Aix-en-Provence – Sophie Spiteri affiche ses portraits d’Aixois à l’Office de Tourisme

Publié le 3 décembre 2015 à  19h42 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  20h55

C’est le portrait du regretté Jean Ely, qui apparaît le premier sur les cimaises de l’exposition. A tout seigneur, tout honneur, « le » photographe emblématique de l’Aix moderne méritait bien cet hommage. Une photo qu’affectionne tout particulièrement Sophie Spiteri (Photo M.E.)
C’est le portrait du regretté Jean Ely, qui apparaît le premier sur les cimaises de l’exposition. A tout seigneur, tout honneur, « le » photographe emblématique de l’Aix moderne méritait bien cet hommage. Une photo qu’affectionne tout particulièrement Sophie Spiteri (Photo M.E.)

Succédant aux photographies en noir et blanc de Jean Pécoul qui avait intitulé son exposition «Le Goût des autres», c’est Sophie Spiteri qui a accroché «Remarquables et remarqués», une série de portraits d’Aixoises et d’Aixois «qui comptent». Ils n’y sont certes pas tous, mais l’ensemble est cohérent et représentatif. Pendant 15 ans, Sophie Spiteri a pratiqué le photoreportage pour le quotidien «La Provence». Et plus spécialement à Aix-en-Provence, où elle réside, ces dernières années. Dans un métier où il ne fait parfois pas bon être une femme, elle a surmonté sans broncher les hauts le cœur générés par un faits divers dramatique, les regards machistes et les idées toutes faites. Elle s’est rapidement forgée un caractère, un sacré caractère diront certains, calmant les foules d’une voix aigüe qui sait monter dans les décibels si besoin s’en fait sentir. Puis elle a aiguisé son œil au fil de ses sorties et a eu le grand mérite de tourner le dos à la routine, du clic-clac kodak… Ce n’est jamais simple d’être photographe de presse.
Il faut de l’intuition, du savoir-faire, la bonne idée qui jaillit rapidement car un reportage chasse l’autre. Pendant ses années de journalisme, Sophie Spiteri a su maîtriser son art avec cette volonté chevillée au corps de livrer la meilleure photo qui soit, même lorsqu’il s’agissait de l’assemblée générale des joyeux compères de la boule carrée… Depuis quelques mois, elle a choisi la voie de l’indépendance. Peut-être pour ne plus être soumise au stress à l’heure de fonder une famille. Mais aussi pour prendre le temps de regarder un enfant s’émerveiller, une fleur s’épanouir, un regard s’illuminer. Elle travaille donc «à la demande» pour des sociétés, des boutiques, des particuliers, mais aussi pour des institutions locales, notamment l’Office de tourisme. Et personne ne s’en plaint, surtout pas le directeur de la maison, Michel Fraisset qui, en ouvrant cette exposition qui restera accrochée jusqu’au 24 janvier prochain, disait combien il était heureux de pouvoir désormais compter sur l’œil et le professionnalisme, de la photographe, devant les amis, les consœurs et confrères et les portraiturés qui étaient venus en nombre pour le vernissage.
Michel EGEA

Pratique – Les portraits de Sophie Spiteri sont à découvrir à l’Office de Tourisme d’Aix-en-Provence tous les jours de 8h30 à 19 heures, les dimanches et jours fériés de 10 à 13 heures et de 14 à 18 heures.

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