Evaluations, suppressions de postes, Parcoursup… RĂ©actions des syndicats enseignants de la FSU13

Publié le 18 septembre 2018 à  22h29 - DerniÚre mise à  jour le 28 octobre 2022 à  18h59

Ecole primaire (Photo Robert Poulain)
Ecole primaire (Photo Robert Poulain)
Le syndicat FSU13 a fait sa rentrĂ©e sur l’actualitĂ© politique et en particulier sur la rentrĂ©e scolaire avec des reprĂ©sentants de ses syndicats enseignants, dans le premier, le second degrĂ© et l’enseignement supĂ©rieur.

Frédéric Bertet, secrétaire départemental adjoint du SNUIPP FSU 13 (Photo M.B.)
Frédéric Bertet, secrétaire départemental adjoint du SNUIPP FSU 13 (Photo M.B.)
son_copie_petit-272.jpgFrĂ©dĂ©ric Bertet, secrĂ©taire dĂ©partemental adjoint du SNUIPP FSU 13 et directeur d’Ă©cole, rĂ©agit Ă  l’annonce, ce lundi matin, d’Ă©valuations, qui ont commencĂ© ce 17 septembre et se poursuivront jusqu’au dĂ©but octobre, dans le premier degrĂ©, en CP et en CE1. Revient sur des Ă©valuations «que l’on peut concevoir» mais inadaptĂ©es, selon lui, avec un timing trĂšs serrĂ© qui risque «de mettre en Ă©chec les Ă©lĂšves». -Par exemple, un Ă©lĂšve Ă©choue parce qu’il taille son crayon au lieu de rĂ©pondre au test-. DĂ©nonce Ă©galement un coup portĂ© au mĂ©tier d’enseignant, rĂ©trogradĂ© Ă  un rĂŽle d’exĂ©cutant au lieu de celui de concepteur, avec une saisie informatique des rĂ©sultats sans corrections possibles de sa part et «dont on ne sait pas quel profit pĂ©dagogique elle aura dans la classe». Le syndicat craint que le gouvernement n’en profite pour comparer les Ă©coles et les mettre en concurrence. Lance un refus de cette saisie mais «il est trop tĂŽt pour savoir si ce mot d’ordre va prendre ou pas dans les Ă©coles». Regrette le dĂ©doublement des CP et CE1 dans l’Ă©ducation prioritaire non pas au niveau «du gain pĂ©dagogique» qu’il reprĂ©sente pour les enseignants concernĂ©s mais sur un plan global «car, rĂ©duire les effectifs ici les fait augmenter ailleurs, autrement dit on dĂ©shabille Pierre pour habiller Paul, alors qu’il faudrait augmenter les postes.» FrĂ©dĂ©ric Bertet rappelle qu’aujourd’hui, ses collĂšgues malades sur de courtes pĂ©riodes «ne sont pas remplacĂ©s». frederic_bertet_sec_departemental_adjoint_snuipp_fsu_13.mp3
Caroline Chevé, professeur des écoles et secrétaire académique adjointe et Pierre-Marie Ganozzi Secrétaire Général de la FSU13(Photo M.B.)
Caroline Chevé, professeur des écoles et secrétaire académique adjointe et Pierre-Marie Ganozzi Secrétaire Général de la FSU13(Photo M.B.)
son_copie_petit-272.jpgCaroline ChevĂ©, professeur des Ă©coles et secrĂ©taire acadĂ©mique adjointe rĂ©agit Ă  l’annonce faite, par le ministre Jean-Michel Blanquer, de la suppression de 1 800 postes dans l’Éducation Nationale et dĂ©nonce les 90 suppressions au niveau de l’AcadĂ©mie d’Aix-Marseille qu’elle considĂšre comme «irresponsable», au vu de la hausse dĂ©mographique. Souligne notamment les 4 000 Ă©lĂšves de plus Ă  Marseille. DĂ©plore le manque de constructions d’Ă©tablissements scolaires qui font, selon elle: «L’attractivitĂ© d’une ville». ConsidĂšre qu’il faudrait 8 collĂšges et 3 lycĂ©es nouveaux et particuliĂšrement dans les quartiers Nord de Marseille. Le lycĂ©e Saint-ExupĂ©ry, lycĂ©e Nord, seul lycĂ©e d’enseignement gĂ©nĂ©ral dans le 15e arrondissement, est passĂ© de 1 500 Ă  1 800 Ă©lĂšves, en 3 ans. Son syndicat, SNES FSU, dĂ©nonce la prochaine rĂ©forme du lycĂ©e . D’abord en instaurant un tronc commun puis, en rĂ©duisant le nombre d’heures des lycĂ©ens de 29, 30 heures Ă  26,28 heures/semaine, «ce qui risque de laisser plus de jeunes soit devant leurs Ă©crans soit Ă  traĂźner dans la rue». Enfin, le SNES s’inquiĂšte de voir les Ă©tablissements rĂ©duire leur offre de formation, dans 2 ou 3 ans, Ă  la suite de cette rĂ©duction de postes, en particulier pour leurs enseignements de spĂ©cialitĂ©, latin ou langue vivante 3 (LV3) ou leurs options, thĂ©Ăątre ou cinĂ©ma… caroline_cheve_sec_academique_adjointe_snes_fsu_13_le_17_09_18.mp3
Caroline Mauriat, enseignant chercheur en physique et représentant du SNES SUP FSU (Photo M.B.)
Caroline Mauriat, enseignant chercheur en physique et représentant du SNES SUP FSU (Photo M.B.)
son_copie_petit-272.jpgCaroline Mauriat, enseignant chercheur en physique et reprĂ©sentant du SNES SUP FSU fait le point sur Parcoursup, un point provisoire car des inscriptions sont encore en cours. 89% des formations non sĂ©lectives «n’atteignent pas leurs capacitĂ©s d’accueil, donc il reste des places disponibles», explique-t-elle. Le dispositif «Oui-Si», qui permet de «dĂ©doubler des groupes, travailler en effectifs rĂ©duits», a Ă©tĂ© mis en place dans des formations d’AMU UniversitĂ© qui ont reçu des moyens supplĂ©mentaires pour le faire et a Ă©tĂ© bien acceptĂ© par les lycĂ©ens mais, pour combien d’entre eux ?… caroline_mauriat_snes_sup_fsu_13_le_17_09_18.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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