City Raid Andros : les jeunes marseillais à l’assaut de la citoyenneté

Publié le 30 mai 2014 à  23h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h51

Des lauréats du City Raid Andros, Caroline Pozmentier entourée par le comédien Moussa Mascri, le créateur du City Raid, Bruno Pomart et l'incontournable animateur Gilbert Bourguignon (Photo Philippe Maillé)
Des lauréats du City Raid Andros, Caroline Pozmentier entourée par le comédien Moussa Mascri, le créateur du City Raid, Bruno Pomart et l’incontournable animateur Gilbert Bourguignon (Photo Philippe Maillé)
Le trophée de la gloire  (Photo Philippe Maillé)
Le trophée de la gloire (Photo Philippe Maillé)
Remise du trophée City Raid Andros (Photo Philippe Maillé)
Remise du trophée City Raid Andros (Photo Philippe Maillé)
Le City Raid Andros vient de faire une nouvelle escale dans la cité phocéenne pour cette 12ᵉ édition de « son tour de France de la Citoyenneté ». Près de 300 jeunes marseillais, de 10 à 13 ans, divisés en équipes encadrées par des éducateurs, ont participé à un parcours d’orientation qui leur a permis de mieux connaître leur ville et ses différents acteurs : institutions publiques, associations…
Tous, ont parcouru la ville, à pied, questionnaire et plan à la main, faisant halte aux points d’étapes, gérés par différentes institutions et organisations partenaires de cette initiative.
Créé en 2002 par Bruno Pomart (ancien policier du RAID), le City Raid Andros a vu le jour à Corbeil-Essonnes, à la suite d’émeutes et d’incivilités. Bruno Pomart, très investi auprès des jeunes des quartiers dits «sensibles», constate les relations parfois tendues que ces derniers entretiennent avec les Institutions et plus particulièrement avec les policiers.
Il imagine donc de les faire se rencontrer dans un cadre différent, à la fois ludique et sportif, loin des préjugés et clichés cloisonnants du quotidien. Pour ce faire, il organise un raid urbain, et mobilise certains de ses collègues policiers pour encadrer les jeunes durant leur périple. De fil en aiguille, ce raid se développe en Île-de-France, puis dans tout l’Hexagone.
Aujourd’hui, le City Raid Andros compte pas moins d’une cinquantaine d’étapes chaque année, constituant par la même occasion un véritable tour de France de la Citoyenneté. Près de 20 000 jeunes étant suivis par une structure.
Le City Raid Andros permet aux jeunes de 10 à 13 ans de (re)découvrir leur ville de façon ludique. Par équipes de six, accompagnés d’un adulte responsable (parent, professeur, animateur, bénévole) et munis d’un plan et d’un carnet de route, les participants s’élancent pour un parcours d’orientation citoyen en milieu urbain. Sur leur route, les institutions, monuments, équipements, lieux emblématiques et curiosités qui incarnent leur ville s’ouvrent à eux.
En mêlant théorie et pratique, le City Raid Andros se positionne donc comme une expérience de terrain, un parcours d’éducation civique grandeur nature. La ville, environnement à la fois familier et mal connu, est le théâtre de cette journée. Un lieu privilégié pour l’apprentissage du civisme et des droits et devoirs qui régissent notre société et qui permettent un «mieux-vivre ensemble». Un lieu d’échanges.
Un Bruno Pomart qui se réjouit du travail accompli avec la ville de Marseille et, en tout premier lieu avec Caroline Pozmentier, déléguée à la Sécurité et à la Prévention qui rappelle que, tout au long de la journée les jeunes sont allés à la rencontre des acteurs de la cité phocéenne (Police Nationale et Municipale, bataillon des marins pompiers, office de tourisme, musée, RTM. «A chaque stand, ils ont été invités à répondre à une série de questions et ont été notés sur leur aptitude à la tolérance, l’esprit d’équipe et le respect de l’Autre». Puis de remercier Raid Aventure et son président Cédric Bugeia, à qui a été confié l’organisation du City Raid, le SPD de la Ville de Marseille et Défi Solidarité national qui ont contribué à la réalisation de cet événement. Elle précise : « Au-delà du Raid, notre idée est de travailler dans la durée. Dans ce cadre un camp de vacances a été organisé l’an dernier à Air-Bel, une initiative qui a connu le succès».
Caroline Pozmentier d’ajouter : «Notre volonté est maintenant d’aller vers l’Education Nationale afin que les collèges puissent également participer à cette opération, dans le cadre de l’éducation à la citoyenneté. Et, ainsi, nous pourrions accueillir, 500, 600 jeunes et pourquoi pas plus».
Michel CAIRE

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