Entretien avec Adrien Roux – Corruption: « un danger réel sur la vie et la sécurité des personnes »

Publié le 27 novembre 2017 à  23h24 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h48

Adrien Roux, Docteur en droit privé et sciences criminelles d'Aix Marseille Université... (Photo Mireille Bianciotto)
Adrien Roux, Docteur en droit privé et sciences criminelles d’Aix Marseille Université… (Photo Mireille Bianciotto)
Un colloque international sur l’étude de la corruption s’est tenu à la Faculté de droit d’Aix-en-Provence. En matière de corruption : la France reste toujours 23e du classement de l’ONG Transparency International. Comment se manifeste-t-elle dans l’espace public ? Comment impacte-t-elle la vie citoyenne et politique du pays ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour lutter contre ce fléau, en France et à l’étranger ? Entretien avec Adrien Roux, Docteur en droit privé et sciences criminelles d’Aix Marseille Université…

son_copie_petit-191.jpgAdrien Roux s’inscrit dans une sensibilisation la plus large possible sur la corruption dont il en propose une définition à trois niveaux. -1 «une forme de marchandage occulte d’un agent public» en échange d’un avantage quelconque qui produit une série d’infractions nationales, internationales ou privées qui peut se trouver punie devant les tribunaux français; -2 «tous les actes qui traduisent un manquement à un devoir de probité d’un agent public», comme «une prise illégale d’intérêt, favoritisme sur les marchés publics, trafic d’influence ou concussion» qui relève aussi du droit pénal français; -3 «tout abus de fonction, de pouvoir aux fins d’un profit personnel privé», pour lui «un phénomène général de corruption». En France, face à cette opinion publique de plus en plus inquiète, il évoque une «accélération sans précédent des lois » sur la question de la lutte contre la corruption. «Un arsenal législatif à la fois préventif et répressif » dont il dénonce «quatre failles»… Souligne la différence entre les lanceurs d’alerte et dénonciation. Met en exergue les conséquences désastreuses que le phénomène de corruption dans son ensemble produit sur l’économie, la société, les institutions et, la santé. Et de prévenir que la corruption «est un danger réel sur la vie et la sécurité des personnes». Fustige des peines plutôt faibles : 8 mois de sursis, 8 000 euros d’amende, ce qui est loin d’être «dissuasif». Adrien Roux propose d’alourdir ces peines… ste-096_date_changee_adrien_roux_13_10_17.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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