Départementales dans les Bouches-du-Rhône : soirée de victoire et de première pour Martine Vassal (UMP-UDI)

Publié le 30 mars 2015 à  4h55 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h47

Martine Vassal savoure la victoire de l'UMP-UDI, sa victoire, entourée d'élus (Photo Robert Poulain)
Martine Vassal savoure la victoire de l’UMP-UDI, sa victoire, entourée d’élus (Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Martine Vassal, pour son anniversaire, réussit deux premières, c’est la première fois que la Droite se retrouve à la tête du département des Bouches-du-Rhône et elle est la première femme à le présider. Une victoire à placer dans un contexte de vague bleue puisque le département des Bouches-du-Rhône n’est pas le seul bastion historique de la gauche à passer à Droite puisque l’on trouve également le Nord, l’Allier, la Corrèze, l’Essonne ou encore les Côte-d’Armor. Plusieurs bastions de gauche ont été remportés par l’opposition… Au total, l’UMP-UDI détient 68 ou 69 départements, la gauche n’en conserve qu’une trentaine, elle en comptait 61 avant ce scrutin. Il est à noter que dans le Vaucluse, aucun parti ne l’emporte : la gauche gagne 6 cantons, la droite 6 également, l’extrême droite obtient 5 cantons. Quant au Front national, un vote républicain massif sur l’ensemble du territoire ne lui permet pas d’obtenir un département ce qui ne doit pas cacher le fait que ce parti poursuit sa progression avec quelques 90 conseillers départementaux.
Il est 20 heures et une poignée de minutes lorsque le Premier ministre, Manuel Valls, annonce qu’il a entendu le message des Français et qu’il poursuivra la même politique. Il n’est pas le premier, à Droite comme à Gauche, à faire ce genre de déclaration… elles n’ont jamais été suivies de victoires. Les minutes, les heures passent, apportant leurs lots de résultats. Martine Vassal, entourée de nombreux élus, entrent sous un tonnerre d’applaudissements dans les locaux de l’UMP, rue Sainte-Cécile. Elle lance: «Ce soir, c’est avec un immense honneur et une intense émotion que je vous annonce que nous venons de gagner le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône…». Elle est interrompue par un vibrant «joyeux anniversaire», suivi d’un tout aussi dynamique «et ils sont où, et ils sont où les socialistes?». Martine Vassal peut reprendre : «L’alternance était en marche, rien n’a pu l’arrêter». Puis d’indiquer: «Ma première pensée est pour les électeurs. J’ai entendu leurs souhaits, leurs inquiétudes, leur souffrance».

«Ce sera un changement de politique et de mentalité»

Elle annonce, parlant de sa présidence: «Ce sera un changement de politique et de mentalité. Là où il y avait du clientélisme, il y aura de la transparence; là où il y avait lâcheté, il y aura courage; là où il y avait désunion, il y aura union». Et d’insister: «Nous ne vous décevrons pas. Nous allons travailler, créer des emplois, dynamiser l’économie, et cela dans le cadre d’une logique de préservation tout autant que de transformation des territoires. Nous entendons être un département gagnant et pour cela nous avons besoin de vous tous, des citoyens. Nous devons nous rassembler pour montrer aux autres régions, mais aussi à Paris que nous sommes unis et que nous pouvons renverser la table, changer l’avenir. Il faudra bien que tous soient conscients que cette région n’est pas seulement celle de Pagnol et de Giono ».
Une soirée, festive, lors de laquelle les uns et les autres auront mis en avant la force de l’union, ce qui n’aura pas empêché une petite musique différente entre UMP et UDI sur le Front républicain, un terme que l’UMP Bruno Gilles avoue ne pas apprécier: «Les électeurs sont libres».
Dominique Tian, le premier adjoint de la Ville de Marseille considère : «Le canton d’Allauch, où le binôme Bruno Genzana et Véronique Miquelly passe de 16% des voix à 52,83, illustre une analyse de Jean-Claude Gaudin pour lequel une vague qui naît au premier tour s’amplifie au second. Et là, nous avions une union UMP-UDI crédible qui a permis de favoriser une logique de vote utile en notre faveur, les électeurs mesurant le fait que voter FN pouvait être synonyme de victoire pour le PS». Concernant la prochaine échéance, les Régionales, il avoue: «Ce sera incontestablement compliqué mais, encore une fois, si nous sommes capables de présenter une alternative crédible les résultats seront au rendez-vous et nous serons en tête».

« Les électeurs ont cru dans nos candidats pour incarner le changement»

Arlette Fructus, présidente départementale de l’UDI, considère pour sa part : «Ce second tour traduit la réussite du Front républicain. Et c’est extrêmement rassurant de voir que le réflexe républicain ait joué en faveur de listes bâties sur l’union entre l’UMP et l’UDI et portées par d’excellents candidats. Nous avons fait un accord qui a du sens, qui s’inscrit dans l’histoire de ce département. Et les électeurs ont cru dans nos candidats pour incarner le changement». Concernant les régionales elle juge : «Les électeurs comprennent les enjeux, ils savent que nous sortons d’une élection à deux tours alors que les Régionales se jouent sur un seul. Ce qui s’est passé ce soir, dans notre département mais aussi dans le Var, ouvre une voie pour les Régionales. Mais, dans tous les cas, je suis très heureuse d’avoir contribué au rassemblement dans ce département».
Bruno Genzana de se réjouir: «Au soir du premier tour nous avions 16,69% des voix, le FN plus de 35%. Bien peu pensaient que nous l’emporterions. Et pourtant nous l’avons fait, mais cette victoire,nous nous devons de la partager. Je suis à l’UDI j’ai fait une campagne résolument accès sur le front républicain .Et le message est passé. Ce soir c’est la victoire de tous les républicains. Huit maires sur 10 nous ont apporté leur soutien et nous avons fait une campagne de terrain contrairement au FN dont le seul programme se réduisait à des photos de Marine Le Pen ».
Une élection qui redonne toute sa crédibilité à Nicolas Sarkozy, qui voit une progression du FN, même si elle est largement contenue par une mobilisation républicaine au second tour. Un effondrement sans précédent du PS, un frémissement du côté du Front de gauche et d’EELV.
Michel CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal