Élections en Paca: la « Région Coopérative » présente ses propositions pour l’emploi et la formation

Publié le 30 octobre 2015 à  11h45 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  20h43

Jean-Marc Coppola (PCF) et  Sophie Camard (EELV) têtes de liste
Jean-Marc Coppola (PCF) et Sophie Camard (EELV) têtes de liste

«La CCI Région ne nous a pas invités au débat qu’elle organise sur les Régionales, préférant recevoir Christian Estrosi, LR, Christophe Castaner, PS et Marion Maréchal Le Pen, FN, dommage pour eux, ils se privent de nos compétences, de nos analyses», indique Jean-Yves Petit, candidat EELV sur la liste Région-Coopérative. «Mieux -ajoute Jean-Marc Coppola (PCF), co-tête de liste avec Sophie Camard (EELV)- notre programme est riche de l’apport des acteurs sociaux, économiques, associatifs, nous avons même des chefs d’entreprise, c’est de tout cela dont la CCIR se prive». Un Jean-Marc Coppola qui s’étonne : «En tant qu’élus régionaux nous avons régulièrement travaillé avec les CCI, la CCIR, nous avons souvent eu l’occasion d’entendre des responsables de ces chambres consulaires se plaindre de l’austérité gouvernementale et aujourd’hui ils n’invitent que des candidats austéritaires». Il n’omet pas de souligner: «Élus, nous travaillerons avec tous les acteurs de l’économie, y compris les CCI, car il y a besoin de la contribution de tous pour faire reculer le chômage».

«De nombreux secteurs sont dynamiques et créateurs d’emplois»

Sophie Camard présente le programme économique de la liste « Région-Coopérative ». Elle évoque le taux de chômage, 11, 5% «soit 1 a 2 points au-dessus de la moyenne nationale». «Pourtant, avance-t-elle, de nombreux secteurs sont dynamiques et créateurs d’emplois. Ils sont d’ailleurs accompagnés par la Région qui a pour compétence de financer la recherche, l’innovation et d’accompagner les petites entreprises en développement : Tourisme, Santé et Bien-être, Aéronautique, Agro-alimentaire, Numérique, Télécoms». Considérant qu’avec ses moyens limités, «Une Région ne peut pas agir à la place de l’État et reste tributaire des politiques nationales et européennes. Cependant, elle doit prendre sa part, d’autant plus que sa compétence économique va se renforcer, ainsi que sa capacité à mieux coordonner ses politiques de formation, avec celles de l’État». La région, explique-t-elle «peut agir en faveur de l’emploi». Elle souhaite à ce propos, «plus de transparence et de lisibilité» dans l’accès à la formation et à l’emploi avec la définition «de plans régionaux» pour l’alternance. Souhaitant la création «d’une véritable délégation pour l’emploi des jeunes; la réalisation de l’Université Régionale de Métiers prévue à Marseille, à côté des Docks des Sud et, la mise en place d’un portail régional des Offres d’emploi dans les activités soutenues par la région…». Sophie Camard s’inscrit dans une aide «aux métiers de tous les jours». «Les politiques économiques de la Région sont fortement concentrées sur l’innovation, ce qui répond à la nécessité d’anticiper l’avenir. Cependant, les besoins d’emplois les plus présents sur notre territoire sont dans l’économie tertiaire et résidentielle classique : employés dans l’hôtellerie, la restauration et l’administration, vendeurs, aides à domicile, infirmiers et aides-soignants, conducteurs de véhicules… », précise-t-elle.

«Mieux rendre visible les aides à la création et à l’accompagnement de la petite entreprise»

Il est avancé que la Région doit accompagner «l’accès et la montée en qualification dans ces métiers» par sa double compétence Économie/Formation, «comme elle l’a fait sur les services à la personne, grâce aux actions du Pôle Services à la Personne et au fonds de formation IRIS Services à la Personne». «Elle doit aussi, rappelle Sophie Camard, mieux rendre visible les aides à la création et à l’accompagnement de la petite entreprise, qui est souvent un petit commerce». Et de formuler un certain nombre de propositions au rang desquelles: la création de nouveaux Fonds « IRIS » Formation, «dans le commerce et le tourisme par exemple»; la mise en place d’un guichet unique de la Très Petite Entreprise; la création de plateformes d’artisans locaux, labellisées par une Charte Qualité régionale ou, encore, l’instauration de chèques-export pour les PME, adossés à l’action des Pôles Régionaux d’Innovation et de Développement Économique Solidaire (PRIDES). Il est également question de promouvoir de nouvelles filières d’avenir, «de définir de nouvelles stratégies régionales d’investissement.»

«Soutenir les grands programmes structurants de la transition énergétique»

Est également mis en exergue le soutien «des grands programmes structurants de la transition énergétique», inscrits notamment au Contrat de Plan État-Région : Éolien flottant, plateforme PIICTO, filière ballons dirigeables, Cité des énergies, Photovoltaïque innovant, Réseaux électriques intelligents… Et d’insister: «Il faut définir une stratégie régionale d’investissement pour les Fonds régionaux qui soutiennent les PME innovantes (Paca Investissement, Paca Émergence); utiliser les fonds européens pour abonder les ressources des fonds d’investissement et financer les grands projets structurants; soutenir l’émergence de filières industrielles locales et en circuit court, respectueuses des ressources naturelles employées : Filière bois-construction, plantes aromatiques, chanvre, paille de riz, garance…»
La Région-Coopérative fera «la promotion des modèles économiques durables et locaux, sociaux et solidaires, coopératifs, collaboratifs et innovants». Elle soutiendra les industries de la transition énergétique et du numérique, «sobres en énergie et en déchets, ancrées sur leur territoire». «Elle contribuera à développer une économie moins productiviste, moins lourde en capital investi, en matières premières et en énergie consommée, mais plus riche en emplois créés», annonce Sophie Camard.
Un chapitre du programme économique est consacré à « la Région bouclier social ». Car, considère Sophie Camard : «Un taux de chômage est un solde entre des emplois créés et des emplois détruits. Si la Région est active sur des secteurs innovants, elle n’est pas responsable de certains dégâts économiques créés, par exemple par des vagues de licenciements dans les entreprises telles la SNCM, LyondellBasell… Et, la région est intervenue dans des dossiers tels que «Fralib, Moulins Maurel, Nice-Matin, SNCM…autant d’exemples qui attestent que la Région peut faire preuve de volontarisme politique en termes d’emplois, en recevant et écoutant les salariés, en cherchant des solutions».
Michel CAIRE

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