Club Ethic Eco des Experts-Comptables: « Les impôts sont-ils éthiques? » en débat ce lundi 6 mars

Publié le 5 mars 2017 à  23h26 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h55

Le club Ethic-Eco présidé par Mohamed Laqhila, président d’honneur du Conseil Régional de l’Ordre des Experts Comptables Marseille-Paca, aura pour thème, ce lundi 6 mars: «Les impôts sont-ils éthiques ? Comment décrypter les propositions au cœur de la présidentielle ?». Un débat qui réunira Jean-Pierre Cossin, Conseiller, Maître à la Cour des Comptes, Professeur associé à l’Université de Paris XII et Alain Trannoy, économiste, Aix Marseille Economic School, auteur du livre «Il faut une révolution fiscale – qu’en pensent les économistes ?». Trois questions à Mohamed Laqhila.

Mohamed Laqhila, président d’honneur du Conseil Régional de l’Ordre des Experts Comptables Marseille-Paca (Photo Robert Poulain)
Mohamed Laqhila, président d’honneur du Conseil Régional de l’Ordre des Experts Comptables Marseille-Paca (Photo Robert Poulain)

Destimed: Mohamed Laqhila qu’est-ce-qui pousse les experts-comptables à organiser un tel débat?
Mohamed Laqhila: Il y a plusieurs raisons à cela. La fiscalité qui reste le cœur de métier de l’expert-comptable, 70% de l’activité de nos cabinets relèvent de l’impôt. Les TPE et nombre de PME nous confient en effet la tenue de leurs comptes ainsi que leurs déclarations fiscale et sociale. Nous avons prêté serment, juré de faire respecter la Loi. Nous engageons notre responsabilité tant sur le plan civil, pénal que disciplinaire.
Deuxièmement l’expert-comptable contribue à la fiabilisation de la base fiscale. Il suffit, pour comprendre cela, de prendre l’exemple de la Grande Bretagne. Lorsque la profession a été déréglementée, la base fiscale a baissé de 30%. J’affirme donc que notre profession contribue à fiabiliser la base. Même si la fraude reste importante en France, certaines études parlent de 70 milliards. Enfin, nous sommes des contribuables, avertis.

Pouvez-vous rappeler l’objet de l’impôt?
Il est fondamental, sans lui pas de démocratie. Sans lui, pas d’enseignants, de policiers… ou, pour être dans l’actualité, de juges indépendants.

Pourquoi organiser ce débat maintenant?
Il y a deux raisons pour cela, d’une part la Loi finance a été promulguée et, d’autre part, nous sommes dans une année électorale lors de laquelle on devrait bien parler de fiscalité.
Propos recueillis par Michel CAIRE

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