Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur : débat de politique générale post municipales

Publié le 27 avril 2014 à  13h21 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h49

img_9770_conseil_regional_.jpgLes municipales sont passées, avec elle une défaite d’ampleur pour la gauche. Michel Vauzelle, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, tient, en ouverture de la plénière, à ce qu’un débat de politique générale puisse se dérouler. Lui-même avance : «La défaite de la gauche est nette, le FN et la droite républicaine l’emportent dans de nombreuses communes». Il précise immédiatement : «Il y a deux droites, une républicaine que je respecte, l’autre qui défend les mêmes idées que le FN».
A ses yeux, « la crise est mondiale et impose des réponses au niveau international». Il juge à ce niveau : « Au lieu d’une politique ultra-libérale on aurait pu espérer que l’Europe protégerait les peuples ». Il dénonce «la pression technocratique sur nos démocraties et notre souveraineté nationale». Il plaide donc «pour une autre Europe, plus protectrice, plus respectueuse des souverainetés nationale». Avant de considérer : «La gauche et la droite républicaine portent la responsabilité de devoir défendre les valeurs de la République. Il faut faire en sorte que la France se modernise sans abandonner les valeurs républicaines. Car la France c’est la liberté, l’égalité et la fraternité, le soutien aux plus fragiles, le rejet de tout racisme et la laïcité». Puis de considérer que, pour sa part, la Région n’a pas démérité et qu’«elle esquisse ce qui pourrait être un modèle de société».
L. Schenardi intervient au nom du FN: «La défaite appelait un changement politique. Il faut croire que la leçon n’a pas été assez sévère puisque rien n’a changé si ne n’est que Jean-Marc Ayrault a été la victime expiatoire remplacé par Manuel Valls. Un Manuel Valls qui va tirer comme un boulet les échecs que le PS va continuer à engranger. Et il annonce vouloir faire 50 milliards d’économie, 50 milliards que l’on va trouver chez les couches moyennes, les retraités, mais aussi en retirant 11 milliards aux régions». Le FN conclut en annonçant qu’il soutient Michel Vauzelle lorsque ce dernier se prononce contre l’élargissement de la région.
Thierry Mariani, UMP, salue «les excellents résultats de la droite républicaine, la victoire éclatante de Jean-Claude Gaudin ainsi que celles obtenues à Toulon, Nice, Aix-en-Provence». Avant de considérer: «Je ne vois pas le moindre succès de cette majorité gouvernementale ». Et de conclure en s’inquiétant du tour de vis que vont subir les régions.
Gérard Piel, Front de Gauche considère que les électeurs « en s’abstenant, en sanctionnant la gauche, en votant pour la droite et le FN ont fait passer un message limpide : à quoi sert-il de voter à gauche si cette dernière mène une politique libérale. Or la réponse qui est donnée est en totale contradiction avec la colère exprimée puisque le nouveau gouvernement se propose d’accélérer les réformes libérales». Il avance qu’a contrario, en Provence-Alpes-Côte d’Azur « malgré les contraintes on a fait avancer une politique soucieuse de l’intérêt général ». Et de s ‘opposer « à une fusion arbitraire des régions et à la création de métropoles tentaculaires ».
Sophie Camard, EELV «entend le désarroi des électeurs», rappelle que les écologistes ont fait le choix de ne pas reconduire leur participation au gouvernement. Pour elle, face à la crise c’est à l’échelle européenne qu’il faut agir en premier lieu. «Hélas! l’Europe n’a jamais été aussi faible et le tout libre échange empêche de défendre les intérêts communs européens. L’Europe serait plus forte si elle investissait dans la culture, le numérique, le progrès social, les énergies renouvelables», lance-t-elle.
Jean-Louis Joseph, pour le PS, regrette que, lors des municipales «les enjeux nationaux aient pris le dessus sur les enjeux locaux». Il déplore que le gouvernement ait catalysé les mécontentements alors «qu’il ne vise qu’à développer la justice sociale ». Considérant que « la Région a agi comme un bouclier social en faisant le choix du vivre ensemble».
Michel CAIRE

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