Face aux enjeux du présent, huit mémoriaux français et étrangers se sont réunis au Camp des Milles

Publié le 11 février 2015 à  23h08 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h38

(Photo Philippe Maillé)
(Photo Philippe Maillé)

A l’invitation d’Alain Chouraqui, Président de la Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Education se sont réunies au Site-Mémorial du Camp des Milles de grandes institutions mémorielles françaises et étrangères. «Les événements tragiques qui ont frappé notre pays impliquent une mobilisation de tous ceux qui ont un rôle dans l’éducation à la citoyenneté», est-il souligné
Les institutions mémorielles font partie de ces acteurs incontournables «car elles apportent le recul du passé pour aider à la lecture d’un présent complexe et évolutif, marqué lui aussi par les extrémismes, les fanatismes, l’antisémitisme, les racismes mais aussi par des résistances à ces engrenages. On peut même considérer que la grande différence avec le passé est qu’aujourd’hui nous savons que l’impensable est possible et que nous pouvons connaitre les leçons de cette histoire tragique pour en éviter le retour. Cela renforce encore la responsabilité des mémoriaux à qui se pose une double question essentielle : sur quels points et comment mieux répondre aux défis éducatifs actuels qui les concernent aussi ?»
Pour tenter de réfléchir «ensemble» à cette problématique, les grands mémoriaux en charge de l’histoire de la déportation et de la résistance ont été invités à une première réunion de travail au Site-Mémorial du camp des Milles.
Huit Mémoriaux ont répondu à cet appel, et l’on notait notamment la présence du directeur du Mémorial d’Auschwitz-Birkenau et d’un représentant du Centre Simon Wiesenthal basé à Los Angeles.
Entourés d’universitaires, de représentants de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, des associations de résistants et de l’Éducation Nationale, les institutions mémorielles rassemblées ont, dans un premier temps, échangé sur leurs approches et pratiques respectives en matière de travail historique, de centres de ressources scientifiques, de services à la jeunesse et de formation initiale et continue. Ont ensuite été examinées les complémentarités et les possibles convergences en matière de contenus scientifiques et pédagogiques, d’outils muséographiques, d’actions éducatives et culturelles, de communication, de moyens…ainsi que de modes d’actions auprès des différents publics.
Cette rencontre, co-animée par le Recteur Philippe Joutard et par Alain Chouraqui, constitue une première étape dans la réflexion indispensable et urgente face aux défis actuels des extrémismes. L’ensemble des participants s’est félicité de cette initiative et se retrouvera prochainement pour avancer dans l’élaboration des actions concrètes évoquées.

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