Aix-en-Provence: « Chagall, du noir et blanc à la couleur » pour quelques jours encore à l’Hôtel de Caumont

Publié le 12 mars 2019 à  21h01 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  23h37

Le Cirque, 1961. Gouache et pastel sur papier. 57,5 x 51 cm. © Marc Chagall ADAGP
Le Cirque, 1961. Gouache et pastel sur papier. 57,5 x 51 cm. © Marc Chagall ADAGP

L’exposition de l’Hôtel de Caumont, Centre d’Art d’Aix-en-Provence qui présente une dimension inexplorée de l’œuvre de Marc Chagall est à découvrir jusqu’au 24 mars. Pour les derniers jours de l’exposition, l’Hôtel de Caumont ouvre ses portes jusqu’à 19 heures chaque soir à partir du 16 mars. L’occasion de découvrir 130 œuvres (peintures, dessins, lavis, gouaches, collages, sculptures, céramiques) qui témoignent de l’exploration du noir et blanc de Chagall, célébré maître de la couleur par les artistes et les critiques de son temps. Une exposition qui retrace la deuxième partie de la carrière de l’artiste et qui met en lumière son renouvellement artistique à partir de l’année 1948 jusqu’à son décès, en 1985. Pour Chagall, le dialogue entre le noir et blanc et la couleur commence dès les années vingt, lorsqu’il découvre les techniques de gravure à Berlin. Sur commande d’Ambroise Vollard, dans les années 1920 et 1930, il illustre les Fables de La Fontaine et la Bible. L’artiste saisit alors les gammes de couleurs des paysages d’Auvergne et de la Palestine avant d’appréhender la densité et les profondeurs des noirs. À son retour en France, à la fin de 1947, après l’exil américain, l’œuvre de Chagall est enrichie par son expérience au Mexique et à New York, qui lui insuffle une nouvelle dimension plastique et monumentale. Toujours à l’écoute de son temps, Chagall entreprend un cheminement audacieux où l’interrogation du volume l’amène à explorer l’univers des lumières, des ombres, des matières et des transparences contenues dans le noir et blanc. Cette recherche autour des subtilités chromatiques et lumineuses du noir et blanc aboutit à l’épanouissement de couleurs vives et intenses qui renouvellent son œuvre picturale. L’exposition présente des œuvres très rarement exposées en Europe, et les prêts exceptionnels de L’Arlequin de la Taisei Corporation à Tokyo et des Amoureux au poteau de la collection Odermatt. Chaque visiteur peut venir admirer des collages, tous sortis de l’atelier de l’artiste après son décès, exposés pour la première fois, ainsi que les grandes huiles de l’artiste avec leurs esquisses et collages préparatoires. Un parcours qui révèle une sélection de toiles aux tonalités et lumières variées, qui se clôt sur des œuvres aux couleurs audacieuses et éclatantes.
Plus d’info: caumont-centredart

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