État d’urgence dans les Bouches-du-Rhône : les préfets de région et de police répondent aux questions des maires

Publié le 19 novembre 2015 à  23h51 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  20h45

Le Préfet de Police Laurent Nuñez et le Préfet de Région Stéphane Bouillon sont revenus sur l'Etat d'urgence (Photo Robert Poulain)
Le Préfet de Police Laurent Nuñez et le Préfet de Région Stéphane Bouillon sont revenus sur l’Etat d’urgence (Photo Robert Poulain)

«Nous venons de rencontrer les parlementaires, les maires, pour leur expliquer notre action, mettre en place un protocole de travail. Nous avons également répondu à leurs questions leurs inquiétudes», explique le Préfet de Région Paca, Stéphane Bouillon. Un Préfet qui profitera de l’occasion pour mettre en garde contre les rumeurs qui circulent sur le Net, citant la Bac de Marseille et évoquant des attaques contre des grandes surfaces, à Marseille ou dans le Vaucluse. Selon lui: «Nous suivons cela d’autant qu’il pourrait s’agir de concurrence commerciale déloyale».
«Nous avons montré notre mobilisation, poursuit-il, donné des informations techniques, notamment sur les polices municipales, le plan Vigipirate. Nous avons insisté sur l’importance de continuer à vivre normalement». Des Maires ont émis le souhait de savoir si des personnes inscrites au fichier S résident sur leur commune. «Ce type d’information ne peut être transmis car il n’est pas question de pointer untel ou untel. D’autant qu’il peut s’agir de personnes qui se sont faites remarquer voilà des années et qui ont changé depuis mais restent fichées», précise-t-il. Indiquant: «Nous avons informé les maires que, si des personnes sont considérées comme dangereuses, elles peuvent être assignées à résidence ou voir leur résidence perquisitionnée». Le Préfet de police Laurent Nuñez précise à ce propos : «Six personnes sont assignées à résidence sur Marseille, une quinzaine de perquisitions ont eu lieu et nous poursuivons notre travail». Concernant les lieux de culte, le préfet de région rappelle: «Nous n’avons pas attendu les attentats pour travailler sur les lieux officiels ou officieux, tout comme nous surveillons des associations qui utilisent la religion pour propager des idées de terreur». Il en vient aux agressions commises sur un enseignant d’une école juive et sur une jeune femme voilée, il considère: «Il s’agit de deux faits graves, sur lesquels nous enquêtons, mais qui ne sont pas révélateurs du climat sur Marseille»
Michel CAIRE

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