Conseil communautaire Marseille Provence métropole : Mis au vote ce jeudi le premier et dernier budget de MPM

Publié le 18 février 2015 à  22h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h41

Le conseil communautaire Marseille Provence Métropole se réunira ce jeudi matin. Sera notamment soumis au vote de l’Assemblée le budget primitif 2015 qui a la particularité d’être le premier de la nouvelle mandature mais également le dernier de MPM compte tenu de l’arrivée de la métropole Aix-Marseille-Provence à compter de janvier 2016

Guy Teissier, président de MPM (Robert Poulain)
Guy Teissier, président de MPM (Robert Poulain)

Guy Teissier d’insister sur le cadre dans lequel ce budget va être voté. «Depuis mon arrivée à la tête de MPM ma parole sur la situation n’a pas varié, il faut que nous accomplissions des efforts conséquents, absolument indispensables pour redresser les finances». Précisant qu’à côté des efforts budgétaires, il est également question «de priorités politiques». Assurant qu’«un redressement budgétaire et une affirmation des priorités politiques ne sont pas incompatibles.» Il en vient donc aux chiffres pour appuyer son propos. «L’enveloppe des investissements est stabilisée pour 2015 à un peu plus de 60M€ sur l’ensemble des 18 communes. Avec deux axes principaux la voirie et un effort très important que nous portons sur les pôles technologiques, les zones artisanales ou encore sur les zones d’activités qui sont nombreuses.»
A ces 60M€ s’ajoute une enveloppe de 10M€ «qui sera affectée à des travaux de voirie». En termes d’économie, fer de lance de sa mandature, le président de préciser: «Nous avons fait des efforts sur la masse salariale. Nous avons limité les embauches sans pour autant appliquer une politique drastique comme cela se fait dans un certain nombre de grands d’établissements: Air France…» Il explique: «Nous faisons la preuve que les recrutements qui ont été faits par le passé, dans un grand nombre de collectivités, sans aucun besoin affirmé et reconnu des postes sur lesquels les personnels étaient engagés, ne peut plus se faire aujourd’hui. Nous restons donc très vigilants sur les postes à pourvoir selon les besoins de notre collectivité.»
Estimant que le service public peut être rendu dans de bonnes conditions «seulement en augmentant les taux horaires des agents quels qu’ils soient et en modernisant les matériels. Je pense notamment à la collecte pour laquelle nous faisons une campagne d’achat de bennes au ramassage latéral qui permettent moins d’effort pour les ripeurs et qui limite à un seul ripeur au lieu de deux. Une économie de personnel.»
Le même principe est appliqué pour les achats. «On a créé une division de la commande publique. Au lieu d’avoir un service d’achat dans tous les services on regroupe les achats en un seul service avec un directeur et des gens qui sont des spécialistes. Il s’agit de rationaliser, acheter mieux et moins cher sans pour autant que la qualité en pâtisse».
Au niveau des investissements, poursuit-il: «On continue à investir pour le développement de notre territoire. je pense, entre autres, au transport . Nous avons inscrit dans l’ordre du jour le marché du renouvellement des rames du métro qui démarre fin 2015. Elles seront installées dans le temps, car il s’agit d’une somme faramineuse: 500M€.» Toujours à l’ordre du jour l’extension du tramway dans son trajet Nord/Sud. «On va prolonger le tramway sur un linéaire total 11km entre le Nord et le Sud: 5,1km au Nord et 5,5km côté Sud. Les premiers travaux concernent une section qui est située entre Arenc et le pôle d’échange Capitaine Gèze au Nord pour un total de1,9km.» Et de se réjouir dans le même temps de la prochaine fin des travaux du tramway de la rue de Rome. «Nous devrions voir les premiers tramways circuler pour des essais en avril pour une exploitation prévue au mois de mai.
Le maire de Carry-le-Rouet, Jean Montagnac vice-président chargé des finances, de revenir sur le budget. «Il est le fruit d’une collaboration de tous les maires impliqués dans MPM qui ont pris conscience, même si cela est difficile, que de vivre pendant des années au-dessus de ses moyens c’est arriver un jour devant un mur infranchissable». «Il s’agit de notre premier budget. En avril 2014 on a pris les chiffres qui étaient là et nous avons commencé à amorcer une nouvelle politique pour arriver à dégager une économie importante de près de 3M€ alors que depuis des années c’était du côté négatif.» Et de rappeler qu’«un budget sain c’est un budget qui dégage un autofinancement qui est reversé sur l’investissement».
«Cette année, ajoute-t-il, nous avons réussi à récupérer 13M€ qui basculent dans l’investissement tout en prenant compte et c’est la première année, que nous avons 11M€ de moins par rapport à la Dotation globale de fonctionnement (DGF). Ces 11M vont être répercutés sur 2016 et 2017. Si nous n’avions pas eu cet encaissement en moins nous aurions 24M€ d’économie» Mais, prévient Jean Montagnac: «Ces économies vont avoir à un moment donné un effet nul parce qu’on ne peut pas toujours économiser. Il faudra réfléchir à avoir un investissement moindre en rapport avec les possibilités de MPM ou de la future métropole.»
Il préconise un investissement qui soit au niveau de l’emprunt qui devrait avoisiner en 2017-2018 les 250M€ «alors qu’aujourd’hui nous dépassons les 300M€», précise-t-il. Les raisons évoquées par le rapporteur du budget sont «beaucoup de « coups partis » au travers des engagements, des appels d’offres, des désignations d’entreprises. On ne peut pas tout arrêter. Aujourd’hui on est encore trop au-dessus de nos possibilités mais nous commençons à inverser la tendance.»
Enfin, c’est avec humour et à la manière de « Massilia Sound System » que Guy teissier annonce: «Non, non, non, pas d’augmentations». Nous voilà rassurés sur nos impôts à venir.
Patricia MAILLE-CAIRE

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