Euro 2016: inauguration de l’œuvre du Maître Cube Philippe Malta sur le Vieux-Port

Publié le 6 juin 2016 à  22h41 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h25

Cinq jours avant le début de l’Euro 2016 de football, Marseille est dans les starting-block pour accueillir l’événement dont la première rencontre est programmée ce samedi 11 juin à « l’Orange-Vélodrome » entre l’Angleterre et la Russie. Afin que l’information soit un vecteur pour le meilleur des mondes, le cube M est sorti de l’asphalte du quai de la Fraternité (un hasard?) sur le Vieux-Port.

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
Le cube M c'est 100 m²  de surface à l'intérieur et 400 m² extérieurs (Photo Robert Poulain)
Le cube M c’est 100 m² de surface à l’intérieur et 400 m² extérieurs (Photo Robert Poulain)
Inauguration du Cube M par un aréopage d'élus et des bénévoles reconnaissables à leur T-Shirt
Inauguration du Cube M par un aréopage d’élus et des bénévoles reconnaissables à leur T-Shirt
A ne pas manquer (ou alors vous le faite exprès)
A ne pas manquer (ou alors vous le faite exprès)

Le Cube M, Structure éphémère de 500 mètres carrés, a été conçu par Philippe Malta (lire ci-dessous), artiste qui a déjà mis en espace le fameux Pavillon M qui a éclairé les visiteurs de Marseille Capital européenne de la Culture 2013. Inauguré ce lundi, ce pavillon totalement connecté diffusera des informations sur les compétitions, l’actualité culturelle et sur Marseille, capitale européenne du Sport 2017 jusqu’au 7 juillet, chaque jour de 9 heures à 19 heures. Les supporteurs venus assister aux rencontres de l’UEFA Euro 2016 et autres visiteurs pourront y trouver en temps réel, et dans quasiment toutes les langues, des renseignements sur les accès au stade Orange-Vélodrome et à la Fanzone de la plage du Prado, mais aussi des informations sportives, culturelles et gastronomiques… le tout à quelques encâblures de la fameuse Ombrière du Vieux-Port qui est déjà inscrite dans l’incontournable de la Ville.
«Le Cube M, vitrine de la programmation des événements liés à l’Euro 2016 et de la saison estivale, sera le lieu de convergence de tous les acteurs, de tous les passionnés. Celles et ceux qui promeuvent le sport, celles et ceux qui veulent découvrir notre culture et nos atouts touristiques sous toutes leurs formes et à l’échelle du territoire métropolitain», assure Jean-Claude Gaudin, le maire de la ville. «C’est pour cette raison que nous l’avons souhaité sur le Vieux-Port, et ouvert au grand public pour qu’il s’y sente accueilli et accompagné, en tant que Marseillais, touristes ou supporters». Considérant également le tourisme et le sport «comme des filières essentielles pour l’attractivité de notre territoire, à côté de la culture, indissociable de nos succès comme nos l’avons démontré en 2013». Si les 100 m² du Cube M et les 400 m² extérieurs vont recevoir durant toute la compétition des expositions, des conférences et des concerts, le bâtiment ne servira pas de lieu de diffusion des rencontres. Richard Miron, adjoint au maire en charge du sport de rappeler à ce propos: «Nous avons une Fanzone sur la plage pour cela. Ici, nous sommes dans un lieu central. Il s’agira essentiellement d’un lieu de passage et d’information». Et l’adjointe au maire en charge du tourisme, Dominique Vlasto d’avancer: «Nous avons embauché spécialement des jeunes parlant toutes les langues des supporters qui seront présents». Sans oublier, les très nombreux bénévoles dont le rôle est prépondérant pour la réussite de l’événement.
Patricia MAILLE-CAIRE


Quelques questions à… Philippe Malta, le concepteur du Cube M

Philippe Malta à l'oeuvre quelques jours avant l'inauguration (Photo Robert Poulain)
Philippe Malta à l’oeuvre quelques jours avant l’inauguration (Photo Robert Poulain)
La structure en acier  du cube en construction (Photo Robert Poulain)
La structure en acier du cube en construction (Photo Robert Poulain)
Acier un jour acier toujours (Photo Robert Poulain)
Acier un jour acier toujours (Photo Robert Poulain)

Après les vagues du pavillon M en 2013 vous offrez à Marseille le Cube M. Pourquoi un Cube?
On m’a même demandé pourquoi un cube et pas un ballon? C’est parce cette architecture devait avoir une présence et c’est une géométrie que j’aime beaucoup. Sur le Pavillon, j’avais effectivement choisi une vague et, sur cette magnifique place rénovée du Vieux-Port, j’avais envie de quelque chose de net, graphique. J’ai travaillé sur les profondeurs pour le Pavillon M, là je voulais quelque chose de lisse, sobre.

Qu’en est-il du choix des matériaux
Il s’agit de constructions que j’ai créées avec un ami, il y a quelques années en utilisant du matériel existant pour lui redonner une nouvelle forme. Ce matériel, qui existe, est juste remodelé différemment. Ensuite le matériel placé sur la façade du Cube est le même que celui utilisé sur les bus: du « one vision » avec une opacité de l’extérieur mais qui laisse la lumière entrer. Ce qui est très agréable car l’espace est plus facilement viable pour contrôler la chaleur et en temps faire de la transparence pour profiter de cette place magnifiquement ensoleillée. Après ma passion pour le bois, que j’ai utilisé en 2013 pour le Pavillon M, je travaille, depuis deux ans sur l’acier. C’est une matière que j’ai découverte dans le travail, la forme car plus malléable et, avec l’acier, j’obtiens des lignes pures. J’aime travailler la matière et je m’applique beaucoup.

Metteur en scène de la matière, un titre qui vous sied parce qu’il ne vous enferme pas dans une case ou un cube aujourd’hui, n’éprouvez-vous pas quelque frustration à voir disparaître vos œuvres puisque éphémères alors que chaque artiste rêve de pérennité pour ne pas dire de postérité ?
Il y a toujours un peu de frustration mais c’est un point qui dès le départ est établi. On sait que l’on fabrique quelque chose qui va disparaître. Et il n’est point question de négliger le moindre détail parce qu’il est éphémère au contraire. Chaque fois que l’on construit ce genre de bâtiments le pavillon M ou le cube M, c’est dans le but de recevoir du public, d’échanger, de partager. C’est une forme qui existe et disparait toujours c’est tant mieux pour moi. La pérennité je la trouve ailleurs dans un travail plus personnel, minimaliste.

D’autres projets à venir ?
Il y en d’autres et même encore quelque chose à Marseille…
Propos recueillis par P.M.-C.

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