Billet: Réflexion sur la tragique disparition d’un étudiant à Marseille

Un jeune homme de 22 ans, Jérémie Labrousse, est décédé après avoir été égorgé en pleine rue, à Marseille, près de la Gare Saint-Charles. Comment ne pas s’associer à la souffrance de sa famille, de son amie, de ses proches. Un drame, absolu, intégral.
La mort est toujours insupportable, rien ne la justifie, lui donne sens. Si, au moins, elle pouvait interpeller. Et cette tragédie doit interpeller l’ensemble de la société. Point question ici de Droite ou de Gauche. Point question de distinguer les politiques de la société. C’est bien cette dernière qui doit réfléchir. Ainsi, comment ne pas noter la phrase qui passe en boucle sur les chaînes de télévision d’information en continu, banalisant un état de fait, le rendant admissible, quasiment logique : « Le présumé coupable souffre de troubles psychiatriques et est connu des services de police ».
Et c’est bien là que le bât blesse, la preuve qu’il y a crise. Car c’est collectivement que nous avons fini par accepter l’idée que la santé a un coût. Et qu’il est donc forcément trop élevé. Et, qu’en la matière la psychiatrie ne peut être que l’enfant pauvre alors même que nous vivons un monde anxiogène. Formidable régression. Et, de cette manière s’installe la banalité de la phrase liant troubles psychiatriques et services de police. Il est peut-être temps de se dire que la police doit, en premier lieu, connaître des affaires de police et les services de santé avoir les moyens de s’occuper de santé.
DestiMed

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