Publié le 8 janvier 2019 à 7h55 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 20h43
Voilà un club qui, décidément, n’est pas comme les autres, depuis 1921, dès les premiers jours de la nouvelle année venus, il prend l’eau, ou plus exactement ses membres qui en sortent revigorés, régénérés. Ce club? Le Cercle des Nageurs de Marseille (CNM), dont le président, depuis 1990, Paul Leccia, n’est jamais le dernier à se jeter à l’eau pour défendre, pérenniser, développer son club. Ils étaient ainsi un peu plus d’une centaine à se jeter dans une eau victime du froid glacial de la matinée et nager avec courage en ce début d’année, jeunes et moins jeunes unis dans l’effort. A peine sorti du traditionnel bain le président précise que la température de l’eau se situe «entre 12 et 14 degrés et un ensoleillement rare». «Les choses ne s’annonçaient pas aussi bien puisqu’il était prévu en plus un vent à 70km/heure», ajoute-t-il. Il se souvient d’ailleurs que «dans les années 70 nous n’avions pu nous baigner sur le site du Cercle, à cause du danger représenté par les vagues. Le bain avait donc eu lieu à quelques mètres, sur la plage des Catalans». Le Cercle des Nageurs de Marseille a été créé en 1921 par l’architecte d’origine espagnole Picornell qui a également créé le Cercle des Nageurs de Barcelone et celui de Casablanca. «Le Cercle avait à ses débuts une mission de sauvetage en mer. Il importait donc de montrer aux autorités une capacité d’intervenir en toutes saisons, d’où ce bain du Nouvel An. Au fil du temps, c’est devenu un moment de convivialité, un rendez-vous incontournable, le bonheur de se surpasser pour un bol de soupe et de vin chaud». Il rappelle que le Cercle compte quelques 4 000 adhérents, «un nombre stable depuis plusieurs années». Puis d’afficher les ambitions du club dans le domaine sportif: «Elles sont grandes grâce aux critères d’entraînement que nous avons mis en place, au talent et au sérieux de nos jeunes en natation. Concernant le water-polo nous visons le titre de champion de France et en demi-finales européennes. Il y a de l’adversité, tant mieux». Puis de formuler un vœu pour 2019: «Les locaux du Cercle ont été construit en 1921, 1958, 1960 et 1968, des travaux de consolidation et de mise aux normes des installations sont nécessaires. C’est particulièrement vrai pour la piscine olympique, les vestiaires». Avant de prévenir: «Sans cette piscine, plus de natation de haut niveau, plus de water-polo, plus de piscine olympique dans la deuxième ville de France».
Michel CAIRE