Économie: GrDF Méditerranée ne manque pas d’énergie pour préparer demain

Publié le 20 mai 2015 à  23h58 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h56

Jean-Luc Cizel pour GrDF Méditerranée vient de signer une charte de partenariat avec l'AITRF région Provence représentée par son président Yves Méo (Photo Philippe Maillé)
Jean-Luc Cizel pour GrDF Méditerranée vient de signer une charte de partenariat avec l’AITRF région Provence représentée par son président Yves Méo (Photo Philippe Maillé)
Jean-Luc Cizel présente un modèle des nouveaux compteurs communicants (Photo Philippe Maillé)
Jean-Luc Cizel présente un modèle des nouveaux compteurs communicants (Photo Philippe Maillé)

GrDF (Gaz réseau distribution France) Méditerranée vient de signer une charte de partenariat avec l’association des ingénieurs territoriaux de France (AITRF) région Provence. L’occasion pour elle de faire le point sur le développement du biométhane et les trois projets qu’elle porte en région, deux dans les Alpes-Maritimes et un dans le Var; ses ambitions en matière de gaz naturel véhicule et l’annonce de l’arrivée, à partir de 2017 sur Marseille, de nouveaux compteurs qui permettront au client d’avoir gratuitement accès à ses données. L’entreprise entend mettre en avant ses atouts en matière de transition énergétique pour tirer son épingle du jeu face à la libéralisation du marché de l’énergie.
Jean-Luc Cizel, directeur clients territoires Méditerranée GrDF, explique : «Nous desservons 1 147 646 clients en Méditerranée, à savoir Provence, Alpes, Côte d’Azur et Languedoc Roussillon avec 1 133 collaborateurs. Pour la seule région Paca, nous avons 749 272 clients sur 291 communes. Nous acheminons 15,2 TWh sur un réseau de 10 820 Km. Et nous contribuons à l’économie locale avec un budget de fonctionnement de 100 millions d’euros par an comprenant les salaires et nos achats. Entre ces derniers et nos investissements -50 millions en moyenne par an- 80 entreprises, de la PME à des sociétés nationales, travaillent avec nous en Méditerranée». «Nous sommes, précise-t-il, dans un contexte de fin de débat sur la transition énergétique. Un processus qui a permis d’alimenter la réflexion sur la transition énergétique et, voir un consensus se réaliser sur le fait que le gaz naturel sera un des piliers de la transition énergétique dans le monde».

«Nous nous inscrivons dans une logique où le gaz naturel devient une production locale et renouvelable»

«Nous sommes encore dans un système où nous achetons du gaz à l’étranger: à la Norvège et au Pays-Bas puis, loin derrière, à l’Algérie et à la Russie», rappelle-t-il. Mais, poursuit-il: «Nous nous inscrivons dans une logique où le gaz naturel devient une production locale et renouvelable. Nous sommes en phase de démarrage et nous avons 8 installations en France pour le moment qui transforme des déchets ménagers ou agricoles mais aussi des boues de station d’épuration en gaz renouvelable qui, depuis deux ans, peut être injecté dans le réseau de gaz naturel. Au niveau de la Région, nous avons un projet à Cagnes sur Mer, dans le cadre de la réalisation d’une station d’épuration, un autre à Fréjus, deux projets de collectivité territoriale, et un autre, à Draguignan, avec un investisseur privé. Ces projets représentent chacun un investissement entre 5 et 10M€. Nous discutons également avec Veolia sur Septèmes-les-Vallons. Cette production sur le territoire national va permettre de créer des emplois non délocalisables d’une part et d’autre part aura un effet bénéfique sur notre balance commerciale».

«Si on valorisait l’ensemble de nos déchets nous pourrions produire deux fois nos besoins actuels en gaz»

Il n’omet pas de signaler: «Si on valorisait l’ensemble de nos déchets nous pourrions produire deux fois nos besoins actuels en gaz. Mais notre objectif, plus réaliste, est de produire 70% de nos besoins à l’horizon 2050». Et de se réjouir de voir ainsi le gaz naturel s’inscrire dans l’économie circulaire.
A ce point de son propos, il avance: «Les usages du gaz naturel sont appelés à évoluer, on peut maintenant l’utiliser à des fins de climatisation et il a vocation a prendre une part de plus en plus importante en matière de transport. Le gaz naturel véhicule (GNV) améliore la qualité de l’air en permettant une réduction drastique des émissions de polluants locaux : oxyde d’azote, CO², particules fines. Nous visiterons ainsi, le 9 octobre, avec l’AITRF les installations inaugurées il y a deux ans au sein des services techniques d’Aix-en-Provence et qui permettent à cette ville de voir une centaine de véhicules de sa flotte rouler au gaz naturel». Si, en France, ce gaz est surtout utilisé pour les flottes dites captives: 2/3 des villes de plus de 200 000 habitants ont fait le choix du GNV pour leurs bus et bennes à ordures ménagères «en Europe on compte 1,32 million de véhicules qui roulent au GNV, dont près de la moitié en Italie, suivi de près par l’Allemagne. Plusieurs marques proposent une gamme de véhicules au GNV, sachant que ces voitures peuvent fonctionner en bicarburation GNV-essence».
Enfin, Jean-Luc Cizel en vient aux compteurs : «Nous avons l’ambition de tous les changer d’ici 5 ans. Ces nouveaux compteurs communicants, feront que nous n’aurons plus à nous déplacer pour faire les relevés tandis que les usagers pourront eux suivre leur consommation. Dans les pays où ce système a été installé on constate que les usagers font une économie de 3% en moyenne».
Michel CAIRE

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