Conférence régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur pour la Transition Énergétique

Publié le 24 juin 2014 à  18h52 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h54

C’est dans les locaux de la préfecture, à Marseille, que vient de se tenir la Conférence régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur pour la Transition Énergétique à l’occasion de laquelle a eu lieu la signature de la convention cadre Oreca (Observatoire Régional de l’Énergie, du Climat et de l’Air). Cette conférence, est une instance de concertation qui a vu le jour en janvier 2014. Co-présidée par l’État et le Conseil régional, c’est un lieu d’échanges et de débats qui réunit tous les acteurs de l’énergie en Paca : l’Ademe (Agence régionale de l’environnement et de la maîtrise d’énergie), élus et parlementaires, opérateurs, réseau économique et associatif. Garante de la cohérence d’ensemble de la transition énergétique sur le territoire, cette instance vise à mobiliser chaque collectivité et à faire participer le monde économique et les citoyens. Ainsi les nombreux participants ont pu échanger autour du préfet de région, Michel Cadot et de la vice-présidente régionale au développement soutenable, Annick Delhaye.

Au cours de la Conférence régionale Provence-Alpes-Côte d'Azur pour la Transition Énergétique a eu lieu la signature de la convention cadre Oreca
Au cours de la Conférence régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur pour la Transition Énergétique a eu lieu la signature de la convention cadre Oreca
L’Oreca a pour principale mission d’assurer le suivi de la transition énergétique en région Paca et objectiver la situation lors des conférences régionales, notamment à travers le renseignement annuel des indicateurs permettant l’évaluation de l’atteinte des objectifs du Schéma régional Climat-air-énergie; de fournir une aide à la décision par son rôle de centre de ressources en matière d’études énergétiques, études sectorielles…) en lien avec des besoins identifiés du territoire; établir des partenariats techniques avec des organismes qualifiés pour assister l’Observatoire dans ses missions. Il s’agit enfin de communiquer, notamment via la diffusion et la mise à disposition d’informations et des rapports d’études techniques sur son site internet du grand public et des élus.
Également au programme de cette nouvelle rencontre : le point sur la mise en œuvre du schéma régional climat-air-énergie qui fixe un premier cap pour 2020, à savoir moins 20% de consommation d’énergie par habitant, moins 20% d’émissions de gaz à effets de serre et 20% d’énergie renouvelable. Annick Delhaye rappelle à ce propos : «Nous sommes la première région en matière de photovoltaïque et la deuxième en matière de voltaïque thermique». Cette réunion a également été l’occasion d’un focus sur le développement des énergies renouvelables électriques, avant un échange.

« Les villes consomment 80% de l’énergie »

Une conférence d’autant plus importante que, selon un rapport de la Caisse des dépôts et consignations de novembre 2013, « il faut réussir la transition énergétique dans les territoires » et sa mise en œuvre « nécessitera d’impliquer de plus en plus de collectivités locales et les municipalités. Les villes consomment 80% de l’énergie. Les émissions directes associées aux villes ont représenté entre 75 et 80% des émissions globales de CO2 entre 1999 et 2008. Les villes, par la concentration, l’échelle et l’interaction des activités des habitants et des ressources offrent des opportunités significatives d’accroissement de l’efficience énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre».
Le Préfet insiste sur l’importance d’avoir des guichets uniques où les usagers pourront avoir toutes les informations : «Car nous sommes entrés dans une démarche longue, difficile, dans laquelle il s’agit de passer d’un dispositif à sa mise en pratique».
Thierry Laffont, le directeur général de l’Ademe de poursuivre : « Nous travaillons avec la région à la mise de place de service facilitant afin de permettre le passage à l’acte pour un maximum de personnes». et pour cela avance Dominique Robin, directeur d’Air Paca : « Il faut décloisonner les approches de lutte contre le changement climatique».

« Aujourd’hui le temps n’est plus au débat, mais à une massification des actions »

Pour Annick Delhaye : «Aujourd’hui le temps n’est effectivement plus au débat, mais à une massification des actions, qui touchent tous les secteurs de l’économie et concernent tout un chacun pour faire évoluer son mode de vie et ses habitudes de consommation. Mais cette action large doit être pilotée par les pouvoirs publics, pour garantir les meilleurs bénéfices à chacun et stimuler l’engagement de tous les acteurs».
Elle n’omet pas de signaler : « Très attachée à la démocratie participative et pour se donner les moyens de réussir cette transition énergétique, la Région associe l’ensemble des acteurs concernés et des citoyens à son action. Ainsi, plus de soixante rencontres et une Journée citoyenne ont été organisées sur l’ensemble du territoire régional. Ce débat a été l’occasion d’une mobilisation très importante et d’une réflexion large sur la place de l’énergie dans la société. Cette action, menée en 2013, a été renouvelée en 2014 dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Climat Énergie Régional adopté fin 2012. Plus de 400 habitants de la région, non-spécialistes, ont ainsi participé à une grande consultation citoyenne qui s’est déroulée dans huit villes différentes ».
Cette réunion arrive juste après les annonces de Ségolène Royal concernant le péage de transit des camions qui succède à l’écotaxe. « Une mesure qui ne devrait concerner que la RD 113 », précise le Préfet. Annick Delhaye avoue s’être inquiétée de voir disparaître, dans le projet de loi, le service public d’efficacité énergétique « mais la ministre m’a rassurée, si les régions sont favorables à son maintien, il perdurera».
Michel CAIRE

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