centre-ville et se positionnent sur le milieu de gamme (NĂźmes) ou le haut de gamme (Lyon et Dijon) et sur un mix des deux pour Bordeaux. Leurs horaires d’ouverture varient Ă©galement : le matin seulement pour NĂźmes ou Dijon, la journĂ©e en continu de 7h00 Ă  22h30 pour Lyon
 La gestion est Ă  dĂ©finir selon le cas de figure propre Ă  chaque projet : public, mixte, privé», dĂ©veloppe le Collectif qui insiste sur l’importance de rĂ©flĂ©chir Ă  l’implantation d’une halle alimentaire dans l’hyper centre-ville de Marseille. Il signale que la CCI MĂ©tropolitaine Aix Marseille Provence a rĂ©alisĂ© une Ă©tude analysant plusieurs sites possibles d’implantation. «Cette halle est destinĂ©e Ă  drainer un flux de nouveaux consommateurs dans le centre-ville, Ă  ĂȘtre facteur de lien social, lieu d’animation, vĂ©ritable locomotive du quartier. Un projet qui serait fĂ©dĂ©rateur pour la population et qui pourrait crĂ©er 80 emplois directs mais aussi avoir un effet locomotive sur les commerces autour de la Halle et sur l’image du quartier». Une phase-test pourrait se mettre en place sous forme de halle Ă©phĂ©mĂšre, permettant d’expĂ©rimenter des concepts innovants, d’observer les dynamiques de consommation et d’affiner le projet dĂ©finitif. Aix-en Provence tout comme Aubagne, Le Puy-Sainte-RĂ©parade ou Miramas sont en rĂ©flexion sur des projets de ce type. «Il y aurait ainsi dans la mĂ©tropole un maillage de lieux-vitrines des productions et savoir-faire gastronomiques locaux, chacun avec sa typicitĂ© et son positionnement propre. Les chambres consulaires pourront exercer, dans le cadre du SchĂ©ma directeur d’urbanisme commercial (SDUC) par exemple aux cĂŽtĂ©s de la MĂ©tropole, une analyse vigilante pour Ă©viter que les projets ne se phagocytent». Le Collectif Ă©voque enfin les modalitĂ©s de mise en Ɠuvre : «Chaque projet/site nĂ©cessite une analyse spĂ©cifique en termes de clientĂšle-cible, de zone de chalandise, de concurrence immĂ©diate
 Le projet marseillais est le plus abouti et pourrait prendre date dĂšs le lendemain des Ă©lections. Une phase-test pourrait se mettre en place sous forme de halle Ă©phĂ©mĂšre sur la place du GĂ©nĂ©ral-de-Gaulle, permettant d’expĂ©rimenter des concepts innovants, d’observer les dynamiques de consommation et d’affiner le projet dĂ©finitif. D’autres projets sont en cours de maturation et pourraient Ă©merger dĂšs que les Ă©tudes de faisabilitĂ© seront menĂ©es. Tous les acteurs concernĂ©s doivent travailler main dans la main, qu’ils soient Ă©lus, techniciens de collectivitĂ©s locales ou d’agences de dĂ©veloppement, producteurs, commerçants, restaurateurs, porteurs de projets publics ou privĂ©s ».

Rappel du calendrier de diffusion des fiches pratiques

#1 Faire des Îles du Frioul une chance pour le territoire : mardi 3 mars
#2 Des Halles Alimentaires en cƓurs de ville : mercredi 4 mars
#3 Une logistique urbaine réinventée : jeudi 5 mars
#4 Des mobilités fluides, performantes et décarbonées : vendredi 6 mars
#5 Des villes inclusives pour faciliter le quotidien des actifs : samedi 7 mars
#6 Des startup des 5 continents dans nos centres-villes : lundi 9 mars
#7 Un lab de la ville bioclimatique méditerranéenne de demain : mardi 10 mars
#8 Une Maison pour le business avec l’Afrique : mercredi 11 mars
#9 L’Etang-de-Berre, zone Ă  forts enjeux de l’économie mĂ©tropolitaine : jeudi 12 mars
#10 Un monitoring de l’action publique : vendredi 13 mars

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