Bain du Nouvel An du Cercle des Nageurs de Marseille : les adhérents n’ont pas peur de se mouiller pour leur club

Publié le 2 janvier 2016 à  22h15 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  21h31

Même pas peur... (Photo Robert Poulain)
Même pas peur… (Photo Robert Poulain)
En grande forme, Paul Leccia, emblématique président du CNM (Photo Robert Poulain)
En grande forme, Paul Leccia, emblématique président du CNM (Photo Robert Poulain)
Hé oui, on barbote, on barbote  (Photo Robert Poulain)
Hé oui, on barbote, on barbote (Photo Robert Poulain)

Plusieurs écoles se croisaient ce samedi 2 janvier, à la sortie du traditionnel bain du Nouvel An du Cercle des Nageurs de Marseille (CNM) : les soulagés, heureux d’avoir découvert que l’eau, 14 degrés, était tout à fait supportable; les habitués, qui se baignent tous les jours, simplement heureux de partager ce moment de fête et puis, les purs et durs qui, déçus, trouvaient l’eau trop chaude. Mais tous partageaient un même avis, une même communion : ce bain, fédérateur, est le symbole d’un club rare, qui sait, ô combien cultiver le haut niveau et des valeurs associatives, familiales.
Paul Leccia, emblématique président du club, avoue : «J’étais un peu inquiet avec ces menaces de pluie. Cette dernière n’est finalement pas venue contrairement aux membres du club, plus de 130 ont pris part à ce traditionnel bain. C’est un lancement convivial pour cette année qui verra nos nageurs participer, d’abord aux championnats de France, à Montpellier, qui seront qualificatifs pour les JO, puis à Rio où, je l’espère, ils porteront haut, une nouvelle fois, les couleurs du club et de la France. Je dois l’avouer, nous avons pris goût à ces succès mondiaux… même si je me pince toujours lorsque je vois ce qu’ils sont capables de faire.» «Dans tous les cas, ajoute-t-il immédiatement, nous avons là des champions qui, avec l’encadrement, font tout pour obtenir les meilleurs résultats possibles. De plus, c’est un vrai bonheur de travailler avec eux tant ce sont tous des personnes de qualité sur le plan humain.» Puis viendra 2017, année Capitale européenne du Sport. «Nous n’avons encore rien prévu, mais nous sommes ouverts à tout pour partager ces moments festifs, être utiles». Pendant ce temps, Jean-Jacques passe. « C’est un monsieur, un ancien international », prévient le Président, ce qui lui vaut en retour : «Oui, en 14 ». Jean-Jacques lance en s’éloignant : «Ce bain est décevant. L’eau était beaucoup trop chaude cette année». Georges, qui depuis trente ans participe à ce rituel, ne l’entend pas ainsi : «Elle est très bonne, c’est un vrai plaisir ». « De toute façon, poursuit-il, c’est l’esprit du club qui nous pousse à être là tous les ans, quel que soit le temps ». Jean-Louis va dans le même sens : «C’est une tradition, une marque de respect pour ce club, ses valeurs. C’est un élan commun et en même temps une démarche personnelle : le sentiment de se purifier». Il ne cache pas sa satisfaction de voir depuis plusieurs années les jeunes venir participer à cette tradition «et ils sont de plus en plus nombreux», se réjouit-il. France se baigne toute l’année : «C’est sympa de se retrouver aussi nombreux pour célébrer la nouvelle année ». Anne est un peu moins assidue, mais tout de même, s’insurge-t-elle : «Je viens une fois par semaine». Cette année elle a entraîné Myriam avec elle : «Je pensais que ce serait dur mais qu’il fallait le faire au moins une fois. C’était génial et l’eau, était bonne…» Pendant ce temps, plusieurs personnes passent en courant au sortir de l’eau en s’inquiétant : «A mon avis le sauna est comble, mais bon, on l’a fait ». Tandis que le journaliste Paul Molga, avance : «C’est saisissant… rafraîchissant aussi, mais après cela tu as vraiment le sentiment d’appartenir à une communauté».
Michel CAIRE

Diaporama de Robert Poulain

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