Camp des Milles. Attentats contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande : les démocraties au défi des extrémismes racistes

Publié le 15 mars 2019 à  21h22 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h47

Président de la fondation du Camp des Milles-Mémoire et Éducation  (Photo Philippe Maillé)
Président de la fondation du Camp des Milles-Mémoire et Éducation (Photo Philippe Maillé)

La Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Éducation exprime sa très grande émotion «face à l’horreur terroriste qui a frappé deux mosquées, à l’heure de la prière du vendredi, dans la ville de Christchurch en Nouvelle-Zélande. 49 fidèles ont été tués et une vingtaine blessés, dont certains grièvement, dans cet attentat qui, s’appuyant sur des thèses racistes, a explicitement ciblé des musulmans. Toutes nos pensées, et tout notre soutien vont aux familles des victimes, aux blessés, à la communauté musulmane et au peuple néo-zélandais dans son ensemble». «Nos démocraties sont aujourd’hui prises en tenaille entre des extrémismes identitaires, religieux et nationalistes, qui ont toujours été, dans l’histoire, le moteur conduisant, d’étape en étape, à détruire la fraternité des hommes et les libertés de tous. Cet attentat doit nous interpeller sur la nécessité pour chacun de réagir, de résister, chacun à sa manière, face aux dangers extrémistes qui menacent nos sociétés, nos enfants et la paix civile. Pour sa part, la Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Éducation développe plus que jamais son travail d’éducation à la citoyenneté, particulièrement à l’égard des jeunes, afin de contribuer au combat pour la démocratie. (…) Devant l’actualité qui s’entrechoque avec les leçons du passé, (…) comment ne pas s’indigner que se mettent de nouveau en place tant de crispations individuelles et collectives, tant de haines racistes semblables et donc inquiétantes ? Quelle envie de dire haut et fort : « On ne joue plus ! » Mais à qui ? À ceux qui ne savent même pas qu’ils jouent avec le feu des engrenages criminels ? À ceux qui se donnent toutes les raisons de se retirer du jeu ? À tous ceux plutôt, la grande majorité des honnêtes hommes et femmes, qui n’ont aucune envie de croire le pire possible ni de compliquer leur vie quotidienne par un éventuel engagement, qui sont comme sidérés par ce qu’ils entrevoient des processus en cours, mais dont les valeurs, les analyses et plus encore la conscience morale commencent à imposer leurs voix intérieures plus lucides et plus courageuses. (…)», déclare Alain Chouraqui, directeur de recherche émérite au CNRS. Prix Seligmann contre le racisme, l’injustice et l’intolérance, Président de la fondation du Camp des Milles-Mémoire et Éducation (extrait du livre « Pour résister aux engrenages des extrémismes, des racismes et de l’antisémitisme« ).

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